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MĂ©thode Grinberg

La MĂ©thode Grinberg est une discipline de l’attention au corps et de la perception Ă  travers le corps[1]. Son but est d’enseigner par le toucher, la respiration, le mouvement Ă  dĂ©velopper sa conscience corporelle et son attention Ă  son environnement afin de rompre avec les habitudes enracinĂ©es et d'augmenter la facultĂ© d'adaptation, d’atteindre des objectifs personnels et de se sentir bien. Sa particularitĂ© est de proposer Ă  l’individu d’apprendre Ă  cesser de reproduire des comportements ou attitudes qui le limitent ou le handicapent et de dĂ©velopper son potentiel et son autonomie.

La MĂ©thode Grinberg s'adresse Ă  des personnes globalement en bonne santĂ©, mais affectĂ©es de symptĂŽmes douloureux ou invalidants, de fatigue, de stress, d’humeurs rĂ©pĂ©titives, du sentiment de subir sa vie. Elle a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es 1980 par l’IsraĂ©lien Avi Grinberg[2] et elle est pratiquĂ©e par des praticiens agrĂ©Ă©s en Allemagne, Autriche, Espagne, IsraĂ«l, Italie, Suisse et États-Unis.

Bases

DĂ©placement de l'attention vers le corps

La Méthode Grinberg reprend à son compte des conceptions de la personne en tant que corps, réductible à quelques formulations telles que :

  • La vie est expĂ©rimentĂ©e Ă  travers le corps : nos pensĂ©es, actions, Ă©motions et sensations s’expriment dans notre corps[3] - [4].
  • Le corps est constamment en interaction avec son environnement, percevant quantitĂ© d’élĂ©ments et rĂ©agissant pour s'y s’adapter comme toute crĂ©ature vivante[5].
  • Quand le corps n’est pas empĂȘchĂ©, il va tendre Ă  l’homĂ©ostasie. Il va manifester sa tendance naturelle Ă  prendre soin de lui-mĂȘme, Ă  guĂ©rir, Ă  s’adapter Ă  une rĂ©alitĂ© en perpĂ©tuel changement et rechercher un Ă©tat de bien-ĂȘtre[6].

Le cadre ainsi posĂ©, l’attention n’est donc pas rĂ©ductible Ă  une activitĂ© mentale et est une activitĂ© de l'ensemble du corps : elle est la capacitĂ© de sentir le monde autour de soi. L’attention du corps est essentiellement non verbale et est, pour la mĂ©thode, l’expĂ©rience elle-mĂȘme[7] - [8].

Une divergence existe le plus souvent entre le corps qui est a fortiori toujours dans le prĂ©sent et l’instant, et l’esprit ou la pensĂ©e vivant comme dans une autre rĂ©alitĂ© qui lui est propre et diffĂšre de l’instant vĂ©cue par le corps. La MĂ©thode Grinberg s'intĂ©resse aux effets de cette pensĂ©e en tant que « monde intĂ©rieur » au sein du corps, particuliĂšrement quand cela conduit la personne Ă  donner toujours le mĂȘme type de rĂ©ponses : les schĂ©mas de comportement qui s'Ă©laborent progressivement avec l'ensemble des souvenirs, des Ă©motions et des associations, des douleurs et des peurs anciennes, des croyances, des explications et des thĂ©ories successivement vĂ©cus et accumulĂ©s. Quand l'attention est concentrĂ©e sur le monde intĂ©rieur, un filtre sĂ©pare la personne de son expĂ©rience corporelle et globale dans le moment ; une scission se creuse entre la vie intĂ©rieure et la rĂ©alitĂ© ; l’attention se coupe du corps et de la richesse des informations qu’il possĂšde.

“En tant que sociĂ©tĂ©, nous avons perdu la conscience que notre corps est qui nous sommes, ce qui conduit Ă  diffĂ©rentes formes de nĂ©gligence (
) Et en oubliant le corps, nous ne sommes conscients que de l’interprĂ©tation de la rĂ©alitĂ© faite par notre esprit. Au lieu d’expĂ©rimenter la vie et d’y participer, nous regardons un « film » au sujet de cette expĂ©rience[9]."

ContrÎle des schémas de comportement

La mĂ©thodologie consiste Ă  dĂ©couvrir et examiner avec la personne ce qui se rĂ©pĂšte dans son quotidien - par une approche similaire Ă  la mĂ©thode socratique d’investigation - et sa volontĂ© et capacitĂ©s Ă  s'en libĂ©rer[10]. Ce travail permet de dĂ©finir un schĂ©ma de comportement Ă  interrompre, l'Ă©tape suivante se focalisant sur les moyens disponibles.

La MĂ©thode Grinberg incite Ă  apprendre Ă  comprendre et Ă  sentir physiquement comment une rĂ©action devenue habituelle et en grande partie automatique (sans ou avec peu d’attention) est bien une expĂ©rience dans le corps et comment cette expĂ©rience affecte la personne. La rĂ©action automatique est comparable aux rĂ©flexes conditionnĂ©s de comportement, prĂ©sents dans divers modĂšles psychologiques comme le bĂ©haviorisme et la mĂ©decine comportementale. Quand un conditionnement combine des comportements inutiles avec des comportements adaptatifs le rĂ©sultat est un apprentissage endommageant la capacitĂ© du corps de s’auto-Ă©quilibrer[11]. Le conditionnement a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme une possible cause, ou une contribution, au maintien de diverses maladies[12]. Une fois que la personne a appris Ă  avoir plus de contrĂŽle sur sa rĂ©action, elle peut choisir de l'arrĂȘter et de laisser la place Ă  quelque chose de nouveau.

Stopper – dans ce contexte, "stopper" signifie arrĂȘter tout ce que la personne est en train de faire et qui constitue une habitude ou une rĂ©action automatique[13]. C’est un acte physique qui se fait en ramenant son attention sur son corps, il s’agit d’un acte volontaire et choisi. Par exemple, une personne a peur dans une situation spĂ©cifique - travailler Ă  la prĂ©paration d’un examen – et elle rĂ©agit en rĂ©duisant sa respiration, en contractant son diaphragme et ses Ă©paules, en verrouillant ses genoux, en devenant inquiĂšte et critique; elle en vient Ă  dĂ©tester la situation et prĂ©fĂ©rerait disparaĂźtre. En apprenant Ă  prĂȘter attention Ă  tout ceci, Ă  le reproduire et Ă  l’arrĂȘter, la personne peut choisir de refuser sa rĂ©action : relaxer ses Ă©paules et son diaphragme, dĂ©verrouiller ses genoux, respirer diffĂ©remment et arrĂȘter de juger et de blĂąmer[14]. Et ĂȘtre ainsi plus dĂ©tendue et disponible pour apprendre.

Pour la mĂ©thode, en apprenant Ă  stopper une rĂ©action automatique, une personne peut devenir plus sereine et plus lucide, avoir une perspective moins subjective de la situation et gagner ainsi plus de contrĂŽle et de libertĂ© sur sa maniĂšre d’ĂȘtre[15].

Laisser le corps travailler – la MĂ©thode Grinberg utilise ce terme pour dĂ©crire l’acte de permettre au corps de fonctionner plus librement et de se rĂ©Ă©quilibrer. Il fait rĂ©fĂ©rence au moment qui suit l’arrĂȘt d’une rĂ©action continue et automatique, quand l’attention et l’énergie qui Ă©taient prĂ©cĂ©demment investies dans le maintien de la rĂ©action sont libĂ©rĂ©es et peuvent ĂȘtre dirigĂ©es vers les besoins actuels du corps et les objectifs que la personne souhaite atteindre[16]. Par exemple, si quelqu’un arrĂȘte de contracter automatiquement son ventre, ce dernier peut commencer Ă  gargouiller et digĂ©rer, ou si quelqu’un arrĂȘte de contracter et rigidifier sa poitrine, un flux chaud peut se rĂ©pandre et les muscles peuvent retrouver leur volume et leur flexibilitĂ©[17]. Gagner en efficacitĂ© dans la capacitĂ© de stopper et laisser le corps travailler de cette maniĂšre demande de la pratique. De plus, comme les habitudes se caractĂ©risent notamment par la rĂ©pĂ©tition, parvenir Ă  s’en dĂ©faire demande du contrĂŽle, donc gĂ©nĂ©ralement nĂ©cessite un entraĂźnement.

Histoire personnelle

Lorsque l’on parle de schĂ©mas de comportement, une importance toute particuliĂšre est attribuĂ©e Ă  sĂ©parer le passĂ© du prĂ©sent, ou « se libĂ©rer du passĂ© »[18]. Les habitudes ont Ă©tĂ© apprises dans le passĂ© au travers de situations rĂ©pĂ©tĂ©es ou d’expĂ©riences intenses (comme des traumatismes)[19] et se manifestent physiquement sous forme de zones contractĂ©es, de faiblesses, de postures particuliĂšres[20], de douleur ou autre.

Pour la MĂ©thode Grinberg, dans le prĂ©sent de l’individu concernĂ© par un traumatisme, continuer des habitudes de maniĂšre automatique signifie rĂ©pĂ©ter son histoire traumatique[21], c’est-Ă -dire ne pas percevoir la rĂ©alitĂ© directement mais Ă  travers les filtres du monde intĂ©rieur. Ces filtres incluent des croyances et conclusions tirĂ©es du passĂ©, des peurs et des douleurs anciennes, des humeurs rĂ©currentes, etc. Le prĂ©sent ne pourra pas ĂȘtre abordĂ© de façon neutre, mais toujours au travers de cette expĂ©rience passĂ©e, empĂȘchant une expĂ©rience nouvelle. Le travail avec l’histoire personnelle Ă  travers le corps se centre sur arrĂȘter les conclusions qui ne sont plus d’actualitĂ© dans la vie da la personne[22] et sur rĂ©cupĂ©rer ainsi la force et des qualitĂ©s innĂ©es comme la confiance, la sĂ©curitĂ©, le calme.

Gestion des peurs

La peur est un mĂ©canisme de protection naturel, une capacitĂ© intrinsĂšque Ă  tout ĂȘtre vivant, qui permet de reconnaĂźtre une menace potentielle et qui est donc nĂ©cessaire Ă  la survie. La peur dĂ©clenche diffĂ©rentes rĂ©ponses physiques qui alertent, dynamisent et permettent une action rapide et adaptĂ©e dans une situation de danger. Alors que la peur apparaĂźt au moment oĂč le danger survient, les ĂȘtres humains peuvent anticiper un Ă©vĂ©nement effrayant qui pourrait se produire et dĂ©clencher une rĂ©ponse similaire bien que rien de dangereux ne soit en train de se produire[23]. Les humains peuvent aussi ĂȘtre intimidĂ©s par la peur elle-mĂȘme, comme si cette derniĂšre Ă©tait « l’ennemi », avec pour consĂ©quences des efforts pour y rĂ©sister, pour l’éviter et l’exclure de l’expĂ©rience.

Pour la MĂ©thode Grinberg, ces attitudes sont des rĂ©actions inadaptĂ©es qui s’avĂšrent ĂȘtre auto-limitantes, dans la mesure oĂč elles interfĂšrent avec la maniĂšre naturelle de traiter la peur. Cela est soutenu par des chercheurs[24] - [25].

La MĂ©thode Grinberg dĂ©crit que, gĂ©nĂ©ralement, ce que les gens identifient comme Ă©tant la peur (par exemple : « je me fige, je me sens impuissant, tous mes muscles se crispent, je ne peux pas respirer, j’ai une boule au ventre ») est en fait leur rĂ©action Ă  la peur, Ă©tant donnĂ© que la plupart du temps, ils ne sont pas dans une situation de danger vital. D’autres rĂ©actions Ă  la peur incluent le souci, l’hĂ©sitation, l’anxiĂ©tĂ©, la mĂ©fiance, la panique et plus encore.

L’enseignement au sujet de la peur vise Ă  stopper les rĂ©actions automatiques Ă  la peur, rĂ©actions qui sont tellement habituelles qu’elles sont comme « gravĂ©es » dans le corps et affectent la perception d’une personne. Cet apprentissage concerne Ă©galement les peurs anciennes et les conclusions qui ont Ă©tĂ© tirĂ©es Ă  leur sujet et qui ont un effet nĂ©gatif sur le corps et la vie des gens[26] (« il faut se mĂ©fier des hommes / des femmes », « dĂšs qu’on m’aime, on veut me changer»). La mĂ©thode enseigne aux gens Ă  utiliser leur attention et leur « physicalitĂ© », c’est-Ă -dire la capacitĂ© Ă  ĂȘtre physiques, pour arrĂȘter de bloquer la peur et de la permettre comme une sensation de flux ou de mouvement d’énergie. Ainsi, ils peuvent bĂ©nĂ©ficier de ce qu’elle peut amener, Ă  savoir plus de vitalitĂ©, de clartĂ© dans la maniĂšre de penser, de concentration, de capacitĂ© de dĂ©cision, etc[27]


Gestion des douleurs

La MĂ©thode Grinberg s’intĂ©resse Ă  la douleur car elle constitue une part majeure de la condition et de l’attention humaine[28]. La douleur est le moyen que le corps utilise pour indiquer un Ă©tat de mal-ĂȘtre, de blessure ou de maladie[29]. Elle peut aussi ĂȘtre un signal d’alarme lorsque le bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral est affectĂ©, comme c’est le cas lors d’un deuil, d’un Ă©chec, d’une sĂ©paration, etc.[30] - [31] - [32]

La douleur est un Ă©lĂ©ment essentiel du systĂšme de dĂ©fense du corps humain, qui accĂ©lĂšre le processus de guĂ©rison et s’avĂšre ĂȘtre vital pour maintenir un bon Ă©tat de santĂ©[33] - [34]. Elle est aussi l’une des expĂ©riences qui affectent trĂšs fortement le comportement et la capacitĂ© d’apprentissage. Bien que la douleur soit une facette naturelle de l’existence dont le corps humain peut en grande partie s’accommoder et qu’il peut transformer, la mĂ©thode considĂšre que les gens ne savent souvent pas comment laisser leur corps gĂ©rer la douleur, ce qui par consĂ©quent gĂ©nĂšre beaucoup de peur, d’efforts pour l’éviter et de complications[14].

L’expĂ©rience de la douleur est subjective, variable dans les perceptions de l’individu, et elle est influencĂ©e par d’autres facteurs tels que les valeurs culturelles, les attentes sociales et les expĂ©riences antĂ©rieures[35]. Tout cela peut transparaĂźtre dans le comportement, par exemple ignorer la douleur ou la surmonter, blĂąmer ou dramatiser[36]. Ces tendances sont gĂ©nĂ©ralement enseignĂ©es, apprises et rĂ©pĂ©tĂ©es dĂšs le plus jeune Ăąge, parfois pour s’adapter Ă  une situation particuliĂšre, mais elles peuvent devenir ensuite des rĂ©actions automatiques dĂšs qu’une douleur se manifeste.

Dans le cadre d’un travail avec la MĂ©thode Grinberg, la personne va apprendre Ă  faire la diffĂ©rence entre la rĂ©action Ă  la douleur et la douleur elle-mĂȘme. La rĂ©action se manifeste par le fait que la personne dĂ©tourne son attention afin de moins sentir son corps, et par consĂ©quent la douleur qu’elle est en train d’expĂ©rimenter. L’effort pour rĂ©sister Ă  la douleur et la vaincre, pour la percevoir d’une maniĂšre diffĂ©rente, se manifeste sous forme de tensions musculaires, de contractions, de rĂ©duction de la respiration, de rigiditĂ© et de limitation dans les mouvements[37]. Il s’agit d’une lutte menĂ©e avec un effort excessif qui peut augmenter la douleur et la rendre chronique[38]. Elle est Ă©galement source de tension, d’affaiblissement, d’épuisement et peut mener Ă  des changements d’humeur et d’attitude et provoquer davantage de souffrance.

Dans la pratique, la mĂ©thodologie vise Ă  enseigner aux gens Ă  augmenter leur attention et arrĂȘter ce qu’ils font continuellement pour Ă©viter la douleur, Ă  ĂȘtre pleinement attentif avec leur corps afin de percevoir l’expĂ©rience complĂšte de la douleur. Quand ceci peut se produire, une quantitĂ© accrue d’énergie devient disponible pour ĂȘtre dirigĂ©e et investie dans la gestion de la douleur et d’autres sensations qui lui sont associĂ©es, donnant ainsi au corps une meilleure chance de se rĂ©parer et de guĂ©rir[39]. Ceci peut s’appliquer Ă  n’importe quelle forme de douleur ou d’inconfort, et un entraĂźnement rĂ©gulier et focalisĂ© peut renforcer la confiance et le courage pour faire face Ă  des situations douloureuses[40].

Pratique

Outils

L’enseignement par le corps selon la MĂ©thode Grinberg utilise diffĂ©rentes techniques qui visent Ă  augmenter l’attention au corps, en association avec la communication verbale. Ceci comprend l’utilisation de techniques de toucher, l’analyse de pieds et le travail sur les pieds, des exercices et des mouvements[41], des questionnaires et des descriptions de sensations ou de situations. Ces techniques sont appliquĂ©es en accord avec ce que le client veut ou a besoin d’apprendre.

Au-delĂ  des techniques, le client doit veiller dans son quotidien Ă  maintenir une attitude d’apprentissage et garder une attention Ă  son corps lors de ces activitĂ©s de la vie de tous les jours[42].

Le toucher instructif - le toucher est considĂ©rĂ© comme un moyen de communication avec le corps et les diffĂ©rentes techniques de toucher sont appliquĂ©es dans le but d’enseigner. Le toucher sert Ă  attirer l’attention de la personne en dehors de son monde intĂ©rieur, afin de la focaliser sur une zone spĂ©cifique du corps et sur l’expĂ©rience qui s’y dĂ©roule. Le praticien de la MĂ©thode Grinberg dispose de quatre types de toucher de base qui affectent les muscles, les liquides, les nerfs et les os. Ces touchers peuvent ĂȘtre pratiquĂ©s avec d’innombrables variations. Le praticien dispose d’environ deux cents techniques[14].

Communiquer avec le corps – La communication verbale est utilisĂ©e pour dĂ©crire et clarifier l’expĂ©rience de la personne et focaliser son attention sur le corps. Lors des Ă©changes verbaux, l’attention de la personne est focalisĂ©e sur son expĂ©rience physique[14]. Pour cette raison, le langage est utilisĂ© de maniĂšre descriptive et directe, afin de clarifier toute expression qui pourrait avoir un autre sens ou suggĂ©rer diffĂ©rentes interprĂ©tations[43].

L’analyse des pieds - Les pieds montrent comment une personne « marche » dans la vie, au sens propre comme au sens figurĂ©. Chaque personne a des pieds diffĂ©rents qui donnent des indications sur sa façon de fonctionner dans la vie. Sa statique, comment elle se tient debout, marche, utilise son corps la majeure partie du temps se marquent sous la plante des pieds. C’est ainsi que l’on peut voir des schĂ©mas de posture. Le praticien observe la forme des pieds, leur texture et la qualitĂ© de la peau, le niveau d’humiditĂ©, la tempĂ©rature, la corne, et diverses traces et lignes qui sont autant d’indications sur la façon qu’a la personne d’utiliser son corps.

Le processus personnel

Le processus personnel correspond Ă  une sĂ©rie de sĂ©ances menĂ©es par un praticien qualifiĂ© avec un client. Au dĂ©but du processus, l’objectif du client est dĂ©fini : praticien et client se mettent d’accord sur le schĂ©ma de fonctionnement que le client veut ou a besoin de stopper afin d’atteindre cet objectif. Cela se fait pendant de la sĂ©ance d'analyse des pieds: en discutant et en montrant Ă  la personne comment cela se traduit dans son corps et dans sa vie de tous les jours[44]. L’observation qui est faite Ă  travers le corps et les pieds du client fournit Ă©galement des informations sur son Ă©tat gĂ©nĂ©ral. Le praticien Ă©labore une stratĂ©gie afin d’enseigner au client ce qu’il a spĂ©cifiquement besoin d’apprendre.

Le praticien peut Ă©galement choisir diffĂ©rentes postures ou maniĂšres de positionner le corps de la personne (position couchĂ©e, assise, debout ou en mouvement) afin de se concentrer sur une zone spĂ©cifique, qualitĂ© ou particularitĂ© de l’expĂ©rience du client. Au dĂ©but d’un processus, le client apprend gĂ©nĂ©ralement des leçons de base pour apprendre Ă  prĂȘter attention Ă  leur corps ; ainsi, il apprend Ă  respirer de diffĂ©rentes maniĂšres, Ă  se relaxer, Ă  contrĂŽler ses muscles, Ă  relĂącher des efforts, Ă  tranquilliser les pensĂ©es, etc. Une fois que ceci est acquis, le praticien enseigne au client Ă  percevoir d’autres sensations physiques qui font partie de la rĂ©action dĂ©crite au dĂ©but du processus. Ces sensations physiques peuvent ĂȘtre connectĂ©es Ă  des mouvements (par exemple croiser les bras), des actions (par exemple s’en aller d’une situation lorsqu’un conflit surgit avec une personne), des pensĂ©es (par exemple « je ne suis pas Ă  la hauteur de la situation »), des Ă©motions (par exemple se sentir abandonnĂ©) ou encore des Ă©vĂ©nements passĂ©s de la vie de la personne. Dans le mĂȘme temps, le client acquiert plus de contrĂŽle sur comment il produit la rĂ©action dans son corps et dans son attention. Le but du processus vise Ă  ce que le client soit capable de produire dĂ©libĂ©rĂ©ment une rĂ©action qui Ă©tait auparavant automatique et hors de son contrĂŽle, de la stopper et de retrouver ainsi une maniĂšre d’ĂȘtre naturelle et libre[45].

Étant donnĂ© qu’un processus est considĂ©rĂ© comme une expĂ©rience d’apprentissage, ses progrĂšs et ses rĂ©sultats ne dĂ©pendent pas seulement de la compĂ©tence et du savoir-faire du praticien, mais aussi de la capacitĂ© et de la volontĂ© du client Ă  s’impliquer et participer activement[46].

Processus de récupération

Une mĂ©thodologie spĂ©cifique est utilisĂ©e dans les cas de conditions physiques, de symptĂŽmes ou blessures. Son but est d’encourager l’habilitĂ© naturelle du corps Ă  s’auto-soigner et obtenir une rĂ©cupĂ©ration complĂšte. Des leçons Ă  propos d’arrĂȘter les rĂ©actions contre la douleur, de permettre la sensation de peur et de laisser le corps travailler avec diffĂ©rentes sensations sont enseignĂ©es en se focalisant sur la condition physique, les symptĂŽmes ou les blessures. Ce type de travail est pratiquĂ© avec intensitĂ© et « urgence » afin de soutenir le processus de rĂ©cupĂ©ration du corps. Une recherche est actuellement en cours au centre mĂ©dical Sourasky de Tel-Aviv afin de montrer l’efficacitĂ© de la mĂ©thode dans la rĂ©duction des douleurs chroniques au bas du dos et l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie[47].

Activités de groupe

Des activitĂ©s de groupe sont enseignĂ©es par des entraĂźneurs licenciĂ©s de la MĂ©thode Grinberg. Ces activitĂ©s incluent diffĂ©rents formats de groupe (rencontres hebdomadaires et ateliers d’un ou deux 2 jours) focalisĂ©s sur diffĂ©rents sujets[48].

Dans ce type d’activitĂ©s, les participants apprennent Ă  travers des exercices physiques, des descriptions Ă©crites, des dĂ©monstrations et des entraĂźnements individuels. Des confĂ©rences et des discussions font aussi partie de ces activitĂ©s afin de transmettre les approches thĂ©oriques ou des informations concernant le sujet de la rencontre[49] - [50].

Formation personnelle

Le client peut Ă©galement participer Ă  une sĂ©rie de six Ateliers de deux ou trois jours donnĂ©s par les enseignants ou les entraĂźneurs de la MĂ©thode, intitulĂ©s, dans l'ordre: "Transformer la douleur: un premier pas dans la connaissance du corps", "De victime Ă  aventurier: utiliser l'Ă©nergie de la peur", "Le silence", "Laisser ĂȘtre ce qui est", "Utiliser son histoire personnelle" et "Vouloir: un pas avancĂ© vers la connaissance du corps". Ces Ateliers sont destinĂ©s Ă  briefer le client, par la thĂ©orie, des dĂ©monstrations et des exercices, et Ă  lui donner tous les outils nĂ©cessaires pour conduire et rĂ©ussir son processus personnel.

Formation professionnelle

Praticien de la MĂ©thode Grinberg - Pour se qualifier en tant que praticien de la MĂ©thode Grinberg – et enseigner par le biais de processus personnels – l’étudiant doit complĂ©ter un programme de 3 annĂ©es d’études comprenant 990 heures de thĂ©orie, pratique et entraĂźnement. Pour accĂ©der Ă  la deuxiĂšme et Ă  la troisiĂšme annĂ©e de formation, l’étudiant doit rĂ©ussir une supervision qui consiste en une rencontre avec un enseignant licenciĂ© par la MĂ©thode Grinberg. Cela permet d’obtenir un certificat (Praticien Niveau 1 aprĂšs la supervision suivant la premiĂšre annĂ©e, et Praticien Niveau 2 aprĂšs la supervision suivant la deuxiĂšme annĂ©e). AprĂšs les 3 annĂ©es d’études, l’étudiant prĂ©sente son travail dans 2 supervisions et prĂ©pare 2 travaux Ă©crits[51]. AprĂšs avoir rempli ces conditions, l’étudiant reçoit le DiplĂŽme de Praticien QualifiĂ© et peut devenir membre de l’association internationale des praticiens de la MĂ©thode Grinberg (IAGMP).

L’entraĂźneur de la MĂ©thode Grinberg - L’entraĂźneur enseigne des activitĂ©s de groupe. Il est un praticien qualifiĂ© qui a complĂ©tĂ© la formation d’entraĂźneur. Il a une licence lui permettant de dĂ©velopper et enseigner des activitĂ©s concernant des sujets qui l’intĂ©ressent en utilisant les concepts et les principes de la mĂ©thode. Il est supervisĂ© et sa licence est renouvelĂ©e annuellement par Avi Grinberg et le ComitĂ© pour le DĂ©veloppement Professionnel et Personnel continu qui suit son travail. Il est indĂ©pendant dans l’organisation et la rĂ©alisation de ses activitĂ©s[52].

L’enseignant de la MĂ©thode Grinberg – L’enseignant s’occupe de la formation des Ă©tudiants praticiens. Il a suivi la formation d’entraĂźneur et il a acquis de l’expĂ©rience dans le travail avec des groupes. AprĂšs cela, il s’est formĂ© en tant qu’enseignant et il a reçu une licence annuelle lui permettant d’ouvrir une Ă©cole pour apprendre aux Ă©tudiants Ă  devenir praticiens de la MĂ©thode Grinberg et de suivre leur parcours professionnel. Le ComitĂ© pour le DĂ©veloppement Professionnel et Personnel continu de la MĂ©thode Grinberg, prĂ©sidĂ©e par Avi Grinberg, supervise le travail des enseignants et renouvelle leurs licences. Plusieurs Ă©coles sont actives en Europe, dirigĂ©es par des enseignants indĂ©pendants[53].

Éthique – Code d’Éthique et de Conduite Professionnelle des Praticiens de la MĂ©thode Grinberg La MĂ©thode Grinberg dĂ©finit le contexte et les limites de son utilisation afin de garantir une application Ă©thique et appropriĂ©e de la mĂ©thode. Les principes qui dĂ©finissent cette Ă©thique sont illustrĂ©s dans le document Code d’Éthique et de Conduite Professionnelle des Praticiens de la MĂ©thode Grinberg, accessible au public sur le site officiel de la mĂ©thode[54].

IAGMP

L’association internationale des praticiens de la MĂ©thode Grinberg - International Association of Grinberg Method Practitioners en anglais – est une association indĂ©pendante de praticiens qualifiĂ©s qui garantie la qualitĂ© du travail de ces praticiens. Le but de l’association est d’assurer un niveau professionnel et une Ă©thique professionnelle de ses membres. Ceux-ci s’engagent Ă  respecter le Code d’Éthique et de Conduite professionnelle de la MĂ©thode Grinberg et Ă  maintenir une discipline visant un dĂ©veloppement professionnel et personnel continu. Ils sont supervisĂ©s chaque annĂ©e et participent aux cours post-grade[55].

Origines

Le fondateur

La mĂ©thode a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par Avi Grinberg (nĂ© en 1955), ancien infirmier. Il s’est intĂ©ressĂ© Ă  l’étude et Ă  la pratique de diffĂ©rentes techniques et mĂ©thodes de guĂ©rison et de rĂ©cupĂ©ration en provenance de cultures diverses. AprĂšs plusieurs annĂ©es passĂ©es Ă  travailler et appliquer ce qu’il avait appris, il a rĂ©alisĂ© que les gens ne savaient pas comment utiliser leur propre capacitĂ© Ă  s’auto-guĂ©rir et prĂ©venir des conditions qui diminuent leur qualitĂ© de vie[56].

À partir de cette observation, il a totalement transformĂ© son approche en passant du rĂŽle de guĂ©risseur Ă  celui d’enseignant afin d’apprendre aux gens comment s’impliquer et ĂȘtre responsable dans leur propre bien-ĂȘtre. Plus tard, il a dĂ©crit ses observations et rĂ©flexions dans le livre La Peur, la Douleur et d’autres amis (1994)[57].

Aujourd’hui, il se consacre Ă  poursuivre le dĂ©veloppement de la mĂ©thode et Ă  enseigner aux praticiens, entraĂźneurs et enseignants qualifiĂ©s de la MĂ©thode Grinberg.

DĂ©veloppement de la MĂ©thode

AprĂšs avoir pratiquĂ© sa nouvelle approche pendant quelques annĂ©es, il a dĂ©cidĂ© d’enseigner son savoir. En ce temps-lĂ , il s’agissait du dĂ©veloppement de l’analyse de pieds, la rĂ©flexologie et le travail du corps. AprĂšs avoir commencĂ© Ă  enseigner Ă  travers des cours, il a graduellement consolidĂ© son enseignement en dĂ©veloppant une mĂ©thodologie structurĂ©e. La demande pour plus d’enseignement a conduit par la suite Ă  l’ouverture de la premiĂšre Ă©cole de la MĂ©thode Grinberg Ă  la fin des annĂ©es 1980 en IsraĂ«l. AprĂšs la publication de son livre RĂ©flexologie Holistique en 1989, la mĂ©thode s’est rĂ©pandue en Europe et de lĂ  a commencĂ© Ă  ĂȘtre pratiquĂ©e au niveau international[58].

Aujourd’hui, on compte des centaines de praticiens diplĂŽmĂ©s indĂ©pendants travaillant Ă  travers le monde et des Ă©coles enseignant la profession dans plusieurs pays d’Europe. La mĂ©thode continue Ă  progresser, Ă  Ă©voluer et Ă  perfectionner diffĂ©rents sujets et aspects, autant au niveau professionnel qu’au niveau structurel[2].

Controverses

Dans un programme tĂ©lĂ©visuel suisse, DaniĂšle Muller, la prĂ©sidente de l’Association suisse pour la dĂ©fense de la famille et de l’individu (ASDFI), une association de dĂ©fense des victimes de dĂ©rives sectaires, a reçu des tĂ©moignages de personnes ayant suivi la formation Grinberg pour devenir formateurs. Ceux qui Ă©taient proches des dirigeants lui ont racontĂ© l’assujettissement auquel ils ont Ă©tĂ© soumis, tombant graduellement dans la dĂ©pendance.

Ils racontent que les dirigeants de la Méthode intervenaient dans leur vie privée. Ils se sont éloignés de leurs amis et de leur propre famille, investissant tout leur temps et leur argent « dans la promotion de la Méthode ».

Dans le mĂȘme programme tĂ©lĂ©visuel, une psychiatre spĂ©cialisĂ©e dans le traitement des victimes de dĂ©rives sectaires est venue en aide Ă  plusieurs anciens membres. D'aprĂšs les tĂ©moignages qu'elle a reçu, chez Grinberg, on dit : « ton corps sait une vĂ©ritĂ© sur toi-mĂȘme que ta tĂȘte ignore et moi, le thĂ©rapeute, le masseur, je vais te dire ce que ton corps sent »  Pour la psychiatre, il y a impossibilitĂ© Ă  conserver un espace privĂ©[59] - [60].

Les tĂ©moignages susmentionnĂ©s ont Ă©tĂ© recueillis et diffusĂ©s dans le cadre d'un reportage tĂ©lĂ©visĂ© d'Anne FrĂ©dĂ©rique Widmann, diffusĂ© sur la tĂ©lĂ©vision suisse "RTS'' en 2012. Le reportage n'a recueilli que les tĂ©moignages de 4 anciens professionnels qui, Ă  la suite de leur expulsion par l'organisation de la MĂ©thode Grinberg International, se sont dĂ©clarĂ©s victimes de la MĂ©thode. Le reportage tĂ©lĂ©visĂ© ne contient pas d'entretiens avec d'autres professionnels ou avec des membres de l'organisation de la MĂ©thode Grinberg, dont les opinions sur l'affaire n'ont jamais Ă©tĂ© rapportĂ©es. La mĂȘme auteure du reportage tĂ©lĂ©visĂ©, Anne FrĂ©dĂ©rique Widmann, a expressĂ©ment dĂ©clarĂ© que l'enquĂȘte se limitait Ă  recueillir les avis de 4 anciens professionnels et ne constituait pas une plainte contre tous les professionnels pratiquant la MĂ©thode Grinberg.

Sur la base des informations publiques disponibles et de ce qui est indiqué dans le reportage télévisé précité, il apparaßt que les témoignages rapportés par d'anciens professionnels, datant de 2012, n'ont jamais eu aucun type de suivi ni aucune conséquence sur le plan juridique. En particulier, ni pendent les années qui ont précédé le reportage, ni au cours des années suivantes, aucune initiative ou appel ne semble avoir jamais été entreprise ou présenté par les anciens professionnels contre les fondateurs et les professionnels de la Méthode, et aucune procédure judiciaire n'a jamais été engagée, au civil ou au pénal, ni aucun accord amiable a été conclu.

Lectures

  • Grinberg, Avi, Holistic Reflexology (1989) HarperCollins, (ISBN 978-0722516126)
  • Grinberg, Avi, La Peur, la Douleur et d’Autres Amis (1994) La MĂ©thode Grinberg SA, (ISBN 2-9700111-0-7)
  • Grinberg, Avi, Analyse de Pieds (1998) Rose d’Azur Publications, (ISBN 2-9700161-0-9), version française de "Foot Analysis" (1993) Samuel Weiser, INC (ISBN 0-87728-780-5)

Voir aussi

Notes et références

  1. "A Method for Back Pain – Grinberg and Bear It". Albawaba business. 19/8/2012. Extrait le 29 septembre 2012.
  2. Afra, Orit (28.06.2011). "Mind, body and sole". Jewish Journal. Extrait le 13.9.2012.
  3. "Le corps joue un rĂŽle principal car il est vu comme le lieu et le medium de toute expĂ©rience. Tout ĂȘtre humain est considĂ©rĂ© en Ă©tant ancrĂ© dans le corps et en fait, identifiĂ© Ă  lui. Tout aspect de l’expĂ©rience est insĂ©parable du corps, tout Ă©vĂ©nement Ă©motionnel ou mental a des corrĂ©lats corporels". Traduction française de l’auteur : "Dabei kommt dem Körper eine besondere Rolle zu, da dieser als Ort und Medium aller Erfahrungen angesehen wird. Das ganze menschliche Wesen wird als im Körper verankert und mit ihm identisch aufgefasst. Jeder Aspekt des Erlebens ist untrennbar mit dem Körper verbunden ; emotionale und mentale Ereignisse haben immer eine körperliche Entsprechung" Viermann, Birte (2003). Evaluation von Behandlungen nach der Grinberg Methode im Schulter-Nacken-Bereich. Effekte eines körperorientierten Verfahrens mit pĂ€dagogischem Ansatz. Travail de diplĂŽme Ă  l’UniversitĂ© de Bielfeld, Allemagne. p. 35.
  4. Legrand, D.; Ravn S. (2009). "Perceiving subjectivity in bodily movement: The case of dancers". Phenomenology and Cognitive Sciences 8 (3): 390. doi:10.1007/s11097-009-9135-5.
  5. Gervais, Will M.; Reed, C.L (2010). "Implied body action directs spatial attention". Attention, Perception, & Psychophysics. 6 72 (6): 1442. doi:10.3758/APP.72.6.1437.
  6. Lowen, M.D., Alexander (1980). Fear of Life - A Therapy for Being. USA: Bioenergetics Press. p. 42. (ISBN 0-9743737-0-2).
  7. de Vignemont, Frédérique (2011). "Bodily Awareness". The Stanford Encyclopedia of Philosophy (Fall).
  8. Grinberg, Avi (1994). Fear, Pain and some other friends. Hod Hasharon: Astrolog. p. 16.
  9. "L’art de toucher la vie des gens”. Les Ă©tudes professionnelles de la MĂ©thode Grinberg – Manuel pour l’édutiant. Grinberg Method.com. Extrait le 30 septembre 2012.
  10. "Concepts de bases" Grinberg Method.com. Extrait le 30 décembre 2012.
  11. Miltner, W., Birbaumer, N., & Gerber, W.-D. (1986). Verhaltensmedizin. Berlin: Springer. p. 592. (ISBN 978-3540154389).
  12. Viermann, 2003, p. 43-44
  13. Grinberg mentionne le concept de « stopping » et Ă©crit : « Le besoin de faire quelque chose afin de briser, de modifier ou d’arrĂȘter le cycle sans fin de la rĂ©pĂ©tition n’est pas forcĂ©ment Ă©motionnel, intellectuel ou crĂ©atif. C’est plutĂŽt un besoin fondamental, commun Ă  tout ĂȘtre vivant : c’est le besoin de dĂ©passer ses propres limites, de continuer Ă  se dĂ©velopper, Ă  ĂȘtre et Ă  s’incorporer davantage. » Grinberg, 1994, p. 33.
  14. "L’art de toucher la vie des gens”. Les Ă©tudes professionnelles de la MĂ©thode Grinberg – Manuel pour l’étudiant. Grinberg Method.com. Extrait le 30 septembre 2012.
  15. L’acte de stopper est en partie similaire au concept de “laisser aller” d'Alexander Lowen : "Only by stopping her doing can she reach her being" et "The therapeutic process
involves a "letting go" of these holding actions
It is not a matter of learning how to be but of learning how not to do”. Lowen, 1980, p. 75, 96.
  16. Le concept semble se contredire, car il indique un assouplissement du contrĂŽle, mais aussi une activitĂ© qui nĂ©cessite un contrĂŽle et des rĂ©sultats. Cela explique un Ă©tat d'ĂȘtre dans lequel on arrĂȘte d’interfĂ©rer, c’est-Ă -dire d’ĂȘtre pris par les contenus du monde intĂ©rieur, et laisser le corps faire son travail tranquillement.
  17. " ‘Je rappelle souvent aux gens de respirer car cela augmente leur niveau d’énergie et leur fait sentir davantage leur corps’. Il se peut aussi que les clients commencent Ă  pleurer ou Ă  trembler. ‘Cela est le langage du corps, quand il peut s’exprimer et crĂ©er ainsi de la nouvelle Ă©nergie’ explique l’enseignante de la MĂ©thode Grinberg". Notre traduction française : "’Ich erinnere die Klienten immer wieder an ihre Atmung, da diese ihr Energielevel erhört und sie ihren Körper dann deutlicher spĂŒren’. Dadurch kommt es auch vor, dass Klienten anfangen zu weinen oder zu zittern. ‘Das ist die Sprache des Körpers, wenn er sprechen darf. Und dann sortiert er seine Energien neu’, erklĂ€rt die Grinberg-Lehrerin". Hauner, Philipp. "Die Grinberg-Methode. Massage fĂŒr die Seele ("Massage for the Soul")". Der Tagesspiegel. Extrait le 24 juin 2012.
  18. Le philosophe et laurĂ©at au Prix Nobel Bertrand Russel Ă©crit: "In the case of living organism, practically everything that is distinctive both of their physical and of their mental behavior is boud up with this persistent influence of the past...the change in response is usually
biologically advantegeous to the organism". Il rĂ©sume les observations de Richard Semon et utilise le terme de "mnemic phenomena" et de Engramme pour se referrer aux rĂ©ponsĂ©s de l’organisme, "When a certain complex of stimuli has originally caused a certain complex of reaction, the recurrence of part of the stimuli tends to cause the recurrence of the whole of the reactions". Russel, Bertrand (2005 (first published 1921)). The Analysis of Mind. Influence of Past History on Present Occurrences in Living Organisms. London: Dover (G. Allen & Unwin). p. 310. (ISBN 9780486445519).
  19. "[Dans la mĂ©decine comportementale] on prĂ©sume qu’il y a des prĂ©dispositions individuelles de rĂ©agir avec des symptĂŽmes spĂ©cifiques, acquis au travers de traumatismes, de surmenage et d’apprentissage par l’observation". Traduction française de l’auteur : "Man geht [in der Verhaltensmedizin] davon aus, dass interindividuell verschiedene PrĂ€dispositionen zur Reaktion mit bestimmten Beschwerden bestehen, die durch Traumata, Überbeanspruchung bestimmter Körpersysteme sowie Modellernen erworben worden sind ». Viermann, 2003, p. 30.
  20. Kurts R., Prestera H., M.D. (1977). The Body Reveals. An Illustrated Guide to the Psychology of the Body. New York: Harper & Row/Quicksilver Books. p. 148. (ISBN 0060666803)
  21. "The victims of complex trauma often seems to be uncannily vulnerable to being exposed to new and repetitive traumatic experiences. Many times, these experiences seem to replicate the types of trauma that they have experienced in the past". Scaer, Robert (2006). The Neurophysiology of Healing. Georgia: Norcross. p. 3. (OCLC 138151968).
  22. "Therapy cannot eradicate the past. It deals with the past in terms of its effect on the present". Lowen, 1980, p. 106.
  23. Layton, Julia. "Why Do We Fear?". How Fear Works. Extrait le 27.09.12.
  24. "As long as fear is the response to actual danger, it is a natural and even useful phenomenon” Vigor, John (2007). The Practical Encyclopedia of Boating. McGraw-Hill Professional. p. 115. (ISBN 0071498885),9780071498883.
  25. "If you try to run away from it, if you try to hide from it, if you take a Xanax, if you don’t stick it out until it naturally subsides, then that’s actually how you perpetuate fear”. Flowers, Alison. "Fearing fear perpetuates fear, psychologist says". Medill Reports -Chicago. Medill school. Extrait le 23 juin 2012.
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  28. “Transformer la douleur” Grinberg Method.com. Extrait le 29 septembre 2012.
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  44. “L’art de toucher la vie des gens”. Les Ă©tudes professionnelles de la MĂ©thode Grinberg – Manuel pour l’étudiant. Grinberg Method.com. Extrait le 30 septembre 2012.
  45. "Qu’est-ce qu’un processus personnel". Grinberg Method.com. Extrait le 29 dĂ©cembre 2012.
  46. Reid, Natasha (8/5/2007). "The stress buster". The Guardian. Extrait le 29 septembre 2012.
  47. "The Effect of Grinberg Method (GM) Intervention on Low-back Pain (LBP) and Improving the Quality of Life". Clinical Trials.gov. Extrait le 29 septembre 2012.
  48. "Performance - Grinberg Method's Movement Class". Youtube. Extrait le 30 décembre 2012.
  49. "Processus de groupe". Grinberg Method.com. Extrait le 29 décembre 2012.
  50. "Activités". Grinberg Method.com. Extrait le 29 décembre 2012.
  51. "Qui sommes-nous ?". Grinberg Method.com. Extrait le 29 décembre 2012.
  52. "Entraßneur licencié". Grinberg Method.com. Extrait le 29 décembre 2012.
  53. "Enseignant licencié". Grinberg Method.com. Extrait le 29 décembre 2012.
  54. "Code d’Éthique et de Conduite Professionnelle". Grinberg Method.com. Extrait le 29 septembre 2012.
  55. "Association Internationale des Praticiens de la Méthode Grinberg". Grinberg Method.com Extrait le 29 décembre 2012.
  56. "A propos du fondateur". Grinberg Method.com Extrait le 29 décembre 2012.
  57. “A propos du fondateur”. Grinberg Method.com Extrait le 29 dĂ©cembre 2012.
  58. "La journaliste Cinnamon Nippard interview Avi Grinberg". Youtube. Extrait le 30 septembre 2012. En anglais.
  59. "Massages polémiques, faits divers fascinant, l'argent des concerts". RTS 03 juin 2012.
  60. "Union Nationale des Associations de DĂ©fense des Familles et de l'individu Victimes de Sectes". UNADFI.

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