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Métallogénie de l'or

La métallogénie de l'or désigne l'ensemble des processus géologiques permettant la mobilisation et la concentration de l'or dans la croûte terrestre. Élément à comportement géochimique sidérophile, l'or est très difficilement remobilisable[n 1] au sein de la lithosphère. Par conséquent, la formation des gisements d'or est associée à des processus géologiques, qui permettent de transférer et de concentrer cet élément dans des zones spécifiques de la croûte terrestre. Il s'agit principalement de processus magmatiques, sédimentaires et hydrothermaux, auxquels sont associés des circulations de fluides[1].

Répartition de l'or sur Terre

Le noyau terrestre contiendrait l'essentiel de l'or de la planète, jusqu'à 98 % du volume total[2]. Il s'agit probablement de l'or initialement présent dans toute la planète, suite à l'accrétion planétaire. Cet or aurait été concentré préférentiellement dans le noyau lors de la différenciation planétaire[3]. La teneur en or de la croûte et du manteau terrestres est cependant plus importante que celle supposée si l'accrétion et la différenciation planétaire sont les seuls processus invoqués pour expliquer la répartition de l'or dans la Terre interne. En effet, la différenciation planétaire est un processus suffisamment efficace pour concentrer la totalité de l'élément dans le noyau. En 2011, il a été démontré que le rapport isotopique du tungstène de la Terre primitive était différent de celui de la Terre différenciée. Cette différence serait expliquée par un apport tardif par les météorites lors du grand bombardement tardif. La surconcentration en or serait expliquée également par cet apport tardif[4].

Types de gisements aurifères

Il n'existe pas de classification normalisée des gisements aurifères. Les critères pouvant être utilisés sont nombreux (structure, roche encaissante, genèse, géochimie…) et varient selon les auteurs. La tâche est d'autant plus ardue que de nombreux gisements sont issus de différents processus géologiques successifs qui se surimposent au cours du temps[5].

Notes et références

Notes

  1. En métallogénie, la remobilisation d'un élément désigne sa capacité à pouvoir être transféré d'un point vers un autre.

Références

  1. Frimmel 2008, p. 45.
  2. Frimmel 2008, p. 46.
  3. (en) Bernard J. Wood, Michael J. Walter et Jonathan Wade, « Accretion of the Earth and segregation of its core », Nature, Springer Nature, vol. 441, , p. 825-833 (ISSN 1476-4687, DOI 10.1038/nature04763, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Matthias Willbold, Tim Elliott et Stephen Moorbath, « The tungsten isotopic composition of the Earth's mantle before the terminal bombardment », Nature, Springer Nature, vol. 477, , p. 195-198 (ISSN 1476-4687, DOI 10.1038/nature10399, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) F. Robert, K.H. Poulsen et B. Dubé, « Gold deposits and their geological classification » (Résumé étendu de communication de congrès), Proceedings of Exploration 97: Fourth Decennial International Conference on Mineral Exploration, Toronto, Decennial International Conference on Mineral Exploration, , p. 209-220, article no 29.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Hartwing E. Frimmel, « Earth's continental crust gold endowment », Earth and Planetary Science Letters, Elsevier, vol. 267, , p. 45-55 (ISSN 0012-821X, DOI 10.1016/j.epsl.2007.11.022, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Michel Jébrak et Éric Marcoux (ill. Michelle Laithier), Géologie des ressources minérales, Québec, Gouvernement du Québec, , 684 p. (ISBN 978-2-551-23737-1, présentation en ligne).
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