Maison Grand Cour
La maison Grande Cour, également appelée ancienne maison Desbassayns ou école franco-chinoise, est un bâtiment remarquable de l'île de La Réunion, département d'outre-mer français dans le sud-ouest de l'océan Indien. Elle est située au lieu-dit Saint-Charles, n°233 Chaussée Royale à Saint-Paul, et relève des Monuments historiques depuis le , ses façades et toitures étant alors classées tandis que sont inscrits le portail d'entrée et le jardin avec sa fontaine[1] - [2].
Maison Grande Cour | ||
Vue de la Maison Grande Cour et de sa fontaine depuis son allée. | ||
Localisation | ||
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Situation | Saint-PaulLa RĂ©union France | |
Coordonnées | 21° 00′ 09,4″ sud, 55° 16′ 51,4″ est | |
GĂ©olocalisation sur la carte : La RĂ©union
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Architecture | ||
Type | Villa | |
Orientation | Sud-est | |
Histoire | ||
Protection | Classé MH (1984) Inscrit MH (1984) |
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Histoire
En 1776, la maison dite de type pondichérien fut construite par des artisans venus de l'Inde, tailleurs de pierre, charpentiers et menuisiers, sur instructions de Henri Panon-Desbassayns pour son beau-père Julien Gonneau-Montbrun. Du fait des matériaux utilisés (basalte, briques cuites, toiture enduite à l'argamaste), elle fut le seul bâtiment de la Chaussée Royale de cette époque à résister au temps. Sa façade imposante est composée de deux varangues superposées, à colonnes, avec des arcs. Les dépendances (cuisines, magasins, écuries) qui donnent rue Saint-Louis sont construites en basalte [3]. Le portail d'entrée situé Chaussée Royale est en pierres taillées, avec un fronton gravé dans les années 1950.
Elle servit de modèle pour deux autres maisons de la famille Panon Desbassayns de Richemont, une à Villèle, l'actuel musée de Villèle et l'autre à Maison Blanche au Guillaume, qui accueille aujourd'hui un collège privé.
Elle fut utilisée en villégiature d'hiver pour la famille, Madame Desbassayns lui préférant son domaine de Villèle en pleine expansion.
En 1855, la famille mit la maison à disposition de l'évêché de La Réunion. La Grande Cour devint alors un collège catholique communal, le collège Saint-Charles, jusqu'en 1874, date à laquelle il ferma pour raisons financières. En 1885, l'héritière de la maison, petite fille de Madame Desbassayns, Marie Antoinette Camille Panon Desbassayns légua définitivement son bien à l'évêché avant de quitter la Réunion.
En 1912, elle fut louée à l'association Chinoise Kuo-Min-Tang pour un bail de 99 ans, à l'exclusion des dépendances donnant sur la rue Saint-Louis, où est installée l'école catholique Saint-Charles. A l'échéance du bail, la maison a été vendue à un office notarial puis à la mairie de Saint-Paul qui en est donc propriétaire actuellement[4]. Dans l'intervalle, après une période d'abandon, d'importants travaux de restauration eurent lieu dans les années 50, à l'initiative du père Antoine Lan Pin Ho, missionnaire chinois souhaitant délocaliser l'école franco-chinoise de Saint-Denis. « L'école franco-chinoise Saint-Charles » fonctionna de 1958 jusqu'aux années 70. Puis l'Amicale franco-chinoise prit le relais et y propose encore aujourd'hui des cours de mandarin et d'arts martiaux[5]. Des spectacles de danse et de musique s'y déroulent parfois dans le cadre de festivals.
Références
- (fr) Notice no PA00105827, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- (fr) « Liste des monuments historiques de La Réunion », Direction régionale des affaires culturelles de La Réunion, .
- Le patrimoine des communes de La RĂ©union., Flohic Ă©ditions, , 509 p. (ISBN 978-2-84234-085-8, OCLC 47142203, lire en ligne)
- « Brève histoire des écoles franco-chinoises à la Réunion », defense patrimoine reunion974's Blog,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Marek, Bernard, (1946-2010),, Histoire de Saint-Paul de la Réunion depuis 1663, Saint-André (Réunion), Océan éd, dl 2010, 254 p. (ISBN 978-2-36247-006-6, OCLC 758776480, lire en ligne)
Annexes
Article connexe
Liens externes
- Ressource relative Ă l'architecture :