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Maison Philandrier

La maison Philandrier est un hôtel particulier du XVIe siècle situé à Châtillon-sur-Seine dans le département français de la Côte-d'Or.

Maison Philandrier
Image illustrative de l’article Maison Philandrier
Angle sud-ouest et façade rue du Bourg.
Début construction XVIe siècle
Destination initiale HĂ´tel particulier
Propriétaire actuel mairie
Destination actuelle syndicat d'initiative
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1928)
CoordonnĂ©es 47° 51′ 26″ nord, 4° 34′ 23″ est
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement CĂ´te-d'Or
Localité Châtillon-sur-Seine
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂ´te-d'Or
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Maison Philandrier
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Maison Philandrier
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison Philandrier

Localisation

La maison Philandrier se trouve au no 5/7, rue du Bourg, à Châtillon-sur-Seine où elle fait face à l'église Saint-Nicolas, autre monument classé monument historique et jouxte l'hôtel de Châtillon-sur-Seine, inscrit.

Histoire

La maison Philandrier est un hôtel particulier de style Renaissance dont la construction date du XVIe siècle[1]. Lucretia Eddy Cotchett[2] qui la restaura en 1928 donne 1537. On ignore pour qui il fut bâti[3]. François Deshoulières écrit dans sa description des peintures allégoriques de la maison Philandrier,« c'est à tort que ce nom a été donné à la maison. Il est prouvé que Guillaume Philandrier n'a pas construit cette maison où il n'a jamais habité »[1]. L'histoire de Châtillon rapporte que M. Miel la supposait construite sur un dessin de Philandrier[4].

En 1928, le bâtiment qui menaçait ruine est achetĂ©e par la Fondation pour la sauvegarde de l'art français, association financĂ©e par des donateurs amĂ©ricains, qui entreprend sa restauration sous la conduite de M. Jules Tillet, architecte des monuments historiques[5] - [6]. Il est immĂ©diatement classĂ© comme monument historiques par arrĂŞtĂ© du [7]. L'association qui dĂ©bourse 321 680 francs de l'Ă©poque[8] propose de mettre l'hĂ´tel particulier Ă  la disposition de la ville qui cherchait dĂ©jĂ  des locaux pour le musĂ©e[6]. Le bâtiment restaurĂ© Ă©chappe au bombardement de [9]. On y installe un dispensaire[10].

C'est seulement en que le musée archéologique s'y installe jusqu'en 2009. Devenu musée du Pays châtillonnais, il est transféré dans l'ancienne abbaye Notre-Dame. Après de nouveaux travaux (1978-1981 - sculptures, moulures, arcade) il accueille depuis le syndicat d'initiative[11].

Architecture

Le bâtiment érigé en pierre de taille comporte un rez-de-chaussée à arcades et deux étages desservis par un escalier hors-œuvre abrité dans une forte tour ronde accolée à la façade nord. Les monogrammes sculptés portent les lettres V, d, l, DL[7].

Les combles couverts en tuiles plates sont mansardés.

  • L'angle nord-ouest.
    L'angle nord-ouest.
  • La tour.
    La tour.

Intérieur

Des murs d'une salle du premier étage sont ornés de peintures allégoriques du XVIIe siècle[1]. Elles représentent les quatre parties du monde.

Peintures allégoriques de la maison Philandrier (XVIIe siècle) représentant les quatre continents avec leurs attributs (source BnF).

Les règles de l'Allégorie étaient mal connues au début du XVIIe siècle (leur publication date de 1644)[12]. On les trouve ici avec quelques erreurs: l'Asie richement vêtue à l'orientale porte un encensoir (pays des parfums), l'Afrique porte une tête d'éléphant et devrait tenir une défense d'ivoire et non une corne d'abondance, l'Amérique avec arc, flèche et plumes, l'Europe porte par erreur les attributs de la vérité : sceptre et bouclier avec un soleil.

Des boiseries à monogrammes, au même étage, « proviendraient d'un couvent » si l'on en croit le témoignage d'une ancienne propriétaire de la maison (témoignage recueilli par Beaudoin).

Anthologie

Seconde nichée d'un couple d'hirondelles de fenêtre

« Un couple d'hirondelles de fenêtre a niché, pour la seconde fois, à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or), à la fin du mois d'. Le nid était fixé à une des fenêtres du premier étage de la maison Philandrier. J'ai vu, le , les petits encore incapables de voler et nourris par les parents » (Fernand Daguin. Revue française d'ornithologie (notes et faits divers). L. Denise, 1909 vol. 1). À cette époque le bâtiment était à l'abandon.

Notes et références

  1. François Deshoulières 1927, p. 371–374.
  2. François Deshoulières 1939, p. 342.
  3. Chatillon et ses environs: livret-guide illustré [Chatillon-sur-Seine], Impr. Lecferc, (lire en ligne)
  4. Gustave Lapérouse 1837, p. 465.
  5. « Jules Tillet », sur compagnie-acmh.fr (consulté le )
  6. « Châtillon : la maison Philandrier », sur retronews.fr, Le Bien du peuple de Bourgogne, (consulté le )
  7. « Mérimée IA21000038 », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  8. Le Figaro, (lire en ligne)
  9. « La guerre en Côte-d'Or : Une visite à Châtillon-sur-Seine », sur retronews.fr, Le Progrès de la Côte-d’Or, (consulté le )
  10. « Office départemental d'hygiène sociale de la Côte-d'Or », sur retronews.fr, Le Progrès de la Côte-d’Or, (consulté le )
  11. « Office de tourisme du Pays Châtillonnais - Châtillon-sur-Seine - Côte-d'or », sur office-de-tourisme.net (consulté le )
  12. Marie-Christine Pioffet, « Esquisse d’une poétique de l’allégorie à l’âge classique » [PDF], sur erudit.org, Études littéraires, volume 43, n°2, (consulté le )

Bibliographie

  • François Deshoulières, « Les peintures allĂ©goriques de la maison Philandrier Ă  Châtillon-sur-Seine », Bulletin Monumental, vol. 86, no 1,‎ , p. 371–374 (DOI 10.3406/bulmo.1927.9856, lire en ligne, consultĂ© le )
  • François Deshoulières, « La sauvegarde de l'art français », Bulletin Monumental, vol. 98, no 3,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Gustave LapĂ©rouse, L'histoire de Châtillon, C. Cornillac, (lire en ligne)

Voir aussi

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