Madeleine Jacob (déportée)
Madeleine Jacob, dite « Milou », née en 1923 et morte en 1952, est une rescapée du camp de concentration d'Auschwitz où elle fut internée avec sa mère Yvonne et sa sœur Simone (future Simone Veil). Elle est l'aînée de la fratrie Jacob qui seront tous déportés. Elle devient Madeleine Jampolsky en 1949 à la suite de son mariage avec Pierre Jampolsky.
Naissance | |
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Décès |
(à 29 ans) Meaux |
Nationalité | |
Activités | |
Père | |
Mère |
Yvonne Steinmetz (d) |
Fratrie |
Denise Vernay Jean Jacob (d) Simone Veil |
Lieux de détention |
Camp de concentration Auschwitz I (depuis ), Auschwitz, Bobrek |
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Biographie
Enfance
Madeleine Jacob surnommée « Milou »[1] est née à Paris en 1923.
En 1924, ses parents, André et Yvonne Jacob, quittent Paris pour Nice avec Madeleine et sa sœur Denise née la même année[2].
En 1925 naît leur frère Jean et en 1927, Yvonne Jacob accouche de Simone, la benjamine de la fratrie (qui deviendra Simone Veil à la suite de son mariage avec Antoine Veil en 1946)[3].
Déportation
Madeleine, Simone et leur mère sont déportées en avril 1944 au camp de concentration d'Auschwitz en Pologne où elles demeurent jusqu'en juillet où elles sont transférées à Bobrek, un sous-camp de travail du complexe d'Auschwitz ou les conditions sont légèrement moins difficiles[2].
En janvier 1945, les nazis évacuent les camps d'Auschwitz devant l'avancée des Soviétiques. Les prisonniers sont déplacés à travers une marche de la mort vers l'Allemagne. Madeleine, Simone et leur mère Yvonne marchent jusqu'au camp de Bergen-Belsen ou Yvonne mourra du Typhus comme les deux tiers des survivants de la marche[1].
Après le décès d'Yvonne, Madeleine, pourtant malade, devient la « deuxième mère » de Simone[4].
Après Guerre
Au retour de la guerre, Madeleine et Simone découvrent que leur sœur Denise, résistante et également déportée, a survécu à la guerre mais que leur père, André Jacob, et leur frère Jean ont également été arrêtés. Déportés vers l'Allemagne depuis Drancy par le convoi no 73[5], leur trace se perd en Lituanie. Ils ne seront jamais retrouvés[6] - [7].
Simone et Madeleine demeurent très proches dans les années qui suivent la fin de la guerre. Toutes deux se marient : Simone épouse Antoine Veil en 1946 et Madeleine épouse Pierre Jampolsky en 1949[8]. Ensemble, ils auront un fils: Luc[4].
Accident de voiture et décès de Madeleine et Luc
Au cours de l'été , Simone et Antoine Veil qui résident à Stuttgart invitent Madeleine et sa famille pour les vacances[9]. Le sur le chemin du retour près de Meaux, la voiture percute un arbre. Madeleine et son fils Luc, âgé d'un an, perdent la vie. Son mari Pierre survivra[10].
Hommages
En , le réalisateur David Teboul produit un documentaire sur le destin des sœurs Jacob intitulé « Simone Veil et ses sœurs nées Jacob » basé sur leurs lettres et celles de leurs parents (notamment au moment de leur arrestation en 1944); puis des écrits de Madeleine, jusqu’à sa mort en 1952[1] - [11].
Bibliographie et autres sources
Références
- Sonia Labesse, « Le destin d’une famille dans l’étau de l’Histoire », Ouest France,
- « Chronologie: Madeleine Jacob Biographie », sur www.kronobase.org (consulté le )
- Christine Clerc, Les Conquérantes: Douze femmes à l'assaut du pouvoir, Groupe Robert Laffont, (ISBN 978-2-84111-665-2, lire en ligne)
- Telestar.fr, « Simone Veil, Un jour, une histoire : l'accident de sa sœur... - Télé Star », sur www.telestar.fr, (consulté le )
- Convoi 73
- Mairie du IXe arrondissement, acte de naissance no 207 du 3 février 1891
- « acte de naissance no 207 d'André Jacob », sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 11.
- « Généalogie et mariage de Pierre JAMPOLSKY & Madeleine « Milou » JACOB », sur genealogies-celebres.fr (consulté le )
- Veil 2007, p. 128.
- Miarka 2020, p. 225-226.
- « « Simone Veil et ses sœurs nées Jacob », une tragédie familiale », sur L'Obs, (consulté le )