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Ma Ying-jeou

Ma Ying-jeou (en chinois : 馬英九, pinyin : Mǎ Yīngjiǔ) est un homme d'État taïwanais, né le à Hong Kong. Il a été président de la république de Chine du au [2]. Ayant remporté l'élection présidentielle du [3], il a succédé au président Chen Shui-bian. Il a été réélu pour un second mandat en 2012.

Ma Ying-jeou
馬英九
Illustration.
Fonctions
Président de la république de Chine (Taïwan)

(8 ans)
Élection
Réélection
Vice-président Vincent Siew
Wu Den-yih
Premier ministre Liu Chao-shiuan
Wu Den-yih
Chen Chun
Jiang Yi-huah
Mao Chi-kuo
Chang San-cheng (intérim)
Prédécesseur Chen Shui-bian
Successeur Tsai Ing-wen
Maire de Taipei

(8 ans)
Prédécesseur Chen Shui-bian
Successeur Han Lung-bin
Ministre de la Justice

(3 ans)
Biographie
Nom de naissance Ma Ying-jeou
Date de naissance
Lieu de naissance Kowloon (Hong Kong, Chine)
Nationalité taïwanaise
Parti politique Kuomintang
Diplômé de université nationale de Taïwan
université de New York
université Harvard
Profession universitaire
Religion Catholicisme[1]

Ma Ying-jeou Ma Ying-jeou
Président de la république de Chine (Taïwan)

Ma a également été ministre de la Justice de 1993 à 1996, maire de Taipei de 1998 à 2006, et président du Kuomintang de 2005 à 2007.

En , le Time le classe dix-neuvième sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde, en raison de sa volonté d'opérer un rapprochement, pendant sa présidence, entre Taïwan et la Chine continentale[4].

Débuts et éducation

Ma est né à Hong Kong, mais sa famille s'installe à Taïwan lorsqu'il n'a qu'un an. Son père, Ma Ho-ling, originaire de la province de Hunan, et sa mère, Chin Hou-hsiu, auront cinq enfants, dont Ying-jeou est le seul garçon. Ils furent tous les deux impliqués dans le Kuomintang et le gouvernement de Taïwan. La famille de Ma est catholique[1], et lui-même se déclare catholique, mais non-pratiquant[5].

En 1972, il obtient une licence de droit à l'université nationale de Taïwan. Il part ensuite compléter ses études aux États-Unis, et obtient une maîtrise de droit à la New York University School of Law, puis un doctorat en droit à la faculté de droit de Harvard, sa thèse de doctorat est consacrée aux questions juridique et pétrolière de la mer de Chine orientale et à la dispute des îles Diaoyutai[6]. Il retourne à Taïwan en 1981, et y enseigne le droit[7].

Ma parle le mandarin, le taïwanais, le hakka, le français et l'anglais.

Il est marié à Christine Chow Ma.

Carrière politique

Débuts

Ma fit son entrée dans le monde de la politique en travaillant comme traducteur pour le président Chiang Ching-kuo. Puis, à l'âge de 38 ans, il devient le plus jeune membre du gouvernement de l'époque, en étant nommé à la tête de la Commission pour la Recherche, le Développement et l'Évaluation.

Il fut sous-secrétaire-général du Kuomintang de 1984 à 1988, et travailla également comme second au sein du Conseil pour les Affaires de la métropole, chargé des relations avec la Chine continentale. En 1993, il est nommé ministre de la Justice par le président Lee Teng-hui. Il est démis de son poste trois ans plus tard, et retourne vers le monde universitaire.

Maire de Taipei

Sa carrière politique n'est toutefois pas terminée. En 1998, le Kuomintang le nomme candidat à la mairie de Taipei, et il remporte l'élection face au maire sortant Chen Shui-bian. Il est réélu en 2002.

Ma est critiqué à la suite de l'épidémie de grippe aviaire qui frappe sa ville en 2003, et aux inondations qui suivent en 2004. Il est également critiqué par le parti Minjindang pour ne pas avoir autorisé l'utilisation du drapeau national de la république de Chine lors d'un match de football à Taipei entre Taïwan et la république populaire de Chine. Ma répondit qu'il ne faisait que se conformer au protocole olympique, qui ne reconnaît que le drapeau olympique de Taïwan.

Ma s'exprima en faveur de la réunification de la Chine, et contre l'indépendance de Taïwan. Il s'opposa au référendum de 2004, perçu comme un prélude à l'indépendance. Toutefois, il s'opposa également à la loi antisécession de la république populaire, ce qui lui valut une interdiction de visiter Hong Kong, alors qu'il devait y prononcer une série de discours en 2005[8].

Président du Kuomintang

Il est président du Kuomintang de 2005 à 2007.

Élection présidentielle de 2008

Le , Ma décrit Taïwan comme étant un « État souverain »[9] et menace de boycotter les Jeux olympiques de Pékin, s'il est élu président et si les troubles au Tibet dégénèrent en violence accrue[10].

Le , il remporte l'élection présidentielle avec 58,45 % des voix face à son adversaire Frank Hsieh (en) du Parti démocrate progressiste - Minjindang.

Président de la république de Chine

Après son élection, il affirme qu'il compte améliorer les relations avec la Chine continentale, notamment en permettant des vols directs, en autorisant la venue d'un plus grand nombre de touristes chinois et en aidant les industries taïwanaises à s'implanter sur le continent[11]. Il ajoute qu'il prône le statu quo sur le plan politique : ni indépendance de Taïwan, ni ré-unification[12].

Le président Ma Ying-jeou est installé dans ses fonctions le [13].

Le , le président Ma Ying-jeou a effectué un déplacement à îlot Pengjia, à 76 milles seulement des îles Diaoyutai. Lors de cette visite, le président Ma a réaffirmé la souveraineté de la république de Chine sur les îles Diaoyutai[14].

Ma Ying-jeou lors d'une rencontre avec le président Xi Jinping en novembre 2015.

En , il est intervenu dans la crise des îles Diaoyutai (revendiquées à la fois par le Japon, la Chine et Taiwan), en proposant comme solution pacifique une exploitation conjointe des ressources naturelles des îles par les trois états[15]. Il a cependant réaffirmé en les prétentions de Taiwan sur ces îles et exclu de rejoindre la position officielle de Pékin contre le Japon[16]. Il a par ailleurs appelé à un développement pacifique et coopératif de la mer de Chine orientale[17].

Il est réélu pour un second mandat le avec 51,6 % des voix[18] contre la candidate du Parti démocrate progressiste Tsai Ing-wen.

En , son parti essuie une cuisante défaite aux élections locales, ainsi qu'en , où Tsai Ing-wen finit par lui succéder à la présidence de l'archipel État.

Distinctions

Références

  1. (en) « Ma to attend Pope Francis’ first Mass », Taipei Times, (lire en ligne).
  2. « Le nouveau président taïwanais entre en fonction », France 24, 20 mai 2008.
  3. (fr) « Victoire du candidat d'opposition à la présidentielle taïwanaise », Agence France Press, 22 mars 2008.
  4. (en) « Ma Ying-jeou », Michael Schuman, Time, mai 2008.
  5. (en) « VATICAN-CHINA-TAIWAN Taiwanese President Ma Ying-jeou to attend Pope Francis’ inaugural Mass. No one from Beijing », sur asianews.it (consulté le ).
  6. Sébastien Colin « «La Chine et ses frontières», Éditeur: Armand Colin, le 9 novembre 2011,
  7. (en) « Biographie de Ma Ying-Jeou » sur le site du Bureau du président de la république de Chine.
  8. (en) « Groups told me to lie about visa, says Ma », Teddy Ng & Michael Ng, The Standard, 8 janvier 2005.
  9. (en) « Taiwan presidential frontrunner calls island 'sovereign country' », Japan Today, 18 mars 2008.
  10. (en) « Taiwan presidential candidate threatens to boycott Beijing Olympics », Earth Times, 18 mars 2008.
  11. (en) « Taiwan's Ma: No plans to visit China », CNN, 23 mars 2008.
  12. (fr) « Taïwan : le nouveau président prône le statu quo avec la Chine », Le Monde, 23 mars 2008.
  13. (en) BBC News.
  14. (fr)Ma Ying-jeou en déplacement vendredi sur un îlot proche des Diaoyutai
  15. RFI, « Mer de Chine : Taïwan veut amorcer une détente », sur rfi.fr, (consulté le ).
  16. (en) « Pas de collaboration avec la Chine sur les Diaoyutai, réitère Taipei », sur gov.tw, Ministry of Foreign Affairs, Republic of China (Taiwan), (consulté le ).
  17. http://www.thechinatimes.com/online/2013/02/6696.html
  18. « Le pro-chinois Ma Ying-Jeou réélu à Taiwan », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Nombreux sont les projets et collaborations dans le domaine humanitaire », sur ordreofmalta.int, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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