Maison arboricole
Une maison arboricole ou maison dans les arbres est une maison construite au sein d'un ou de plusieurs arbres. Elle peut être utilisée comme habitation, abri, espace de travail, plateforme d'observation ou dans un but récréatif.
Abris
Les maisons arboricoles permettent de construire des abris dans les zones forestières sans avoir à déboiser. La faune, le climat et la lumière au sol dans les zones de forêt dense, comme la canopée, ne facilitent l'occupation humaine. Dans certains lieux des tropiques, les maisons sont construites dans les arbres ou sur pilotis pour protéger les habitations des dangers présents au sol et mettre les habitants et les réserves de nourriture hors de portée des animaux.
Les Korowais, une tribu papou au sud-est de Irian Jaya, vivent dans des maisons construites dans les arbres à près de 40 mètres de hauteur pour se protéger de la tribu de chasseurs de têtes voisine, les Citaks[1].
Matériaux
Les maisons arboricoles peuvent être construites à partir de nombreux matériaux. Le bois est habituellement utilisé pour la structure et pour le bardage en raison de sa résistance, sa disponibilité naturelle, son faible poids et son faible coût. L'acier est utilisé pour les câbles, les supports et les boulons[2].
Vogue
Depuis le milieu des années 1990, la vogue des maisons arboricoles récréatives s'est étendue aux États-Unis et à l'Europe[3]. Ceci est dû notamment à l'intérêt croissant de la population pour les problèmes environnementaux et le développement durable.
Il existe de nombreux constructeurs aux États-Unis et en Europe spécialisés dans la construction de maisons arboricoles, de la cabane récréative à la structure entièrement habitable[4].
Occupation d'arbres
Les maisons arboricoles sont parfois utilisées dans des mouvements de désobéissance civile selon la technique dite de l'« occupation d'arbres »[5] (tree sitting), par exemple par des environnementalistes pour lutter contre la construction de routes ou la déforestation. Il peut s'avérer difficile, coûteux et dangereux de déloger des protestataires de maisons dans des arbres.
Julia Butterfly Hill, une militante américaine, a occupé un séquoia à feuilles d'if pendant 738 jours, de à , sauvant ainsi l'arbre sur lequel elle s'était installée et d'autres séquoias aux alentours. Elle vivait sur deux plateformes de 3 m2 à 55 mètres au-dessus du sol[6] - [7].
Notes et références
- (en) Head-Hunters Drove Papuan Tribe Into Tree-Houses, Science Daily, 9 mars 1998.
- (en) (en) « Treehouse Design and Research », Treehouse Engineering
- (en) Paula Henderson, Adam Mornement, Treehouses, London, UK, Frances Lincoln Ltd, , 175 p. (ISBN 978-0-7112-2437-7), p. 7.
- (en) « Treehouse building companies », The Treehouse Guide.
- Normand Landry, Luttes sociales et technologies médiatiques numériques : pratiques de mobilisation collective, Cahiers du CRICIS, 2014, 104 p., p. 16 : « Ce type d’actions recourt à différents procédés comme l’occupation d’arbres (tree-sitting), les barricades humaines sur les routes, ou l'enchaînement au matériel d'exploitation forestier ».
- (en) Julia Butterfly Hill, From Treetop to Grass Roots - The Washington Post, 22 septembre 2004.
- (en) Paula Henderson, Adam Mornement, Treehouses, London, UK, Frances Lincoln Ltd, , 175 p. (ISBN 978-0-7112-2437-7), p. 65.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Tree house » (voir la liste des auteurs).
Annexes
Article connexe
Liens externes
- (en) The Treehouse Guide - Site consacré à la construction de maisons arboricoles
- (en) TreeTopBuilder
- (it) The long history of architectural TreeHouses - Publication sur Issuu
- (en) Treehousemap - Répertoire consacré aux cabanes perchées