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Maison des Consuls (Riom)

La Maison des Consuls est un hôtel particulier du début du XVIe siècle composé d'une série d'édifices de style renaissance et situé dans le centre-ville de Riom, en Auvergne.

Maison des Consuls
Présentation
Destination initiale
Maison des Consuls
Destination actuelle
Commerces, bureaux et habitations
Style
Construction
XVIe siècle
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Commune
Adresse
Rue de l'Hôtel-de-Ville
Coordonnées
45° 53′ 37″ N, 3° 06′ 52″ E
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Localisation

L'édifice est situé en centre-ville de Riom au croisement des rues de l'Hôtel de Ville (ancienne rue de la Vieille-Draperie) et de la rue Croisier (ancienne rue de la Vieille-Monnaie).

Présentation

En dépit de son nom, cette maison n'a pas été construite par les consuls de Riom. Ce nom n'apparaît qu'en 1870[1].

Au XVIIe siècle, la maison appartenais aux Dubois, trésoriers de France, officiers contrôleurs des finances et conseillers au présidial[2] - [3]. La maison apparaît pour la première fois dans les textes à la fin du XVIIIe siècle comme maison de Marguerite Dubois de Macholles, veuve de Pierre-Amable Soubrany. Le chirurgien Ducher l'acquiert de ses héritiers. En 1803 il a écrit que la « tradition comme ayant l'habitation des chanceliers des anciens ducs d'Auvergne ». Les héritiers de Marguerite Dubois de Macholles ont vendu la maison en plusieurs lots, ce qui a entraîné des modifications de la façade sur la rue Croisier et les élévations sur cour.

En dehors de témoignages sur la construction ou le premier propriétaire de la maison, c'est le décor de la maison qui peut donner des indices. La façade montre plusieurs écus. Seules sept armoiries sur les quatorze sont encore lisibles. Chacune des trois lucarnes porte un écu qui sont entourés du collier de l'ordre de Saint-Michel selon un dessin imposé par François Ier en 1516. Un premier est celui de François Ier, le deuxième est celui du duc de Bourbon, le troisième est très endommagé[4]. Le blason du duc de Bourbon semble montrer que cette lucarne a été réalisée avant sa trahison, en 1523, et sa mort à Rome, en 1527. Une autre armoirie représente « trois cloches posées deux et une, un chevron et un croissant au point du chef ». Émile Clouard pense que c'est le sceau de l'ancienne prévôté qu'il a vu dans une lettre concernant le voyage de Charles IX et Catherine de Médicis, entre 1564 et 1566, et signée Dubourg. Bénédicte Renaud relie cette armoirie à Jacques Dubourg ou du Bourg, fils d'Étienne Dubourg (†1557), seigneur de Ceilhoux, maître des requêtes ordinaire de la reine, contrôleur général des finances à Riom, et d'Anne Mosnier, neveu d'Antoine du Bourg, chancelier de France, frère d'Anne du Bourg, exécuté comme réformé, et d'Antoine du Bourg, seigneur de Malauzat marié le à Isabeau de Cériers, fille d'Amable de Cériers, seigneur de Cériers-lez-Riom, qui a construit l'hôtel de Cériers et de Jeanne Robertet. Antoine du Bourg est mentionné en 1551 comme procureur du roi en la sénéchaussée et siège présidial de Riom. Jacques du Bourg est mentionné comme président et lieutenant général d'Auvergne. Il s'est marié vers 1550 avec Anne Brandon et, en 1571, avec Anne de Cériers. Une dernière armoirie se voit sur une clé de voûte au rez-de-chaussée et deux pilastres du premier étage montrant un sautoir accompagné de quatre étoiles, mais qui n'a pu être rattaché à aucune personne.

Le troisième écu non lisible sur une lucarne a été relié à Louis XII par Georges Desdevises du Dézert et Louis Bréhier, en 1932[5]. Louis XII était le beau-frère d'Anne de France, mère de Suzanne de Bourbon qui était mariée au connétable de Bourbon.

Des travaux d'archéologie de la construction ont été réalisés en 2002 au sein du bâtiment. Une étude dendrochronologique du bois et les travaux en résultants ont permis de dater la réalisation de la maison des consuls dans une fourchette chronologique s'étendant entre 1535 et 1540. La datation a conduit M. Hervé Pinoteau à écrire que les deux écus représentés avec celui de François Ier seraient ceux du duc de Vendôme et Charles de France, 3e fils de François Ier sans qu'on ait déterminé les raisons de leur présence sur cette maison[6].

Description

L'édifice est composé de quatre logis et d'une cour intérieure.

Protection

La Maison des Consuls est classée au titre des monuments historiques en 1862[7].

Notes et références

  1. Renaud 2003, p. 398
  2. Thiéry 1935, p. 477
  3. Albert Ojardias, « Un diplomate riomois au XVIIe siècle Pierre Chanut (suite) », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne,‎ , p. 326 note 2 (lire en ligne)
  4. Thiéry 1935, p. 478-479
  5. Riom : Mozat, Volvic, Tournoel, H.Laurens éditeur, col. Les villes d'art célèbres, Paris, 1932.
  6. Renaud 2003, p. 402
  7. « Maison des Consuls », notice no PA00092292, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

  • Paul Gauchery, « Riom. Maison des Consuls », dans Congrès archéologique de France. 80e session. Moulins et Nevers. 1913, Paris/Caen, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 164-166
  • Édouard Everat, Histoire abrégée de la ville de Riom ; 1923, réed. 1989. André Bonne. (ISBN 2-7019-0029-8).
  • Yvonne Thiéry, « Hôtels et maisons de la Renaissance à Riom », Bulletin monumental, t. 94, no 4,‎ , p. 466-482 (lire en ligne)
  • François Werner, « Maison des Consuls », dans Riom, Chamalières, Éditions Canope, (ISBN 2-906320-11-0), p. 104-105
  • Bénédicte Renaud, « L'inventaire de l'architecture civile médiévale de la ville de Riom : bilan provisoire », dans Congrès archéologique de France. 158e session. Basse-Auvergne - Grande Limagne. 2000, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 363-391
  • Bénédicte Renaud, « Deux édifices riomois de la première Renaissance : l'hôtel de Cériers et la Maison dite des Consuls », dans Congrès archéologique de France. 158e session. Basse-Auvergne - Grande Limagne. 2000, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 393-402
  • Bénédicte Renaud, « Maison dite des consuls, 30 rue de l'Hôtel-de-Ville », dans Riom. Une ville à l'Å“uvre. Enquête sur un centre ancien -XIIIe-XXe siècle, Éditions Lieux Dits, coll. « Cahiers du patrimoine no 86 », (ISBN 978-2-914-528-38-2), p. 18, 32, 33, 45, 61, 75, 116-117, 154
  • Philippe Olivier, Jean-Pierre Chambon, Johan Picot, « Contribution à l’histoire de l’ancien occitan de basse Auvergne. Un accord amiable en ancien occitan auvergnat réglant un différend fiscal entre les consuls de Mozac et ceux de Riom (1360) », Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, Clermont-Ferrand, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, 2016, p. 179-188 (ISSN 1153-2580, lire en ligne [archive]).
  • Léa Rochon, « La maison des Consuls, à Riom, ne livre ses secrets qu'au compte-gouttes », La Montagne, Clermont-Ferrand (Maison-mère) ; Riom (édition locale),‎ (ISSN 0767-4007, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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