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Maître de Flore

Le Maître de Flore est un peintre français de l'École de Fontainebleau, actif vers le milieu du XVIe siècle.

Maître de Flore
Activité
Lieu de travail

Biographie

La Naissance de l'Amour, New-York, Metropolitan Museum of Art.

Le nom de convention « Maître de Flore » sert à désigner une personnalité artistique aux contours encore mal définis, identifiée une première fois par Charles Sterling puis précisée par Sylvie Béguin, autour d'un corpus réduit d'œuvres de la première école de Fontainebleau. L'usage de « Maître de Flore » provient d'une peinture autrefois dans la collection d'Albenas et aujourd'hui conservée au musée des Beaux-Arts de San Francisco, identifiée autrefois comme une Flore (aujourd'hui renommée Vénus et l'Amour). Un autre exemplaire avec variante, désigné sous le nom de Triomphe de Flore est conservé dans une collection particulière.

Plusieurs autres tableaux ont été greffés par la suite au corpus du « Maître de Flore », dans un ensemble encore très fluctuant : une Naissance de l'Amour (New-York, Metropolitan Museum of Art), une Allégorie de l'Abondance (Ravenne, Académie des beaux-arts), une Charité (Paris, musée du Louvre), mais aussi une Artémise (collection particulière) aujourd'hui rattachée à l'entourage d'Ambroise Dubois, un Triomphe de Pomone, un Loth et ses filles (collection particulière), une Tête de femme (localisation inconnue), ou une Naissance d'Adonis (Moscou, musée Pouchkine ; une seconde version conservée au Norton Simon Museum de Pasadena est aujourd'hui rapprochée de Jean Cousin le Jeune). Une copie d'après le Concert peint par Primatice dans la salle de bal du château de Fontainebleau, aujourd'hui attribuée au Maître de Flore (Paris, musée du Louvre, et autre exemplaire à New Haven, Yale University Art Gallery), atteste d'une profonde connaissance des décors de Fontainebleau et désignerait peut-être un artiste actif sur le chantier dans la seconde moitié du XVIe siècle, sous la direction de Primatice. Tous les tableaux rattachés au Maître de Flore se rejoignent par un goût gracile et élégant, témoignant d'une connaissance fine de l'esthétique en vogue à la cour de Fontainebleau sur les chantiers dirigés par Primatice. L'artiste se fait une prédilection des figures féminines, souples et sensuelles, aux profils en accolade, aux corps allongés, aux longs doigts mobiles, et aux grands pieds aux orteils relevés.

L'artiste a également été proposé comme auteur de plusieurs dessins : un Céphale et Procris (New-York, Morgan Library)[1], une Annonciation (Vienne, Albertina), et surtout un Apollon et les Muses (Paris, musée du Louvre), qui prépare un médaillon du décor de la chambre des Arts au château d'Ancy-le-Franc. Le Maître de Flore pourrait ainsi avoir été sollicité par Antoine III de Clermont avant sa mort en 1578, pour achever un décor commencé plusieurs années plus tôt.

L'identité du Maître de Flore reste inconnue. Plusieurs artistes ont apparu comme des candidats potentiels à son identification : Jean Cousin le Jeune dont la vie et l'œuvre sont mal connues, ou des artistes actifs dans l'entourage de Primatice ou de Nicolo dell'Abate : Giulio Camillo dell'Abate (fils de Nicolo), ou Ruggiero de Ruggieri.

Œuvres

Le Triomphe de Flore, Vicence, collection particulière.
  • Léda (d'après Michel-Ange), Londres, National Gallery

Notes et références

  1. Cara Dufour Denison, Le dessin français : Chefs-d’œuvre de la Pierpont Morgan Library, Paris, Réunion des Musées nationaux, , 288 p., no 8 Procris et Céphale, p. 22.
  2. « Le Concert », sur culture.gouv.fr (consulté le )
  3. Sylvie Béguin, « Maître de Flore (actif 2e moitié XVIe s.) », sur universalis.fr (consulté le ).
  4. Sylvie Béguin, L'École de Fontainebleau : le maniérisme à la cour de France, Éditions d'art Gonthier-Seghers, , 155 p. (lire en ligne), p. 74.
  5. La Revue du Louvre et des musées de France, Conseil des musées nationaux, 1983, p. 187, lire en ligne.
  6. (en) « Fiche de l'œuvre », sur le site de Morgan Library and Museum.
  7. latribunedelart.com, 5 avril 2019.
  8. « Maître de Flore », sur larousse.fr (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Dominique Cordellier, « Le Maître de Flore, Toussaint Dubreuil et Pierre Brébiette. Observations sur quelques interprètes français de la manière de Michel-Ange », dans Claudia Echinger-Maurach, Achim Gnann, Joachim Poeschke (éd.), Michelangelo als Zeichner, actes du colloque international de Vienne, Albertina Museum, 19-20 novembre 2010, Münster, Rhema, 2013, p.97-115.
  • Sylvie Béguin, « Le "Maître de Flore" et l'École de Fontainebleau », Art de France, n°1, 1961, p.300-305.

liens externes

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