Maison Pfister
La maison Pfister est un monument historique situé à Colmar, dans le département français du Haut-Rhin.
Maison Pfister | |
Localisation | |
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Situation | 11, rue des Marchands ColmarAlsace France |
Coordonnées | 48° 04′ 36″ nord, 7° 21′ 30″ est |
Histoire | |
Date d'Ă©rection | 1537 |
Protection | Classé MH (1927, maison) |
Localisation
Derrière la maison Zum Kragen se trouve "un vrai joyau remontant au Moyen-Age"[1]. L'édifice est situé au 11, rue des Marchands à Colmar, anciennement 11, rue Mercière, à l'emplacement d'une maison d'angle divisée dès le XVe siècle[2].
Historique
La maison Pfister est probablement la maison la plus connue de Colmar. Elle a été bâtie en 1537[3], comme l'indique le millésime inscrit sur une fenêtre de la tourelle d'escalier[4], pour un chapelier de Besançon, Ludwig Scherer[3], en lieu et place d'une maison dite « au coq rouge »[5] ou « zum schwarzen Hanen »[6]. Des modifications y ont été apportées en 1577 (ajout des fresques).
De 1790 à 1830, elle appartenait au commerçant Johann Jacob Doerner; Le mercier Charles Macker l'acquit en 1830. En 1841, le commerçant François Jean Pfister et, en 1860, François Joseph Pfister, en furent les propriétaires (d'où son nom aujourd'hui)[4] - [2]. Depuis 1892, elle appartient à la famille Judlin (commerçants en gros) qui, en 1909, la fit restaurer dans les règles de l'art[7].
La maison fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [8].
Architecture
Construit en grès jaune de Rouffach et bois, ce joyau d'architecture se distingue par son oriel d'angle à deux étages et par sa tourelle.
Le bâtiment possède un rez-de-chaussée à arcades en segment d'arc, deux étages avec fenêtres à meneau, triplets et croisées et deux niveaux de combles. L'oriel occupe deux étages : en bas pierres d'ogives curviligne de survivance gothique, en haut galerie à balustrade en bois. La tourelle d'escalier en vis, de plan octogonal, est coiffée d'un bulbe.
Les peintures qui décorent les façades, attribuées à Christian Vacksterffer, représentent les empereurs germaniques du XVIe siècle (médaillons en bas-reliefs peints[4]), des blasons (l'Empire, Colmar, la Haute-Alsace[4]), les Quatre Évangélistes, les pères de l'Église d'Occident, des scènes de la Genèse et des figures allégoriques[3] telles que la Foi (Glaube) et la Justice (Gerechtigkeit)[9].
Références
- (de) Handbuch, Der lustige Land und Bergbote t. IV, DEHIO, , p. 65
- Auguste Scherlen, Topographie du Vieux Colmar, AREHC, , 574 p., p. 253
- Gabriel Braeuner (photogr. Christophe Hamm), Colmar : un itinéraire à travers l'histoire, ID L'Edition, coll. « Guide découverte », , 128 p. (ISBN 2-913-30256-5 (édité erroné)), p. 9 (BNF 39023528)
- Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck et Guy Bronner, Alsace : Dictionnaire des monuments historiques, Strasbourg, La Nuée Bleu, , 664 p. (ISBN 978-2-7165-0250-4), p. 97-99
- office de tourisme de Colmar, « Audioguides », sur ot-colmar.fr (consulté le )
- « Colmar : La maison Pfister vue par des artistes », sur colmar-city.over-blog.com (consulté le )
- Cadastre de la Ville de Colmar
- « Maison Pfister », notice no PA00085378, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Rémy Brauneisen, « Rue des Marchands, n°11 - Maison Pfister », sur villedecolmar.blogspot.com, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Stirnemann, « Maison Pfister, une bible illustrée », in Almanach Sainte-Odile, 2015, p. 52-53