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Lucie Chevalley

Lucie Chevalley, née Sabatier le au Petit-Quevilly et morte le dans le 14e arrondissement de Paris, est une militante sociale protestante française. Elle est déclarée Juste parmi les nations en 1993 pour son engagement en faveur des enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

Lucie Chevalley
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Lucie Emma Sabatier
Nationalité
Formation
Faculté de droit de Paris (doctorat en droit (en)) ()
Activités
Fratrie
Parentèle
Autres informations
Distinctions

Biographie

Lucie Chevalley est la deuxième fille du théologien protestant Auguste Sabatier. Elle se marie avec Élie Chevalley, protestant également, juriste et professeur de droit au Caire[1]. Le couple a deux enfants. Elle vit et étudie au Caire, au Liban et en Syrie. En 1912, elle réalise un doctorat en droit, avec une thèse soutenue à la faculté de droit de Paris, intitulée La Déclaration du droit des gens de l'abbé Grégoire, 1793-1795, étude sur le droit international public intermédiaire[2]. Mais elle ne peut se présenter à l'agrégation de droit, qui n'est alors pas ouverte aux femmes[1].

Elle rentre en France en 1920 et s'engage dans la vie associative. Elle fait partie de la section française du Service social international d'aide aux migrants, créé par les Young Women's Christian Association, qui prend le nom de Service social d'aide aux émigrants (SSAE) en 1921[3]. Elle en est la vice-présidente à partir de 1924, puis la présidente de 1932 à 1964[1] - [4]. Elle est membre du Conseil national des femmes françaises, qu'elle préside de 1964 à 1970.

Dès 1940 et durant toute la Seconde Guerre mondiale, elle entre dans la voie de la clandestinité et de l'aide aux Juifs. En 1941, elle entre en lien avec La Clairière, centre social protestant dépendant de l'Oratoire du Louvre et dirigé par le pasteur Paul Vergara, son épouse Marcelle Vergara et Marcelle Guillemot, et participe au sauvetage d'enfants juifs[5]. Elle rencontre David Rapoport et le comité Amelot, et détient une copie du fichier des 900 enfants placés en province par cette œuvre[6]. Elle participe à la création de L'Entraide temporaire[7]. Sa participation aux actions en faveur des enfants juifs lui vaut la reconnaissance de Juste parmi les nations, en 1993[8] - [9].

Après la guerre, elle est membre de l'Église réformée du Foyer de l'Âme, à Paris[1].

Elle meurt Ă  Paris le [10].

Distinctions

Références

  1. Cabanel 2015, p. 680.
  2. Thèse de doctorat en droit, Faculté de droit, Université de Paris, 103 p. notice du Sudoc .
  3. Henri Mengin, « Le service social d'aide aux émigrants », Population, 29, 1974/1, p. 174-179 [lire en ligne] [PDF].
  4. Michel Laffitte, « L'UGIF, collaboration ou résistance ? », in Revue d'histoire de la Shoah, 2006/2, no 185, p. 45-64 (en ligne).
  5. Andre Delestre, « Chevalley Lucie née Sabatier », dans Le Maitron, Maitron/Éditions de l'Atelier, (lire en ligne)
  6. Cabanel 2015, p. 680-681.
  7. Lucienne Chibrac, « Chevalley Lucie, née Sabatier (1882-1979) », sur CEDIAS - Musée social (consulté le ).
  8. « Lucie Chevalley », sur Yad Vashem, The world Holocaust Resource Center
  9. Lucie Chevalley, « Lucie Sabatier Chevalley », sur ajpn, Juste parmi les Nations AJPN
  10. « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Diane Galbaud du Fort, « Lucie Chevalley-Sabatier. Un Ausweis providentiel », Les Cahiers Sirice, no 22,‎ , p. 31-54 (lire en ligne)
  • Lucienne Chibrac, « Chevalley Lucie, nĂ©e Sabatier (1882-1979) », sur Dictionnaire du service social — CEDIAS MusĂ©e Social (consultĂ© le ).
  • Patrick Cabanel, « Lucie Chevalley », dans Patrick Cabanel & AndrĂ© EncrevĂ©, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 Ă  nos jours, tome 1 : A-C, Paris, Les Éditions de Paris/Max Chaleil, (ISBN 978-2-917743-07-2), p. 680-681.
  • « Aux origines du travail social professionnel », quelques figures fĂ©minines (notice biographique), Vie sociale, 1993, no 3-4, p. 11-23.

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