Luigi Borgomainerio
Luigi Borgomainerio, né en 1834 et mort en 1876, est un caricaturiste important du XIXe siècle italien. Il est également graveur, peintre et décorateur.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 41 ans) Rio de Janeiro |
Nationalité |
italienne ( - |
Activités |
Biographie
Né à Côme le de Giovanni et Rosa Rainoldi[1].
En 1848, son père l'envoie à Milan suivre des cours de peinture à l'Académie des beaux-arts de Brera ; il y fréquente les artistes Domenico et Gerolamo Induno, Giuseppe (d) et Sebastiano De Albertis (it) et surtout les artistes scapigliati, dont il est très proche. Il illustre notamment I cento anni (Gazzetta Ufficiale di Milano, app., 1857-58) de Giuseppe Rovani[1].
Quoique proche d'eux humainement, il n'adhère pas totalement à leur démarche artistique ni à leurs attitudes trop radicales et rebelles[1]. D'un tempérament dynamique et industrieux, il participe très activement aux initiatives du Circolo degli artisti et est l'un des fondateurs de la Famiglia artistica[1].
Borgomainerio a conçu des décors de théâtre et a dessiné des meubles pour des maisons seigneuriales, fondant également, selon une nouvelle rapportée dans la nécrologie d'Illustrazione italiana[2], « une usine de meubles artistiques »[1].
Son activité principale demeure néanmoins la caricature, au dessin satirique : Borgomainerio se distingue d'ailleurs comme étant l'un des caricaturistes les plus habiles dans le Spirito Folletto (esprit sauvage)[3]. Signant Don Ciccio ou Nemo, il collabore intensément avec de nombreux journaux humoristiques de l'époque — Spirito Folletto, Il Rabadan, Il Fischietto, L'Uomo di pietra, Il Diavolo a quattro et Il Mefistofele —[1] et est le fondateur de la revue Mefistofele[4] - [3].
Luigi Borgomainerio se rend à Paris avec l'éditeur E. Sonzogno, où il publie ses dessins dans L'Illustration et Le Figaro[1]. L'Encyclopédie Treccani définit ses caricatures comme étant « caractérisées par un signe rapide, incisif et en même temps contrôlé et précis, capable d'une caractérisation physionomique soignée[1] ».
Il peint aussi, quoique peu et tardivement. On connaît peu de ses tableaux et de leur emplacement : Il genio dell'Umanità (« Le Génie de l'humanité »), L'entrata di Alfonso XII in Madrid (« L'entrée d'Alphonse XII à Madrid ») et I fidanzati della morte (« Les fiancés de la mort »)[1].
En 1874, il se rend à Sao Paulo, au Brésil, où il dirige le journal humoristique La Vida Fluminense, puis prend la direction de l'école de dessin de l'Académie des beaux-arts[1].
Luigi Borgomainerio meurt de la fièvre jaune à Rio de Janeiro le [1].
Notes et références
- (it) « Biographie de Luigi Borgomainerio », sur Treccani (consulté le ).
- (it) « Necrologio » dans L'Illustrazione italiana, I (1876), p. 379.
- (en) « Luigi Borgomainerio », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
- Bryan 1886, p. 159.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Michael Bryan, Dictionary of Painters and Engravers, Biographical and Critical (Volume I: A-K), York St. #4, Covent Garden, London; Original from Fogg Library, Digitized May 18, 2007, George Bell and Sons, (lire en ligne), p. 159.
- Bénézit.
- (it) C. E. Accetti, « Il caricaturista comasco L. B., "Don Ciccio" », in Como, IV (1933), n. 9, p. 11-15.
- (it) C. E. Accetti, « L. B.: "Don Ciccio" », dans Il Regime fascista (Cremona), .
- (it) C. Linati, « Un onesto caricaturista », dans Il Giornale d'Italia, .
- (it) S. Pagani, La pittura lombarda della scapigliatura, Milan, 1955.
- (de) Ulrich Thieme-Felix Becker, Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, IV, p. 361.
- (it) A. M. Comanducci, Dizionario illustrato dei pittori disegnatori e incisori italiani moderni et contemporanei, Milan, 1962, I, p. 232.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :