Maison Alexandra David-Neel
La Maison Alexandra David-Neel, aussi appelée Samten Dzong (« la forteresse de la méditation » en tibétain), est un musée et un centre d'interprétation consacré à l'écrivaine orientaliste Alexandra David-Néel, situé dans l'ancienne résidence d'Alexandra David-Néel à Digne-les-Bains en France[1].
Destination initiale |
maison de l'Ă©crivaine Alexandra David-NĂ©el |
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Destination actuelle |
Musée, maison d'écrivain |
Construction |
1900 puis modifiée en 1933 et 1954 |
Propriétaire |
Commune |
Patrimonialité |
Monument historique inscrit 1996 |
Site web |
Pays | |
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RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Commune | |
Adresse |
Avenue du Maréchal-Juin |
Coordonnées |
44° 04′ 54″ N, 6° 13′ 27″ E |
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Localisation
La maison est située dans la commune de Digne-les-Bains, 27 avenue du maréchal Juin, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence.
Historique
La maison a été achetée en 1928[2] par Alexandra David-Néel à son retour du Tibet. Elle la nomme, en tibétain, Samten Dzong, « forteresse de la concentration », qui deviendra « forteresse de la méditation »[3].
Quatre ans plus tard, avec ce qu'elle appelle « son instinct d'architecte », elle construit des pièces supplémentaires[4], une tour et des toits-terrasses qui donnent à l'ensemble un aspect anglo-tibétain. C'est l'unique demeure de l'écrivain ; elle y vécut avec Aphur Yongden, guide sikkimais qui l'accompagna dans ses plus longs voyages asiatiques (1911-1925 puis 1937-1946) et devint son fils adoptif en 1929. Elle y a écrit de nombreux ouvrages relatant ses différents voyages, mais aussi des essais sur le bouddhisme et les enseignements secrets des lamas tibétains et des articles de journaux. Elle a également choisi d'y mourir le , à presque 101 ans, accompagnée par la présence de Marie-Madeleine Peyronnet, devenue en 1959 sa secrétaire particulière.
Son fils adoptif, Aphur Yongden, y est mort en 1955.
Alexandra David-Néel a légué à la ville de Digne-les-Bains sa propriété, ses droits d'auteur et le fonds d'archives (manuscrits, photographies, objets asiatiques).
Marie-Madeleine Peyronnet hérita du droit de vivre à Samten Dzong. Elle poursuivit le travail d'édition des écrits de David-Néel en publiant notamment l'importante correspondance entre elle et son mari, Philippe Néel, et de nombreux ouvrages posthumes. En 1977, elle créa, avec l'aide de plusieurs personnes, dont le Maire de Digne-les-Bains de l'époque, la Fondation Alexandra David-Néel, qui aida à développer le musée, en augmentant ses collections[5] - [6].
En 2016, Samten Dzong est devenu musée de France[7].
Description
On trouve au rez-de-chaussée, après un vestibule aux couleurs vives et décoré de calligraphies chinoises en hommage à l'orientaliste, une pièce qu'elle nommait « chambre d'un grand lama tibétain » et où sont montrées ses collections asiatiques (Japon, Tibet, Chine), et à l'étage la minuscule chambre que l'exploratrice appelait son « trou » et le bureau où elle écrivit, à la fin de sa vie, une partie de son œuvre littéraire. Rien n'a changé, les pièces semblent avoir été quittées hier[9].
Pour les 50 ans de la disparition de l'écrivain, la ville de Digne-les-Bains a engagé d'importants travaux de restauration de la maison. Les couleurs originelles ont été retrouvées grâce à une étude chronostratigraphique réalisée en 2018 et seront restaurées (de à )[10].
L'Ă©difice est inscrit au titre des monuments historiques en 1996[1].
La maison est également « Patrimoine du XXe siècle », « Maison des illustres » et musée de France.
La villa Samten Dzong fait partie de la Fédération nationale des maisons d’écrivains[11] et des patrimoines littéraires depuis 2007.
Personnalités venues à la maison d'Alexandra David-Néel
Le 14e dalaĂŻ-lama est venu visiter Samten Dzong le oĂą il rencontre Christian Delorme[12], et du 21 au [13].
L'actrice Dominique Blanc est venue à Samten Dzong en pour s'imprégner du personnage qu'elle interprète dans le film Alexandra David-Néel - J'irai au pays des neiges[14].
La bande dessinée Une vie avec Alexandra David-Néel, de Fred Campoy et Mathieu Blanchot, s'inspire du livre de Marie-Madeleine Peyronnet, Dix ans avec Alexandra David-Néel (tome 3 sorti en 2018).
Références
- « Maison d'Alexandra David-Neel du nom tibétain de Samten Dzong (maison de la réflexion) », notice no PA04000004, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « La maison », sur alexandra-david-neel.fr (consulté le ).
- Marion Dapsance, Alexandra David-Neel, l'invention d'un mythe, Bayard Culture, 2019, livre numérique Google, n. p. : « S'il s'agissait pour Louise David d'un lieu de réflexion et d'écriture pour elle-même (« Forteresse de la concentration »), cette retraite provençale est devenue un haut lieu de pèlerinage du bouddhisme moderne, axé sur la pratique de la relaxation assise (« Forteresse de la méditation ») ».
- « Digne-les-Bains: Bienvenue chez Alexandra David-Néel », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- Maurice Chevaly, Giono à Manosque, Temps parallèle, 1986, p. 240 : « elle fit don de ses collections et de sa maison à la municipalité dignoise qui eut l’excellente initiative de créer la fondation Alexandra David-Néel ».
- Joëlle Désiré-Marchand, Alexandra David-Néel, vie et voyages: itinéraires géographiques et spirituels, p. 640.
- Digne-les-Bains : La maison d’Alexandra David-Néel en voie de rénovation, 10 novembre 2018
- « 1868-1911 : de Louise Eugénie à Alexandra », sur Maison Alexandra David-Neel SITE OFFICIEL (consulté le )
- Le petit Tibet d'Alexandra David-Néel, dans la série Une maison, un artiste, émission diffusée sur france 5 le 10 août 2014.
- https://alpesdusud.alpes1.com/news/alpes-de-haute-provence/77878/alpes-de-haute-provence-la-maison-d-a-david-neel-telle-qu-elle-etait-de-son-vivant
- « Maison Alexandra David-Néel - Villa Samten dzong - Guide - Fédération des Maisons d'écrivains et des patrimoines littéraires », sur www.litterature-lieux.com (consulté le )
- https://www.la-croix.com/France/enfants-Dalai-Lama-projet-secret-entre-France-Tibet-2020-08-04-1201107711
- La maison d’Alexandra David-Néel à Digne-les-Bains.
- Dans les pas d'Alexandra descendue du Pays des neiges.