Ludger Bastien
Ludger Bastien, Sarenhes de son nom huron (né le à Loretteville, décédé le à Montréal) fut un manufacturier, grand chef Huron-Wendat et homme politique québécois, député de Québec de 1924 à 1927. Il est le premier député de l'histoire de l'Assemblée nationale du Québec à être d'ascendance autochtone.
Ludger Bastien | |
Fonctions | |
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Député de Québec | |
– | |
Premier ministre | Louis-Alexandre Taschereau |
Prédécesseur | Aurèle Leclerc |
Successeur | Joseph-Éphraïm Bédard |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Loretteville, Canada |
Date de décès | |
Lieu de décès | Montréal, Canada |
Parti politique | Parti conservateur du Québec (1850-1935) |
Conjoint | Marie-Joséphine Martel |
Profession | Manufacturier et tanneur |
Religion | Catholicisme |
Biographie
Il naît le à Loretteville, fils de Maurice Sébastien, manufacturier, et d'Adélaïde Théberge, et est baptisé sous le nom de Ludger Sébastien. Son père et son grand-père (lui aussi Maurice Sébastien) sont Grands chefs Huron-Wendat[1].
Il fait son primaire chez les Frères des écoles chrétiennes à Québec puis devient manufacturier et tanneur à partir de 1900. Le , il épouse Marie-Joséphine Martel.
Il préside les compagnies Bastien et Bastien ltée et Bastien, Gagnon et Cloutier ltée ainsi que vice-président d'Alexandre Bastien ltée et de Bastien Silver Fox Breeders Ltd. Il est membre de l'Association des manufacturiers canadiens, de la Chambre de commerce de Québec ainsi que des Chevaliers de Colomb.
Il décédé à Montréal le , à l'âge de 68 ans et 11 mois. Il est inhumé dans le cimetière de la réserve amérindienne de Wendake, le .
Politique
Fils et petit-fils de Chef du Conseil des Hurons de la tribu de Loretteville, il occupe à ce poste de 1904 à 1917. Parallèlement, il est élu conseiller municipal de Loretteville en , poste qu'il occupe jusqu'en , cumulant de manière assez unique un mandat au sein d'une communauté autochtone et au sein d'une municipalité québécoise[2].
Il se présente pour le Parti conservateur du Québec dans la circonscription de Québec à l'occasion d'une élection provinciale partielle le . Élu, il est le premier député de l'histoire de l'Assemblée nationale du Québec à être d'ascendance autochtone. Cela ne se reproduira qu'en 2007 avec l'élection de l'Abénaquis Alexis Wawanoloath[3].
À nouveau candidat pour les conservateurs lors des élections générales de 1927 et des élections générales de 1931, il échoue à se faire réélire. Il tentera une quatrième candidature sous l'étiquette de l'Union nationale dans Québec lors des élections générales de 1944, sans plus de succès.
Hommages
En 1949, un chemin reliant Charlesbourg au village huron de Wendake est renommé boulevard Bastien en son honneur[4]. Il existe également un parc Ludger Bastien dans le quartier de Saint-Étienne-de-Lauzon, à Lévis, qui a été nommé en l'honneur de son petit-fils.
Références
Ce qui n'est pas directement sourcé est issu de la biographie sur le site de l'Assemblée nationale du Québec.
- André Garrant, « Des pionniers de Saint-François-de-Beauce, 1737-1791 », La Barre du jour, C.C.P.B. Éditeur, 2011, 96 pages.
- Michel Fragasso, Ludger Bastien: Un député provincial, un chef huron, un conseiller municipal, un industriel, un parc et un boulevard, Société d'histoire Les Rivières, 1 septembre 2013, consulté le 04 mars 2018.
- Le ministre Geoffrey Kelley veut un ministère des Affaires autochtones, Le Devoir, 2 mars 2018, consulté le 04 mars 2018.
- « Ville de Québec - Toponymie : Boulevard Bastien », consulté le 04 mars 2018. Reprenant les informations de Saint-Joseph, Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, Ville de Québec, 1989.