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Louise Pioger

Louise Pioger, dite Louise Quitrime (ou Quitrine) née le à Mezières-sous-Ballon (France), et morte le à Garches, est une ouvrière giletière, chansonnière et autrice anarchiste et communarde. Elle est connue pour son recueil de chansons anarchistes pour enfants intitulé Rondes pour récréations enfantines, et longtemps attribué à tort à Louise Michel.

Louise Pioger
Biographie
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Garches
Nom de naissance
Pioger
Pseudonyme
Louise Quitrime
Nationalité
Activités
Ouvrière, anarchiste, couturière

Biographie

Louise Pioger est modiste de profession. Elle fabrique des gilets. Elle épouse en premières noces Alphonse Pierre Lefèvre, tailleur d’habits, le 7 janvier 1868 à Ballon (Sarthe). Ils ont deux filles. Devenue veuve en 1884, Louise Pioger se met en couple avec un certain Louis Duprat, ouvrier tailleur, anarchiste, devenu marchand de vins et cabaretier à Paris rue Joquelet puis 11 rue Ramey dans le 18e arrondissement en 1893. Louise Pioger devient la gérante de ce cabaret au 11 rue Ramey. Une de ses filles épouse Benoît Morel, et l'autre Jules Leballeur, l'un et l'autre anarchistes parisiens[1] - [2] - [3] - [4].

Le cabaret de la rue Ramey est connu pour être fréquenté par des anarchistes, et surveillé étroitement par la préfecture de police de Paris[5] - [4]. Le couple que Louise Pioger forme avec Louis Duprat doit s'exiler et s'installer quelque temps à Londres, dans le quartier de Soho. Ils fréquentent là encore les cercles anarchistes de la capitale anglaise.

En mars 1894, Louise Pioger rentre à Paris pour reprendre la gestion du cabaret-café, même si le couple a vendu le fonds de commerce avant de partir en Angleterre. Membre du groupe Réveil de la femme à Paris, dont fait aussi partie Louise Michel, Louise Pioger est arrêtée par la police le soir du 7 mars lors d'une descente dans le café. Dix-sept personnes et trois femmes sont arrêtés[6]. Louise Pioger est emprisonnée à la prison de Saint Lazare le 9 du même mois, avant d'être mise en liberté provisoire le 2 mai. Arrêtée pour cause d'association de malfaiteurs, Louise Pioger est définitivement libérée le 25 juin 1895 par une ordonnance de non-lieu délivrée par le juge d'instruction Meyer[4].

Activité littéraire

En 1889, Louise Pioger publie, sous le pseudonyme de Louise Quitrime[7] (aussi orthographié Quitrine), un recueil de chansons anarchistes. Elle utilise les airs chantés dans les cours d'école pour convertir et séduire les plus jeunes à la cause anarchiste[8] - [9]. Le recueil comprend une Carmagnole des enfants[10].

Outre ce recueil de rondes enfantines, Louise Pioger est l'autrice de diverses pièces de théâtre dont Les Communardes, épisode de la Semaine sanglante.

Œuvres

  • Rondes pour récréations enfantines, Librairie du Père peinard, s.d. [1889], 14 p.
  • Les Communardes, épisode de la Semaine sanglante.

Références

  1. « PIOGER, Louise, Henriette « Louise QUITRIME » [veuve LEFEVRE] - [Dictionnaire international des militants anarchistes] », sur militants-anarchistes.info (consulté le )
  2. « BORDES Auguste, Joseph. Garçon marchand de vins ; anarchiste parisien. », sur Archives anarchistes, (consulté le )
  3. « DUPRAT, Louis, François "PAUL" ; "PILOUX" - [Dictionnaire international des militants anarchistes] », sur militants-anarchistes.info (consulté le )
  4. « PIOGER Louise, Henriette [dite Louise Quitrime] [Dictionnaire des (...) - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  5. (en) W. Scott Haine, The world of the Paris café : sociability among the French working class, 1789-1914, Johns Hopkins University Press, (ISBN 0-8018-5104-1, 978-0-8018-5104-9 et 978-0-8018-6070-6, OCLC 32738503, lire en ligne)
  6. « La rafle chez Duprat. 40 policiers investissent le 11 rue Ramey à Paris : violences policières. 17 anarchistes arrêtés dont un jeune de 15 ans. 6 mars 1894 », sur Archives anarchistes, (consulté le )
  7. « Le Monde Libertaire », sur www.monde-libertaire.fr (consulté le )
  8. Gaetano Manfredonia, « La chanson anarchiste dans la France de la belle époque », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, vol. 26, no 2, , p. 101 (ISSN 1266-7862 et 2119-3851, DOI 10.3917/rfhip.026.0101, lire en ligne, consulté le )
  9. « Bibliothèque – CIRA », sur www.cira.ch (consulté le )
  10. Marie-Pier Tardif, Ni ménagères, ni courtisanes ; les femmes de lettres dans la presse anarchiste française (1885-1905) (Thèse de linguistique), Université de Lyon - Université de Québec à Montréal, (lire en ligne), p. 47

Liens externes

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