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M26 (amas ouvert)

M26 (NGC 6694 ) est un jeune amas ouvert situé dans la constellation de l'Écu de Sobieski. Il a été découvert par l'astronome français Charles Messier en 1764[1].

M26
Image illustrative de l’article M26 (amas ouvert)
L'amas ouvert Messier 26 par le relevé Pan-STARRS.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Écu de Sobieski[1]
Ascension droite (α) 18h 45m 18,6s[2]
Déclinaison (δ) −09° 23′ 01″ [2]
Magnitude apparente (V) 8,0[3] - [4]
Dimensions apparentes (V) 8,0′[4]
7,0[3]

Localisation dans la constellation : Écu de Sobieski

(Voir situation dans la constellation : Écu de Sobieski)
Astrométrie
Vitesse radiale −10,226 ± 0,296[5] - [6] km/s
Distance 1 658 Â± 65 pc (∼5 410 a.l.)[5] - [6]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas ouvert
Classe I1m[4]
II3m[3]
Galaxie hôte Voie lactée
Âge 85 M a [7]
Découverte
Découvreur(s) Charles Messier [1]
Date avant [1]
Désignation(s) NGC 6694
OCL 67 [4]
Liste des amas ouverts

La taille apparente de l'amas est de 7'[3] à 15'[8] selon les sources, ce qui, compte tenu de la distance de environ 1 658 pc (∼5 410 a.l.) et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle comprise entre 11 al et 24 al.

Histoire

En entrant l'amas dans son catalogue, Charles Messier nota "qu'il n'était pas discernable dans une lunette de 3,5 pieds" (longueur focale)[9]. C'est tout de même un amas serré avec des étoiles de magnitude 11,9 et de type B8[8].

Johann Elert Bode et William Herschel ont tous deux observé les étoiles de M26. Bode l'a décrit comme un amas d'étoiles avec une nébuleuse et Herchel comme un amas d'étoiles dispersées et non riche. John Herschel l'a observé le et il l'a inscrit dans son catalogue, le General Catalogue of Nebulae and Clusters, sous la désignation GC 4432. Finalement, John Dreyer a inscrit l'amas dans son catalogue sous la désignation NGC 6694[9].

Observation

Emplacement de M26 dans le constellation de l'Écu de Sobieski.
M26 et M11 sont voisins sur la sphère céleste et M26 est au sud-est d'Alpha Scuti

Avec une magnitude visuelle de 8,0, cet amas n'est pas visible à l'œil nu. M26 est à environ 3,4° au sud-ouest de l'amas du Canard sauvage (M11), l'un des amas les plus riches de la Voie lactée avec plus de 3000 étoiles. M26 est à environ 2,8° au sud-est d'Alpha Scuti, l'étoile la plus brillante de la constellation de l'Écu de Sobieski.

Les étoiles de M26

La classification des amas ouverts de Robert Trumpler varie aussi selon les sources : I1m selon Seligman[1] et Steinicke[4] et II3m selon Lynda[3], une base de données consacrées aux amas ouverts. L'amas renferme donc entre 50 et 100 étoiles (la lettre m), 30 selon Lynga, ce qui contredit la classification qu'il donne à M28! Robert Burnham rapporte environ 25 étoiles visibles avec un instrument de 150 à 200 millimètres tandis que John H. Mallas et Evered Kreimer mentionnent un nombre de 90[8] dans leur ouvrage[10].

On a observé une seule étoile binaire dans ce système et elle est de type spectroscopique[11]. Une autre caractéristique inusitée de cet amas est une zone de faible densité stellaire d'environ 3,1' autour du centre[8]. Selon James Cuffey (en), ce "trou" dans les étoiles, comme d'autres bien connus, pourrait provenir de la matière interstellaire située entre nous et l'amas[12]

Distance et vitesse

Selon de récentes mesures réalisées en 2021 par le satellite Gaia, M26 est à 1 658 Â± 65 pc (∼5 410 a.l.) du système solaire[5] - [6]. La base de données Simbad indique quatre autres valeurs de la distance comprises entre 1582 pc et 1921 pc, cette dernière ayant aussi été déduite des mesures de Gaia[13] - [5]. La moyenne des cinq valeurs est de 1 700 Â± 141 pc (∼5 540 a.l.).

Cinq valeurs très disparates de la vitesse sont indiquées par Simbad, allant de −10,54 Â± 1,47 km/s à 18,54 Â± 12,49 km/s[5]. Cependant, les deux valeurs basée sur les mesures du satellite Gaia sont très près l'une de l'autre, soit −10,54 Â± 1,47 km/s[14] et −10,226 Â± 0,296 km/s[6]

Autres images de M26

Notes et références

  1. (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6694 » (consulté le ).
  2. (en) « Results for object NGC 6694 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6694, LYNGACLUST - Lynga Open Clusters Catalog, (Miscellanous (Lynga Info)) » (consulté le )
  4. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 6600 à 6699 ».
  5. (en) « NGC 6694 -- Open Cluster » (consulté le )
  6. Wilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1,‎ , p. 356-371 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
  7. (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6694, A site Devoted to Stellar Clusters in the Galaxy and the Magellanic Clouds » (consulté le )
  8. « Observatoire de Paris, Messier 18 » (consulté le )
  9. (en) « Observatoire de Paris, Messier 26, Observations and Descriptions » (consulté le )
  10. (en) John H. Mallas et Evered Kreimer, The Messier Album: An Observer's Handbook, Cambridge University Press., , 256 p. (ISBN 0521230152)
  11. J.-C. Mermilliod, J. Andersen, D. W. Latham et M. Mayor, « Red giants in open clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 473, no 3,‎ , p. 829-845 (DOI 10.1051/0004-6361:20078007, lire en ligne [PDF])
  12. James Cuffey, « The Galactic Clusters NGC 6649 and NGC 6694. », Astrophysical Journal, vol. 92,‎ , p. 303 (DOI 10.1086/144220, Bibcode 1940ApJ....92..303C, lire en ligne [PDF])
  13. E. Poggio, R. Drimmel, T. Cantat-Gaudin et et all., « Galactic spiral structure revealed by Gaia EDR3. », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A104,‎ , p. 10 pages (DOI 10.48550/arXiv.2103.01970, lire en ligne [PDF])
  14. R. Carrera, A. Bragaglia, T. Cantat-Gaudin, A. Vallenari, L. Balaguer-Núñez, D. Bossini, L. Casamiquela, C. Jordi, R. Sordo et C. Soubiran, « Open clusters in APOGEE and GALAH. Combining Gaia and ground-based spectroscopic surveys. », Astronomy & Astrophysics, vol. 623, no A80,‎ , p. 20 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201834546, lire en ligne [PDF])

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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