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Loxodidae

Les Loxodidae sont une famille de chromistes de l'embranchement des Ciliophora, de la classe des Karyorelictea et de l’ordre des Loxodida.

Loxodidae
Description de cette image, également commentée ci-après
Divers Loxodes
(d'après Kahl)

Famille

Loxodidae
BĂĽtschli, 1889

Étymologie

Le nom de la famille vient du genre type Loxodes, dérivé du grec λοξός / loxos, « oblique, incliné ».

Description

Le Loxodes rostrum « est parmi les Infusoires, l'un des plus intéressants qu'on puisse étudier ; selon un auteur allemand que site Pénard en 1917, il est absolument certain que nous avons dans le Loxodes un organisme qui s'écarte du type habituel des ciliés par plusieurs traits fondamentaux » »[1]

Les membres des Loxodidae possèdent une forme allongée et aplatie latéralement. Ils partagent deux caractères clés : un rostre antérieur en forme de bec interrompant les kinés périorales (c'est à dire les rangées de cils autour de la bouche) et des organites cytoplasmiques particuliers appelés vésicules de Müller. Le développement extensif des lacunes du réticulum endoplasmique lisse conduit à une forte vacuolisation de l'endoplasme. Cette caractéristique est associée à une absence de vacuoles contractiles chez tous les loxodidés.

Les Loxodes ont une forme lancĂ©olĂ©e, fortement comprimĂ©e, la partie avant ayant un un bec recourbĂ© ventralement ; Ă  l’arrière, sur le bord ventral, on observe une pointe Ă©moussĂ©e chez certaines espèces, ou largement arrondies chez d'autres espèces.

Comme les autres membres de cette famille, la bordée ciliée doit être désignée comme le côté droit et le côté non cilié comme le côté gauche. Le côté droit est légèrement convexe ; il empiète sur le côté gauche en avant et sur le bord longitudinal dorsal ; celui-ci est plat, ridé longitudinalement et présente un anneau fermé de poils longs, rigides et émoussés sur le bord. Les cils sont délicats, de longueur moyenne, denses en environ 12 rangées longitudinales.

L'ectoplasme apparaĂ®t toujours plus ou moins brunâtre en raison des « protrichocystes Â» brunâtres densĂ©ment tassĂ©s sur la gauche, ceux-ci se trouvent dans des rangĂ©es longitudinales très Ă©troites ; Ă  droite, ils s'entassent dans les bandes intermĂ©diaires. Ils s'accumulent dans des endroits particulièrement sollicitĂ©s pour la force et l'Ă©lasticitĂ© (Ă  l'extrĂ©mitĂ© avant du cĂ´tĂ© droit, mais surtout au niveau de la bouche).

L’endoplasme est alvéolé ou ondulé. On y observe un noyau composé de deux ou plusieurs petites parties sphériques indépendantes d'une structure très spéciale. Une membrane grossière se transforme vers l'intérieur en une couche floconneuse, puis en une couche claire ; celle-ci entoure le « corps interne » d'environ 5 à 6 μm de large, qui, lorsqu'il n'est pas coloré, apparaît presque homogène, bleuté ; d'autre part, il montre aussi des granules plus fortement teintées. Les micronoyaux sont au nombre de 1, 2 ou plus nombreux selon les espèces.

Les corps ou vésicules de Müller, qui se trouvent en nombre variable (5 à 25) le long du bord dorsal, sont particulièrement remarquables : ce sont des vacuoles d'environ 6 μm de large contenant un liquide clair ; dans celle-ci flotte un globule brillant et jaunâtre, composé de granules semblables à des mûres ; un fil fin le relie à la paroi vésicale (appelé statoblaste par Penard[1]).

Il est important de souligner que la « poignĂ©e » ou « faucille » que forme la bouche, n'est pas un pharynx, mais un organite, en forme de charnière, qui soutien qui les deux bords de la fente buccale ; le gosier est complètement absent. L'anus dĂ©pourvu de cils, se trouve sur le cĂ´tĂ©, sur le dernier quartier du corps cellulaire, mais parfois la nourriture est expulsĂ©e plus en avant. Il n'y a pas de vacuole contractile.

La division transversale s’effectue avec formation préalable du deuxième péristome. La conjugaison se fait principalement par fusion des surfaces buccales, parfois par la partie médiane de la face ventrale (chez chez L. magnus). L’organisme se nourrit d’algues de divers groupes ou de colonies de rhodobactéries.

Les mouvements de l'organisme se font principalement par glissement, moins souvent par rotation[2].

Distribution

La famille des Loxodidae est assez largement répartie sur tout le globe mais de façon éparse[3].

Liste des genres

Selon GBIF (12 avril 2023)[4] :

  • Loxodes Ehrenberg, 1830
    • Espèce type : Loxodes rostrum (O.F. MĂĽller, 1773) Ehrenberg, 1830
  • Remanella Foissner, 1996

Systématique

Le nom correct de ce taxon est Loxodidae BĂĽtschli, 1889[5].

Liens externes

Notes et références

  1. E. Penard. Le genre Loxodes. Schweizerische Revue suisse de zoologie 25(16), 1917 : lire en ligne
  2. Alfred Kahl. Urtiere oder Protozoa I: Wimpertiere oder Ciliata -- Volume II Holotricha , 1931 : lire en ligne
  3. Loxodidae-GBIF : voir carte en ligne
  4. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 12 avril 2023
  5. World Register of Marine Species, consulté le 12 avril 2023
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