Madeleine Deslandes
Madeleine Deslandes, née Madeleine Annette Edmée Angélique Vivier-Deslandes le à Montluçon et morte le à Paris 16e[1], est une journaliste et romancière française, associée aux préraphaélites anglais.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Madeleine Annette Edmée Angélique Vivier-Deslandes |
Pseudonyme |
Ossit |
Nationalité | |
Activité | |
Père |
Émile Vivier-Deslandes (d) |
Conjoints | |
Enfant |
Serge Fleury (d) |
Genre artistique |
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4 romans et nombreux articles de presse |
Biographie
Fille d'Émile Auguste Vivier, baron Deslandes (1832-1917), officier de marine, peintre et homme de lettres, et d'Emilie Caroline Helene von Oppenheim (morte en la mettant au monde), elle est la petite-fille du banquier Simon von Oppenheim et la descendante du baron Paul Deslandes-Preuilly.
En septembre 1884, elle Ă©pouse le comte Maurice Fleury (1856-1921)[2], historien et journaliste (dont elle divorcera en 1894), et devient celle-mĂŞme collaboratrice de journaux comme Le Gaulois, Le Figaro, ou La Nouvelle Revue.
En 1893, Madeleine Deslandes se rend en Angleterre afin de rencontrer Edward Burne-Jones, et écrire un article à son sujet (il sera publié dans le Figaro en mai 1893)[3]. En retour, Burne-Jones peindra son portrait en 1896[4].
Egalement femmes de lettres, Madeleine Deslandes a Ă©crit quatre romans sous le pseudonyme d'Ossit.
En 1901[5] elle se remarie avec le jeune prince Robert de Broglie (1880-1956), fils de Marie Say, mais en divorcera l'année suivante.
Un peu excentrique, elle serait rentrée un jour dans la cage d'un lion pour y réciter une poésie de Jean Richepin[6], comme le rapporte André Becq de Fouquières : « On la vit un soir, à la Foire de Neuilly, vêtue en prêtresse, entrer dans la cage aux lions où elle déclama un poème de Jean Richepin. On disait que cette exhibition lui avait été soufflée par Boni de Castellane pour qu’elle touchât le cœur du belluaire attaché à la ménagerie, et dont la musculeuse beauté avait frappé l’imagination d’Ossit ».
Selon Emily Wubben[7], « elle a mené une vie sociale brillante dans les milieux littéraires et artistiques parisiens ».
Elle tint, en effet, un Salon culturel prisé au 7 rue Christophe-Colomb dans le 8e, fréquenté par nombre d'artistes, poètes ou compositeurs de renom et où, selon le mot de Jean Lorrain, c'était un véritable « Fairyland », au décor le plus extravagant (crapauds en faïence de toutes tailles, biches en bronze). On pouvait y rencontrer Maurice Barrès, Jean-Louis Forain, Jacques-Émile Blanche, Jean Lorrain, Gabriele d'Annunzio ou Oscar Wilde.
Si sa relation amoureuse avec Maurice Barrès est connue, elle eut aussi une relation avec Colette autour de 1905. Colette écrit, dans une lettre à Robert d'Humières : « Je la vois souvent, le soir, quand l'ombre a rendu impénétrables les futaies de la rue Christophe-Colomb, car je suis sa relation inavouable »[8].
Madeleine Deslandes fut proche de la femme de lettres Elisabeth de Gramont et de l'Ă©crivaine et artiste Lucie Delarue-Mardrus.
Publications
Notes et références
- Etat-civil de Paris : acte de décès, Paris 16e, 2 mars 1929, n° 634
- fils du général Émile Félix Fleury
- Philippe Saunier, "Edward Burne-Jones et la France : Madeleine Deslandes, une préraphaélite oubliée", Revue de l'Art, 1999, 123 pp. 57-70
- Ted Gott, Portrait de Madeleine Deslandes par Edward Burne-Jones, Galerie nationale Victoria.
- Le Ă Londres
- Stéphanie Burrows, Tucholsky et la France.
- Emily Wubben, Les âmes artistiques : Edward Burne-Jones et son portrait de la baronne Deslandes.
- Cahiers de Colette, n°16, 1994, p.61.
Annexes
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Madeleine Deslandes » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
- Boutillier du Retail, Dossiers biographiques, documentation sur Madeleine Deslandes, BnF.
- C. E. Curinier, Dictionnaire des contemporains, 1889-1906.
- Philippe Saunier, « Edward Burne-Jones et la France : Madeleine Deslandes, une préraphaélite oubliée », Revue de l'Art, no 123,‎ , p. 57-70 (lire en ligne)
- Jules et Edmond de Goncourt, Journal : Mémoire de la vie littéraire. Madeleine Deslandes y est citée plusieurs fois.
- Marcel Proust, Jean Santeuil, Gallimard, 1952. L'écrivain en donne un portrait sévère.
Iconographie
- Edward Burne-Jones, Madeleine Deslandes, 1896, huile sur toile, Melbourne, National Gallery of Victoria.
- Photographie de Madeleine Deslandes, fonds Robert de Montesquiou, Paris, Bibliothèque nationale de France, N.A.F. 15307, fol. 108.