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Mafdet

Déesse de la mythologie égyptienne, Mafdet est un symbole de guérison, aussi bien du corps que de l'esprit.

Mafdet
Divinité égyptienne
Deux fragments qui forment une représentation de Mafdet en tant que maîtresse de la Per Ânkh (Maison de vie).Elle tient un bâton avec sa patte avant droite.
Deux fragments qui forment une représentation de Mafdet en tant que maîtresse de la Per Ânkh (Maison de vie).
Elle tient un bâton avec sa patte avant droite.
Caractéristiques
Nom en hiéroglyphes
U2
D4
I9
D46
X1T18G7

U1G1I9
D46
X1E13
Translittération Hannig Mȝfd.t
Représentation Femme à tête de panthère
Région de culte Égypte antique

Cette ancienne déesse, dont les premières traces remontent à la Ire dynastie et dont le nom signifie « la coureuse », avait pour fonction première de participer à la justice divine et de châtier les criminels. Elle était la « Maîtresse de la Maison de vie » et la protectrice des bibliothèques des temples.

Peu à peu son rôle de guérisseuse sera mis en avant, et elle entre dans les rituels de guérisseuse des morsures de serpents, des piqûres de scorpions et des autres animaux dangereux. Déesse féroce, elle déchire les serpents et les scorpions à l'aide de sa griffe. Symbole de puissance, le harpon que pharaon utilise pour détruire les forces du mal, sera identifié aux griffes de Mafdet. Son culte, dont on connaît mal l'étendue, finira par être supplanté par celui de la déesse Bastet.

Elle est représentée sous les traits d'un félin ou d'une femme à tête de félin, peut-être un guépard ou une panthère. Elle porte parfois une coiffure de serpent.

Rôle

Mafdet défendait Râ des menaces pendant son voyage quotidien. Elle chassait la nuit (ce qui lui valait l'épithète de « perceuse de ténèbres ») et veillait à la venue de l'aube[1].

Lorsqu'Osiris était séparé en morceaux, Mafdet le protégeait tout en aidant à lier les morceaux ensemble[2].

Les représentations dans les tombes royales associent le symbole de Mafdet à celui d'Anubis, suggérant que Mafdet accompagnait les dieux en tant que chasseur ou bourreau tandis qu'Anubis remplissait son rôle de messager et d'accompagnateur[3].

Art

Représentation de Mafdet sur un sceptre.

Dans l'art, Mafdet a été représentée alternativement sous la forme d'un félin ou d'une mangouste, d'une femme avec une telle tête, ou d'un tel animal avec une tête de femme[4]. Le type de félin varie mais est communément interprété comme un guépard ou un serval.

Elle a également été représentée sous sa forme animale courant sur le côté du bâton de fonction d'un bourreau. On disait que Mafdet arrachait le cœur des malfaiteurs, les livrant aux pieds du pharaon comme les chats qui présentent aux humains les rongeurs ou les oiseaux qu'ils ont tués ou mutilés.

Au cours du Nouvel Empire, Mafdet était considéré comme régnant sur la salle de jugement de la Douât où les ennemis du pharaon étaient décapités avec la griffe de Mafdet.

Notes et références

  1. Gilles Roulin, Le livre de la nuit : une composition égyptienne de l'au-delà, Editions universitaires, (ISBN 3-7278-1054-8, OCLC 36352165, lire en ligne).
  2. W. Westendorf, « Beiträge aus und zu den medizinischen Texten », Zeitschrift für Agyptische Sprache und Altertumskunde, vol. 96, , p. 145–151 (ISSN 0044-216X, PMID 11633620, DOI 10.1524/zaes.1970.96.jg.145, S2CID 201809267, lire en ligne).
  3. W. M. Flinders Petrie, The royal tombs of the first dynasty, 1900-1901, =Londres ; Boston, Egypt Exploration Fund, (lire en ligne).
  4. R. H. Wilkinson, The Complete Gods and Goddesses of Ancient Egypt, Thames & Hudson, (ISBN 0-500-05120-8), p. 196.
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