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Maher al-Assad

Maher al-Assad (en arabe : ماهر الأسد), né le à Damas en Syrie, est un militaire syrien, frère cadet du président Bachar al-Assad et dernier fils de l'ancien président Hafez al-Assad. Il est à la tête de la 4e division blindée. Maher al-Assad est sous sanctions internationales en raison de son implication dans la répression contre les civils durant la guerre civile syrienne, il est également suspecté de meurtres et accusé de crimes contre l'humanité, en particulier d'avoir ordonné l'attaque chimique de la Ghouta.

Maher al-Assad
ماهر الأسد
Maher al-Assad en 2008.
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
ماهر حافظ الأسد
Nationalité
Allégeance
Formation
Activité
Période d'activité
depuis
Famille
Père
Mère
Fratrie
Autres informations
Religion
Parti politique
Parti Baas syrien (en)
Armes
Grade militaire
Conflit
Distinction
Médaille « pour la préparation » (d)

Biographie

Il est alaouite (branche du chiisme). Il est né un peu moins de deux ans après le coup d'État qui porta au pouvoir Salah Jedid et, aux côtés de celui-ci, de son père Hafez al-Assad, comme ministre de la Défense.

Après la mort dans un accident de voiture de son frère Bassel al-Assad, favori pour succéder à Hafez el-Assad, il est mentionné comme possible successeur. Finalement son frère Bachar est choisi.

Carrière

Il étudie à l'université de Damas dans l’ingénierie mécanique avant de choisir une carrière militaire.

Maher al-Assad est membre du comité central du Parti Baas syrien et un des conseillers proches de Bachar[1].

Il est promu major-général en [2].

Il est à la tête de la 4ème division blindée et de la Garde républicaine, une force d'élite de 10 000 à 15 000 hommes majoritairement alaouites, ce qui en fait le dirigeant de deux des unités les plus puissantes de l'armée[3]. Il chapeaute également ses cousins Munzer al-Assad et Fawaz al-Assad qui dirigent les milices criminelles chabiha[3].

Il est parfois qualifié de brutal, impulsif, cruel, il est soupçonné de meurtre et impliqué dans de nombreux massacres[4] ; il est notamment soupçonné d'être responsable du massacre chimique de la Ghouta en août 2013. En 2021, il est visé par une plainte l'accusant d'être responsable du massacre[5] - [6].

Durant le soulèvement révolutionnaire en 2011, il supervise la répression sanglante à Deraa puis lance l'assaut en sur le quartier de Baba Amr à Homs, ce qui coûte la vie à plus de 8 000 Syriens[5] - [7].

Son rôle de « principal maître d’œuvre de la répression contre les manifestants » lui vaut d'être placé sur la liste des sanctions de l'Union Européenne en 2011[8] - [3].s

Maher el-Assad est régulièrement comme bénéficiaire direct du narcotrafic de captagon en Syrie[9]. Il est accusé par différents témoins de fournir, via la Quatrième division, les matières premières à la fabrication de la drogue de synthèse, d'en protéger, organiser la fabrication et le transport, et de prélever une part des gains du trafic de captagon[9] - [10].

Justice

En mars 2020, il est visé par une plainte déposée à Paris pour crimes contre l'humanité, aux côtés de son frère, Bachar el-Assad, pour deux attaques chimiques au sarin commises en août 2013 dans la Ghouta : le 5 août sur Adra et Douma et le 21 août, le massacre de la Ghouta, qui a fait plus de 1 400 morts, essentiellement civils. Selon les trois ONG qui ont déposé plainte et des témoignages d'anciens responsables, Maher el-Assad aurait donné l'ordre de lancer les attaques[11] - [6]. Cela rejoint les témoignages collectés par l'Open Society Justice Initiative, qui a déposé une plainte en Allemagne concernant l'attaque du 21 août et l'attaque de Khan Cheikoun en avril 2017[12]

Notes et références

  1. « Maher el-Assad, le bras armé du régime syrien », Le Figaro, 1er mars 2012.
  2. Chris Tomson, « Bashar Al-Assad’s brother promoted to Major General for Daraa military campaign », Al-Masdar News, 30 juin 2017.
  3. « Ce clan Assad qui règne en maître absolu sur la Syrie », sur France 24, (consulté le )
  4. « SYRIE. La famille al-Assad : les Borgia de Damas », sur L'Obs (consulté le )
  5. Le JDD, « Maher El-Assad, celui qui se cache derrière Bachar », sur lejdd.fr (consulté le )
  6. Armin Arefi, « Pourquoi nous portons plainte en France contre le régime syrien », sur Le Point, (consulté le )
  7. « Syrie: Maher el-Assad, frère et bourreau », sur LExpress.fr, (consulté le )
  8. Assia Guedjali, « Les Déterminants Organisationnels De La Carrière Des Femmes:, Cas Des Femmes Dans Une Institution Para Militaire », مجلة أفكار وآفاق, , p. 187 (DOI 10.46448/1698-006-002-010, lire en ligne, consulté le )
  9. « Captagon: comment la Syrie est devenue un narco-Etat - Échos Judiciaires Girondins » (consulté le )
  10. (en) Sabrine Baiou, « The Captagon Threat: A Profile of Illicit Trade, Consumption, and Regional Realities - New Lines Institute », sur New Lines Institute - New Lines Institute is the first independent, non-partisan American think tank, (consulté le )
  11. « Une plainte pour « crimes contre l’humanité et crimes de guerre » déposée en France après des attaques chimiques en Syrie », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  12. « Allemagne : 3 organisations de la société civile intentent un procès contre le régime Syrien », sur www.aa.com.tr (consulté le )
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