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MĂ©thyllysine

Une méthyllysine est un dérivé méthylé de la lysine, laquelle est un acide aminé protéinogÚne. Les méthyllysines se forment à la suite d'une modification post-traductionnelle de certaines protéines, sous l'effet d'enzymes appelées protéine-lysine N-méthyltransférases (EC 2.1.1.43) apparentées aux histone méthyltransférases.

Les rĂ©sidus mĂ©thylĂ©s de lysine jouent un rĂŽle important dans la rĂ©gulation Ă©pigĂ©nĂ©tique de l'expression gĂ©nĂ©tique. La mĂ©thylation de rĂ©sidus de lysine spĂ©cifiques de certaines histones d'un nuclĂ©osome pourrait modifier les interactions de ces histones avec l'ADN environnant ce qui modifierait Ă  son tour l'expression des gĂšnes portĂ©s par cet ADN. En effet, les groupes mĂ©thyle sont plus gros que les atomes d'hydrogĂšne qu'ils remplacent, de sorte que leur prĂ©sence affaiblit les interactions Ă©lectrostatiques entre le squelette de l'ADN, porteur d'une charge Ă©lectrique nĂ©gative au niveau de chacune de ses liaisons phosphodiester –PO4−–, et les rĂ©sidus de lysine des histones, porteurs chacun d'une charge Ă©lectrique positive au niveau du groupe ammonium –NH3+. De plus, les groupes mĂ©thyle sont hydrophobes, ce qui modifie la distribution des molĂ©cules d'eau en leur voisinage[1] - [2].

Il est possible cependant que la méthylation des histones (en) ne modifie pas directement leur interaction avec l'ADN mais agisse plutÎt en facilitant le recrutement d'autres protéines modulant la structure de la chromatine[3].

Notes et références

  1. Alexander J. Ruthenburg, C. David Allis et Joanna Wysocka, « Methylation of lysine 4 on histone H3: intricacy of writing and reading a single epigenetic mark », Molecular Cell, vol. 25, no 1,‎ , p. 15–30 (ISSN 1097-2765, PMID 17218268, DOI 10.1016/j.molcel.2006.12.014, lire en ligne, consultĂ© le )
  2. Wolfgang Fischle, Yanming Wang, Steven A. Jacobs et Youngchang Kim, « Molecular basis for the discrimination of repressive methyl-lysine marks in histone H3 by Polycomb and HP1 chromodomains », Genes & Development, vol. 17, no 15,‎ , p. 1870–1881 (ISSN 0890-9369, PMID 12897054, PMCID PMC196235, DOI 10.1101/gad.1110503, lire en ligne, consultĂ© le )
  3. (en) Cheryl H. Arrowsmith, Chas Bountra, Paul V. Fish, Kevin Lee et Matthieu Schapira, « Epigenetic protein families: a new frontier for drug discovery », Nature Reviews Drug Discovery, vol. 11, no 5,‎ , p. 384-400 (PMID 22498752, DOI 10.1038/nrd3674, lire en ligne)
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