Luc RĂ©mont
Luc Rémont, né le à Nancy, est un chef d'entreprise, ancien haut fonctionnaire et ancien banquier d'affaires français.
| Président-directeur général Électricité de France | |
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D'abord conseiller ministériel sous la présidence de Jacques Chirac, il entre ensuite dans le secteur privé et occupe des fonctions dirigeantes au sein de la banque d'affaires Bank of America Merrill Lynch, de Schneider Electric, puis de Gimélec. Le gouvernement français annonce sa nomination comme président-directeur général d'EDF le , celle-ci est validée par le Parlement le et officialisée par le Conseil des ministres le .
Biographie
Son père Bruno Rémont fut maire (UDF, puis UMP) de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or pendant 25 ans (de mars 1983 à mars 2008). Sa mère était psychiatre au CHS de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or[1].
Il est élève de la promotion entrée en 1988 à l’École polytechnique. Il entre ensuite dans le corps des ingénieurs de l'armement et obtient le diplôme de l'ENSTA. Il obtient aussi un DEA de l'Université de Paris IV en reconnaissance des formes.
Il commence sa carrière en 1993 comme ingénieur militaire.
En 1996, il est affecté à la direction du Trésor du ministère français de l'Économie et des Finances. Il est d'abord chargé des relations avec les banques de développement telles que la BERD et la Banque mondiale. Il œuvre dans le service administratif qui gère les participations de l’État dans les transports[2]. De 2002 à 2007, il est actif dans les cabinets ministériels des ministres de l’Économie et des finances successifs : Francis Mer, Nicolas Sarkozy et Thierry Breton[3]. Il travaille sur l’introduction en Bourse d’EDF en 2005[4] et sur les privatisations d'ADP et d'Areva[5]
Il entre dans le privé en 2007. A Bank of America Merrill Lynch, il dirige la Banque de financement et d’investissement en France en 2009, ainsi que la filiale du Benelux, jusqu'en juillet 2014[6]. Il supervise à ce titre la vente d’Alstom énergie à l’américain General Electric[7].
Il œuvre à Schneider Electric, où il dirige les opérations France jusqu'au [8], date à laquelle il est remplacé à ce poste par Christel Heydemann. Il est alors nommé directeur général des opérations internationales[9].
En outre, il est élu président du Gimélec d'avril 2015 à mai 2018, date à laquelle Christel Heydemann lui succède dans cette fonction[10].
En septembre 2022, l'État envisage de le nommer à la tête de EDF à la place de Jean-Bernard Lévy, avec une possible dissociation des fonctions de président et de directeur général[3]. Luc Rémont a donc été préféré aux autres candidats Philippe Knoche et Marianne Laigneau. Cette dernière a un temps été pressentie pour prendre la présidence non exécutive d'EDF, dans le cas d'une dissociation de la fonction de Président de celle de Directeur Général[11]. Finalement, l’État tranche pour une gouvernance unique et officialise la nomination de Luc Rémont comme PDG d'EDF en novembre 2022[12] - [13]. Son salaire annuel sera limité à 450 000 Euros[14].
Il est décrit comme proche d’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée[4] mais également de Joël Barre, l'« architecte système » des futurs EPR2 devant être construits par EDF[15].
EDF
Il prend les rênes de l'entreprise publique au moment où EDF traverse une période particulièrement difficile liée notamment aux difficultés opérationnelles rencontrées sur le parc nucléaire. Dans sa feuille de route, le gouvernement lui demande de se concentrer sur trois chantiers clefs : Rétablissement de la production d'EDF aux « meilleurs comparables internationaux », maîtrise des détails et des budgets pour les projets nucléaires en cours et redressement « dans la durée » de la trajectoire financière du groupe[16].
Vie privée
Il est père de 4 enfants[14]. Son épouse Sophie, normalienne et ingénieur des mines, travaille à Bpifrance[17].
Références
- Jean-Michel Bezat et Sophie Fay, « Luc Rémont, venu de Schneider Electric, proposé par l’Elysée pour être le nouveau patron d’EDF », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- « Luc Rémont va être nommé à la tête d’EDF », sur BFM BUSINESS (consulté le )
- Aurélie Barbaux, « Pourquoi Luc Rémont aurait le bon profil pour devenir directeur général d’EDF », Usine Nouvelle,‎ (lire en ligne)
- « Un expert en privatisation à la tête d'EDF », sur Reporterre,
- Louis Nadau, « Luc Rémont patron d’EDF : pour nationaliser, Macron nomme un spécialiste… des privatisations », sur marianne.net,
- Sharon Wajsbrot, « David Azéma rejoint Bank of America Merrill Lynch à Londres », Les Échos,‎ (lire en ligne)
- « EDF : quand Luc Rémont œuvrait à la cession d'Alstom à GE », sur La Lettre A,
- Gabrielle Serraz, « Innovation : Schneider Electric s'offre une vitrine à Grenoble », Les Échos,‎ (lire en ligne)
- Frédéric Schaeffer, Ninon Renaud, Anne Drif et Alain Ruello, « Gouvernance d'EDF : l'Etat au pied du mur », Les Échos,‎ (lire en ligne)
- « Christel Heydemann est nommée présidente du Gimélec », sur Filière 3e,
- « Luc Rémont va être nommé à la tête d’EDF », sur BFM BUSINESS (consulté le )
- Bertille Bayart, « Luc Rémont sera PDG d'EDF », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « EDF: le Conseil des ministres officialise la nomination de Luc Rémont comme nouveau PDG », sur BFM BUSINESS (consulté le )
- Sharon Wajsbrot, « Luc Rémont sort de l'ombre en prenant les commandes d'EDF », Les Échos,‎ (lire en ligne)
- Morgane Bertrand et Caroline Michel-Aguirre, « Joël Barre : Sa Mission ? Éviter un black-out en 2035 », L'Obs, no 3042,‎ , p. 33-34 (ISSN 0029-4713)
- « Ce que demande Elisabeth Borne au nouveau patron d'EDF », sur Les Echos, (consulté le )
- « Luc Rémont, venu de Schneider Electric, proposé par l’Elysée pour être le nouveau patron d’EDF », Wuztrending France France,‎ (lire en ligne)