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Lusafrica

Lusafrica est un label indépendant de musiques du monde basé à Paris. Fondé en 1988 par José Da Silva, producteur français d'origine cap-verdienne, il s'agit du principal label indépendant africain de France[1].

Lusafrica
Description de l'image Lusafrica.png.
Fondation 1988
Fondateur José Da Silva
Genre Musiques du monde, Musiques urbaines
Pays d'origine France
Siège Paris
Site web lusafrica.com

Produisant surtout Ă  l'origine des artistes lusophones cap-verdiens, telle que Cesária Évora, qui fut la première et plus importante artiste signĂ©e par le label (elle rĂ©alisait Ă  elle seule entre 35 % et 40 % du chiffre d’affaires en 2004[1]), Lusafrica s'est ensuite diversifiĂ©, Ă  la suite de la crise du disque, en produisant Ă©galement des artistes africains de musique urbaine (DJ Arafat, Meiway, Jey-Liba et FodĂ© Baro, signĂ©s en licence) et en privilĂ©giant les « circuits communautaires Â» Ă  la grande distribution[2].

Les albums produits par Lusafrica se vendent surtout en France, au Cap-Vert et aux États-Unis.

Historique

Cesária Évora
Cesária Évora, personnalité éminente de Lusafrica, pour laquelle le label a été créé.

Début et succès

C'est en 1987 que José da Silva (né à Praia en 1959), alors aiguilleur à la SNCF, décide de devenir producteur de musique à ses frais[3]. Durant un dîner à Lisbonne, dans le restaurant du chanteur cap-verdien Bana, il entend pour la première fois la voix de Cesária Évora et lui propose une collaboration[1].

En 1988, il crĂ©e donc le label Lusafrica pour la chanteuse, et lui fait enregistrer son premier album, La Diva aux pieds nus, qui rencontre un grand succès dans la communautĂ© cap-verdienne (3 000 vinyles vendus) avec notamment le tube Bia Lulucha. S'ensuit l'album Distino di Belita (en), en collaboration avec le label parisien MĂ©lodie. En 1991, Cesária Évora donne un concert au festival Musiques MĂ©tisses d'AngoulĂŞme, et touche pour la première fois un public plus large, hors de la communautĂ© cap-verdienne. La mĂŞme annĂ©e sort l'album Mar Azul (en), puis en 1992 Miss Perfumado (500 000 exemplaires vendus), avec le tube Sodade, qui est un succès international et vaut au label de se faire approcher par de grosses majors, comme Sony et BMG. Les recettes engrangĂ©es lui permettent de s'installer dans des locaux porte de Pantin (Paris) et d'embaucher des salariĂ©s[1] - [3].

Parallèlement au succès de Cesária Évora, qui gagne un Grammy Awards en 2004, Lusafrica cherche aussi à produire d'autres artistes, ce qui lui fera cependant perdre de l'argent au début des années 2000[1], son catalogue étant devenu trop étendu et moins rentable.

Adaptation

Au début des années 2000, José da Silva est donc forcé de réduire le catalogue de Lusafrica et de faire des licenciements (passage d'une dizaine de personnes à seulement 4 agents en France) afin d’assainir les finances. Les compétences du label-même ont également été étendues, se dotant de structures permettant de s'occuper de tout le processus, du repérage d'un artiste à la mise en rayons des disques[1].

À la suite de la mort de Cesária Évora le , et surtout à la suite de la crise du disque, Lusafrica a dû adapter son offre. Le label ne produit plus que 4 ou 5 albums par an. Étant devenu le seul label parisien distribuant des artistes africains après l'effondrement des autres maisons de disque de la capitale, Lusafrica dispose d'un large choix d'artistes mais les sélectionne avec précaution, n'investissant que dans ceux qui ont un fort potentiel et ont déjà une base de fans relativement importante dans leur communauté[2]. Le label privilégie également les boutiques de proximités et les radios communautaires pour diffuser ses artistes.

Lusafrica, qui avait en 2012 un catalogue de près de 3 000 titres, a crĂ©Ă© la sociĂ©tĂ© d'Ă©dition Africa Nostra, chargĂ©e d'Ă©tendre ce catalogue. Le label produit surtout des artistes africains, mais Ă©galement des artistes d'autres origines (Cuba, BrĂ©sil) Ă  condition que leurs musiques « puisent dans le capital de l'Afrique Â»[4]. La musique cap-verdienne constitue encore une base solide, avec Tcheka, Teofilo Chantre, Mario Lucio, Nancy Vieira ou Lura[4], Ă  cĂ´tĂ© d'autres artistes africains tels que Meiway, Mav Cacharel, FodĂ© Baro, Dj Arafat ou Bonga Kuenda[2]. Le label s'est Ă©galement liĂ© Ă  Sony pour la distribution de certains disques.

Artistes notoires produits

Références

  1. Alex Siewe, « Lusafrica sur un nuage », sur jeuneafrique.com,
  2. Eglantine Chabasseur, « Lusafrica, nouvelle donne », sur rfimusique.com,
  3. Samy Nja Kwa, « Lusafrica, un label pour la diaspora », sur africultures.com,
  4. Ariane Lecointre, « Lusafrica, le label qui puise dans les racines de l'Afrique », sur lemonde.fr,

Liens externes

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