Madame Miette
Marie Caroline Isabelle Louis, parfois Isabelle Pontio, dite Madame Miette, est une compositrice et chanteuse française de café-concert née à Saint-Maur-des-Fossés le et morte à Paris 9e le [1].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 48 ans) Paris |
Nom de naissance |
Isabelle Caroline Louis |
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Activités |
Biographie
Isabelle Louis a écrit la musique d'à peu près 50 chansons[2] dont les paroles sont rédigées par Benoit François Pontio (avec qui elle se marie le 23 février 1892 à la mairie du 3e arrondissement de Paris[3]), et d'autres auteurs, notamment Félix Marty.
Elle chante ses chansons en concert au nom d'artiste Miette[4] en s'accompagnant elle-même à la guitare ou au banjo, son instrument de prédilection. Miette se produit dans les concerts pendant une vingtaine d'années au moins, entre 1894 et 1914. Ainsi, selon les mentions dans la presse de l'époque, elle joue à Paris dans des salles de café-concert dès 1894 à L'Eldorado[5] jusqu'en 1913 au Empire (ex-Etoile-Palace; 1913)[6]. Parmi ses principaux succès sont Pérette, Le Panier d'œufs, Sur la mousse.
Selon son arrière-petit-fils Cyrille de Germain, ce serait lors d'un récital à la cour de Russie, que Nicolas II lui aurait donné le pseudonyme de Miette[7]. Elle se produit également à Berlin, comme relaté par la Revue d'art dramatique, dans son numéro du dernier trimestre 1899[8]. Miette devient la « Cigale parisienne[9] ».
Le journal La Lanterne du relate ainsi sa rentrée très applaudie, la veille, à la Scala[10]. Le journal La Presse du de la même année 1905 confirme le succès public, à la Scala, de Madame Miette et de deux autres chansonniers, restés également célèbres, Polin, et Félix Mayol[11]. Un nouveau quotidien (il en est au numéro 548 et a encore en sous-titre « Journal socialiste quotidien »), créé par Jean Jaurès, L'Humanité, confirme que ce trio d’interprètes a les faveurs du public[12]. La qualité de sa diction est renommée[13].
Elle se produit aussi dans le sud de la France : au Casino de la plage à Sète[14], au Casino-Kursaal à Lyon[15] - [16], au Casino de Cannes[17], à l'Alhambra d'Orléans[18]
Elle chante pendant des événements : à l'Automobile Club de France en 1909 pendant un banquet en honneur des membres d'une conférence diplomatique relative à la circulation internationale des automobiles[19] et au Concert Mayol, pendant la réouverture et l'inauguration d'une nouvelle salle, le [20].
Pendant la Première Guerre mondiale, Félix Mayol raconte, dans ses mémoires, des concerts donnés aux troupes avec sa « bonne camarade Miette[21] ».
Isabelle Pontio meurt à Paris 9e le comme professeur de musique. Elle est enterrée au cimetière de Sannois[22].
Ĺ’uvres
Les partitions d'Isabelle Pontio ont été édités en majorité chez A. Courmes, éditeur de musique (Nice/Paris).
Quelques-unes des partitures en ligne.
- 1901 : Adoration !
- 1913 : Le Panier d'Ĺ“ufs
- 1913 : Les Tout petits béguins
- 1914 : Avant-dernière valse
- 1915 : Lisette ! Lisette !
- 1915 : Les Convenances
Les performances de Miette ont été éditées sur cylindre (jusqu'à 1905) ou sur disque (depuis 1905) chez Pathé Frères[9] :
- Fagots (chanson provençale)
- Perette
- Mariage de Gontran
- Chanson nègre
- Le Grand Lucas
- Marie ta fille
- Le Biniou
- Farandole amoureuse
- Les BĂ©cots
- La Benjolette
- La LĂ©gende des petits toutous
- FĂ©mina
- Risette Ă Suson
- Pour voir les amoureux
- Bruits de baisers
- Misère et violon
- Sur la mousse (bluette espagnole)
- Aubade Ă ma blonde
- Amour et Musette (chanson provençale)
Notes et références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 9e, n° 544, vue 23/31.
- Worldcat
- Archives de Paris 3e - Mariages 1892 - acte n°143
- D'abord Mademoiselle Miette, puis après son mariage en 1892 Madame Miette.
- Le Gaulois 14 décembre 1894
- La Presse 29 octobre 1913
- Cité dans: Gérard Frappé, « Madame Miette »
- J.-G. Prodhomme, « Courrier de Berlin », Revue d'art dramatique,‎ , p. 386 (lire en ligne)
- « Miette, la cigale parisienne [Marie Caroline Isabelle Louis, épouse Pontio Écoute en ligne », sur Phonobase.org
- « Les coulisses. Théâtre », La Lanterne,‎ , p. 3 (lire en ligne)
- « Le Théâtre », La Presse,‎ , p. 4 (lire en ligne)
- « Les Théâtres », L'Humanité,‎ , p. 4 (lire en ligne)
- « Lyon-étudiant, 1912, Association générale des étudiants de Lyon »
- Journal de Sette, 14 avril 1899
- Le Rappel Republicain, 15 novembre 1904
- Lyon-Sport 19 novembre 1904. Ce journal contient aussi la mention de Robert Bertin, qui en travestite donne des imitations de Miette; dont existent des fausses cartes postales de Miette : « Monsieur R. Bertin dans son imitation de Miette "La Cigale Parisienne" (Folies Marigny) »].
- Littoral, 17 novembre 1908
- Journal du Loiret, 2-3 novembre 1912
- Le Figaro, 12 octobre 1909
- Le Gaulois, 31 août 2013
- Félix Mayol et Charles Cluny, Mémoires : souvenirs racontés à Charles Cluny, Louis Querelle, (lire en ligne)
- Philippe Landru, Le patrimoine funéraire du Val d’Oise : état des lieux [lire en ligne].
Liens externes
- Ressource relative Ă la musique :
- (en) MusicBrainz
- Worldcat
- Anthologie de la chanson française 1900-1920