Métrodore de Scepsis
Métrodore de Scepsis (en grec ancien Μητρόδωρος ὀ Σκήψιος) est un philosophe académicien, politicien et rhéteur du Ier siècle av. J.-C., contemporain de Démétrios de Scepsis et aux facultés mnémotechniques renommées dans l'Antiquité[1]. Entré dans les bonnes grâces de Mithridate VI, il s'établit au royaume du Pont où il reçoit un poste de juge aux sentences non appelables[2]. Métrodore épouse une riche héritière pontique et rallie si bien Mithridate VI qu'il est surnommé par ses concitoyens « Misorome » (que l'on peut traduire par «celui qui hait les Romains »)[3]. Envoyé en ambassade auprès de Tigrane II, roi d'Arménie, il se détache de Mithridate ; Tigrane le renvoie néanmoins contre sa volonté chez le souverain pontique. C'est pendant ce dernier voyage que Métrodore meurt, de mort violente (sur ordre de Mithridate) ou de maladie selon Strabon[2]. Plutarque indique que Tigrane lui offrit de magnifiques funérailles[4].
Naissance | |
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Nom de naissance |
Μητρόδωρος ὁ Σκήψιος |
Activité | |
Période d'activité |
IIe siècle av. J.-C. ou Ie siècle av. J.-C. |
Métrodore a rédigé une Histoire de Tigrane[5].
Notes
- (en) Frances A. Yates, The Art of Memory, Routledge, Londres, 1966 (ISBN 0226950018), p. 39-42.
- Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], XIII, 55.
- François Hinard, Sylla, Paris, Librairie Arthème Fayard, , p. 107.
- Plutarque, Vies parallèles [détail des éditions] [lire en ligne], Lucullus, XXII.
- Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007 (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 126.