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Maître de l'autel de Beyghem

Maître de l'autel de Beyghem (ou Maître de l'autel de Beigem, ou Maître de l'autel de Beighem) est le nom de convention d'un peintre des Pays-Bas méridionaux actif dans la première moitié du XVIe siècle.

Maître de l'autel de Beyghem
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Naissance
Date inconnue
Décès
Date inconnue
Période d'activité
Activité

Œuvres

Ce maître anonyme doit son nom de convention à quatre panneaux de retable sur le thème de la Passion qui étaient conservés jusqu'en 1914 dans l'église Notre-Dame du village belge de Beigem, appartenant de nos jours à la commune de Grimbergen. Jusqu'en 1775, ils se trouvaient dans l'ancienne église Saint-Jacques-sur-Coudenberg de Bruxelles. Acquis par la paroisse de Beigem en 1775[1], ils faisaient partie du mobilier de l'église Notre-Dame jusqu'à la destruction de la majeure partie de cet édifice lors d'un incendie provoqué par les troupes d'occupation allemandes le . Les tableaux ayant peut-être été volés avant le sinistre, la possibilité de leur conservation dans une collection privée a incité la municipalité de Grimbergen à offrir une récompense de 400 000 euros à celui qui les retrouvera[2].

Deux autres tableaux attribués au maître de l'autel de Beyghem pourraient provenir d'un même polyptyque, celui-ci ayant pu être partiellement démantelé à une date inconnue, entre la seconde moitié du XVIe siècle et 1775. Il s'agit d'un Christ devant Pilate autrefois attribué à Jehan Bellegambe[3] (légué en 1917 par John G. Johnson au Philadelphia Museum of Art)[4] et d'une Arrestation du Christ (acquis par Göring à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale, récupéré par les Alliés, rendu à la France et entré en tant que MNR dans les collections du Musée du Louvre puis déposé au Musée des Beaux-Arts de Dijon en 1954)[1]. Ce dernier tableau était autrefois attribué à Jan Joest van Kalkar[5].

Les tableaux de Philadelphie et de Dijon portent les armoiries de Guillaume de Croÿ[4] et de Philippe de Clèves[1]. Ces derniers étant morts dans les années 1520, cela pourrait indiquer que le maître de l'autel de Beyghem était actif à Bruxelles au cours de cette même décennie.

Suivant l'avis émis en 1932 par Paul Wescher[3], l'historienne de l'art Sabine van Sprang considère que les œuvres du maître de l'autel de Beyghem se caractérisent « par des recherches d'éclairage contrasté » et que « son style se situe entre celui du Maître de la Légende de sainte Catherine (en) et celui de Bernard van Orley »[6].

Un tableau représentant Saint Adrien, dont un exemplaire est conservé au musée Kelvingrove de Glasgow et un autre appartient à une collection privée, a également été attribué au maître de l'autel de Beyghem. On y voit un bas-relief circulaire reproduisant le revers d'une médaille frappée en 1501 pour commémorer le mariage de Marguerite d'Autriche et de Philibert II de Savoie[7].

Références

  1. Matthieu Gilles, L'Arrestation du Christ, notice d’œuvre sur le site du Musée des Beaux-Arts de Dijon, 2014 (consultée le 24 février 2020).
  2. « Grimbergen looft 400.000 euro uit voor vier verdwenen schilderijen », brusselnieuws.be, 7 août 2014 (consulté le 24 février 2020).
  3. Paul Wescher, « Œuvres inconnues de Jean Bellegambe », Gazette des beaux-arts, juillet 1932, p. 227.
  4. Christ before Pilate, with Christ Led to Annas, the Mocking of Christ, the Denial by Peter, and Christ before Caiaphas, notice d’œuvre sur le site du Philadelphia Museum of Art (consultée le 24 février 2020).
  5. Georges Marlier, « L'Arrestation du Christ », Le Siècle de Bruegel : la peinture en Belgique au XVIe siècle, 2e édition, Bruxelles, musées royaux des beaux-arts de Belgique, 1963, p. 77, no 63.
  6. Sabine van Sprang, « Maître de l'autel de Beighem », Dictionnaire des peintres belges, 2011 (consulté le 24 février 2020).
  7. Heiner Krellig et Robert Wenley, St Adrian, notice d’œuvre du Kelvingrove Art Gallery and Museum (consultée le 24 février 2020).

Voir aussi

Liens externes

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