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Lysimachia arvensis

Mouron rouge, Mouron des champs

Anagallis arvensis v. azurea en pot

Le mouron rouge ou mouron des champs (Lysimachia arvensis, synonyme : Anagallis arvensis[1]) est une plante annuelle de la famille des Primulaceae selon la classification classique et selon la classification phylogénétique APG IV (2016)[2] (mais des Myrsinaceae selon la classification phylogénétique APG (1998)[3] et la classification phylogénétique APG II (2003)[4]).

Le mouron rouge (aux graines toxiques) n'appartient pas Ă  la mĂȘme famille que le Mouron des oiseaux (Stellaria media, ou mouron blanc, comestible), qui est une Caryophyllaceae. Seule une similitude dans le port de la plante et la forme des feuilles rapproche ces deux espĂšces.

Description

C'est une plante rampante Ă  petites fleurs rouges ou parfois bleues. Sa tige glabre comporte 4 angles. Elle mesure 5 Ă  20 cm de hauteur. Ses feuilles prĂ©sentent de petits points foncĂ©s en‐dessous.

Les fruits sont des pyxides produisant de nombreuses graines toxiques pour les oiseaux (contrairement à celles du mouron des oiseaux). Il a été suspecté par quelques auteurs que ces graines puissent aussi se montrer toxique pour les mammifÚres tels que vaches ou moutons[5].

Habitat

Ce vĂ©gĂ©tal pousse dans les cultures, les jardins, gĂ©nĂ©ralement dans les espaces cultivĂ©s des campagnes ou des villes, sur des sols nus, sous des massifs de fleurs ou Ă  l’abri des haies et parfois au pied des arbres.

Synonymes

Les synonymes botaniques sont les suivants :

  • Anagallis arvensis L.[1]
  • Anagallis repens DC.[1]
  • Anagallis phoenicia Scop.
  • Anagallis caerulea Lam.

Mouron rouge Ă  fleurs bleues

A. arvensis L. var. caerulea (L.) Gouan

MalgrĂ© le nom commun de cette plante, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  ses fleurs rouges, il existe Ă©galement une forme Ă  fleurs bleues (A. arvensis L. f. azurea (L.) Gouan). Elle pousse souvent en mĂȘme temps que la sous-espĂšce rouge[6].

Ces Mourons rouges Ă  fleurs bleues peuvent ĂȘtre facilement confondus avec le Mouron bleu Anagallis foemina Mill. Contrairement Ă  Anagallis arvensis qui possĂšde des feuilles ovales, des pĂ©dicelles plus longs que les feuilles qui les sous-tendent et les lobes de la corolle entiers ou crĂ©nelĂ©s qui se chevauchent, A. foemina est caractĂ©risĂ© par ses feuilles plus Ă©troites et lancĂ©olĂ©es, des pĂ©dicelles plus longs ou aussi longs (ou rarement plus courts) que les feuilles qui les sous-tendent, des lobes de la corolle plus Ă©troits et ne se chevauchant pas. Certains de ces caractĂšres sont cependant variables et se chevauchent entre les espĂšces[6].

D'autres hypothĂšses sont

  • que le Mouron rouge et le Mouron bleu sont la mĂȘme plante mais que selon le sol sur lequel elle pousse (acide pour le mouron rouge ; calcaire, alcalin pour la variĂ©tĂ© bleue) la couleur sera diffĂ©rente, comme pour les hortensias.
  • que plusieurs gĂšnes rĂ©gulent la couleur des pĂ©tales, peut-ĂȘtre en lien avec la prĂ©sence de certains pollinisateurs prĂ©fĂ©rant une couleur bleue[7]

Usage, toxicité

Ses graines sont réputées toxiques pour les oiseaux.

La plante pourrait avoir quelques vertus médicinales, encore à explorer (antioxydante, anti-uréase et inhibitrice de l' α-glucosidase....), mais elle présente aussi une certaine toxicité, en particulier pour les petits herbivores. Il était recommandé de ne pas en donner aux animaux d'élevage (lapins notamment) et son rÎle a été suspecté par quelques auteurs dans la mort de veaux[8] et de moutons[5].

Selon Z. Yasmeen (2017) cette plante et sa graine sont toxiques par ingestion, et la peau peut rĂ©agir Ă  son contact[9] ; Anagallis arvensis contient des flavonoĂŻdes (quercĂ©tine, rutine, lutĂ©oline et 7-O-glocusides de lutĂ©oline) et des triterpĂšnes peut-ĂȘtre responsables de son activitĂ© anti-urĂ©ase[9].

DĂ©nominations

  • Au Jammu-et-Cachemire, elle est dĂ©nommĂ©e « Chari Saben »[9].
  • En Inde, le nom local d'Anagallis arvensis est « jonkmari »[9].
  • Anagallis arvensis et Anagallis foemina sont toutes deux appelĂ©es indiffĂ©remment « pasmobelarra » dans la rĂ©gion de Bosque[9].

Une autre espÚce d'Anagallis (Anagallis foemina) est parfois signalée sous le nom d'Anagallis arvensis[9].

Photos

  • A. arvensis var. caerulea
    A. arvensis var. caerulea

Notes et références

  1. Tela Botanica, « https://referentiels.tela-botanica.org/referentiel/index.php?ref=bdtfx&module=FicheTaxon&num_nom=101468 », sur referentiels.tela-botanica.org (consulté le )
  2. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG IV », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 181, no 1,‎ , p. 1-20 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/BOJ.12385)
  3. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An ordinal classification for the families of flowering plants », Annals of the Missouri Botanical Garden, Jardin botanique du Missouri, vol. 85, no 4,‎ , p. 531–553 (ISSN 0026-6493, 2162-4372, 0893-3243 et 2326-487X, DOI 10.2307/2992015, JSTOR 2992015, lire en ligne)
  4. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG II », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 141, no 4,‎ , p. 399–436 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1046/J.1095-8339.2003.T01-1-00158.X)
  5. M. J. Roche, C. I. McCowan et J. C. Kelly, « Suspected poisoning of cattle by scarlet pimpernel (Lysimachia arvensis L.) », Australian veterinary journal, vol. 90, no 7,‎ , p.269-271 (lire en ligne).
  6. Ulrika Manns, Arne A. Anderberg, Relationships of Anagallis foemina and A. arvensis (Myrsinaceae): New insights inferred from DNA sequence data, Molecular Phylogenetics and Evolution, 45(3): 971-980, 2007
  7. Jiménez-López F.J, Matas L, Arista M & Ortiz P.L (2019) Flower colour segregation and flower discrimination under the bee vision model in the polymorphic Lysimachia arvensis. Plant Biosystems-An International Journal Dealing with all Aspects of Plant Biology, 1-9 (résumé).
  8. Memory P. F. Elvin-Lewis, Medical botany : plants affecting man's health, Wiley, (ISBN 0-471-53320-3, 978-0-471-53320-7 et 0-471-86134-0, OCLC 2463636, lire en ligne)
  9. (en) Zarmeena Yasmeen, pdf Phytochemical and biological Ă©valuation of anangallis arvensis (Doctoral dissertation), The Islamia University of Bahawalpur, (lire en ligne).

Liens externes

Bibliographie

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