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Fondation Alexandra David-NĂ©el

L'Association Alexandra David-Néel est une association française loi de 1901 située sur la commune de Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Fondation Alexandra David-NĂ©el
Histoire
Fondation
Alexandra David-Néel en mendiante tibétaine. Photo prise en studio à Calcutta (Inde)

Historique

En 1928, l’exploratrice et voyageuse Alexandra David-Néel achète, à Digne-les-Bains dans les Basses-Alpes (aujourd’hui Alpes-de-Haute-Provence), une propriété qu’elle nomme en tibétain Samten Dzong, « Forteresse de la méditation »[1].

Avant de mourir, en 1969, à presque 101 ans, elle fait don à la municipalité de sa maison. Ses possessions toutefois sont divisées : sa bibliothèque de livres tibétains va au musée Guimet, où l’exploratrice a étudié dans sa jeunesse. Une partie de sa collection d’objets d’art et de livres philosophiques est donnée au musée de l'Homme. Marie-Madeleine Peyronnet, sa secrétaire durant les dix dernières années de sa vie, reçoit en héritage le droit de vivre dans la maison jusqu'à son décès.

En 1977, huit ans après le décès d’Alexandra David-Néel, la municipalité dignoise, son héritière universelle, décide de créer une fondation chargée de gérer la maison-musée et ses collections[2] - [3].

Jusqu’à son départ à la retraite en 1995, Marie-Madeleine Peyronnet, dirige la fondation. Lui succède Franck Tréguier, détaché par la municipalité auprès de la maison-musée pour gérer celle-ci et le centre culturel abritant expositions et activités diverses[4] - [5].

La maison est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1996[6] et le label « maison des illustres » lui est décerné par le ministère de la Culture[7].

En , la municipalité décide de reprendre la gérance de son legs. Une séparation s'opère entre association et municipalité, redonnant à la ville la capacité de reprendre en main les collections dont elle a hérité.

Maison et musée

Dans la partie initiale de la maison, on trouve au rez-de-chaussée une pièce tibétaine qu'Alexandra David-Néel avait aménagée en un petit musée asiatique, et à l'étage la minuscule chambre que l'exploratrice appelait son « trou » et le bureau où elle écrivit une grande partie de son œuvre littéraire[8].

Le musée abrite une collection de photographies noir et blanc prises par l’exploratrice lors de ses voyages et une salle tibétaine[9].

Un espace consacré au Lama Yongden, le fils adoptif d’Alexandra David-Néel, a été créé en 2009[10].

Divers

L'association « Alexandra David-Néel parrainage » était une association de parrainage d'enfants tibétains en exil, notamment à Dharamsala en Inde du nord. Elle était en relation avec le Tibetan Children's Villages (« Villages d'enfants tibétains »), qui prenait en charge le soin et l'éducation d’enfants orphelins ou démunis. Ce parrainage s’est achevé fin 2009[11] et a été transféré en 2010 à l'association Aide à l'enfance tibétaine[12].

Un monument en bronze représentant les deux lions des neiges, emblème du Tibet, a été inauguré en l’an 2000 à la Fondation[13], « à la mémoire des un million deux cent mille Tibétains tombés depuis l’invasion chinoise de 1950 ».

Liens externes

Notes et références

  1. RenĂ©e Champion, David-NĂ©el Alexandra, pp. 262-263 de François Pouillon, Dictionnaire des orientalistes de langue française, Karthala Éditions, 1007 p., pp. 262-263 : « En 1928, la dame lama achète une propriĂ©tĂ© Ă  Dignes-les-Bains qu'elle surnomme Samten Dzong, « Forteresse de la mĂ©ditation Â», devenue aujourd'hui la Fondation Alexandra David-NĂ©el, musĂ©e et centre principal des Ă©tudes sur l'exploratrice. »
  2. Maurice Chevaly, Giono à Manosque, Temps parallèle, 1986, p. 240 : « elle fit don de ses collections et de sa maison à la municipalité dignoise qui eut l’excellente initiative de créer la fondation Alexandra David-Néel ».
  3. Joëlle Désiré-Marchand, Alexandra David-Néel, vie et voyages: itinéraires géographiques et spirituels, p. 640.
  4. David Neel Alexandra, site Maisons d’écrivains, 25 mars 2008 : « Marie-Madeleine Peyronnet, sa fidèle secrétaire, qui a partagé les dix dernières années de sa vie, a créé une Fondation pour perpétuer son œuvre. À la retraite depuis 1995, Marie-Madeleine a cédé le flambeau à Franck Tréguier qui gère la maison-musée et le centre culturel où il organise expositions et activités diverses ».
  5. Franck Tréguier, un passionnant passionné, gensmultimedia.chez.com, 1999 : « L’héritier d’Alexandra, c’est la ville de Digne-les-Bains, en la personne de Monsieur le Maire. Il y a donc du personnel communal qui est détaché au Musée. Et c’est mon cas. Franck Tréguier ».
  6. « Maison d'Alexandra David-Neel du nom tibétain de Samten Dzong (maison de la réflexion) », notice no PA04000004, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. Rédaction du DL, L’illustre exploratrice reconnue parmi ses pairs, ledauphine.com, 18/09/2011.
  8. Le petit Tibet d'Alexandra David-Néel, dans la série Une maison, un artiste, émission diffusée sur france5 le 10 août 2014.
  9. (en) Nicola Williams, France, Lonely Planet, 2010, p. 856 : « Tibetan culture is celebrated at the Fondation Alexandra David-Néel […] The collection of B&W pictures David-Néel took during her trips is outstanding, and the Tibetan art room is an unusual jewel in the predominantly Roman heritage of this part of the world ».
  10. Un espace Lama Yongden Ă  la fondation Alexandra David-NĂ©el, La Provence.com, 27/03/2009.
  11. Source, 6/10/2004.
  12. Aide à l'enfance tibétaine, RAPPORT D’ACTIVITÉ – ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2010.
  13. .
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