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Louisa Siefert

Louisa Siefert, née à Lyon le et morte à Pau le , est une poétesse française.

Louisa Siefert
Anonyme, Portrait de Louisa Siefert,
localisation inconnue.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  32 ans)
Pau
SĂ©pulture
Cimetière de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (d)
Nationalité
Activités
signature de Louisa Siefert
Signature

Biographie

Joseph Guichard, Louisa Siefert aux Ormes (1869), musée des beaux-arts de Lyon.

Issue d'une famille protestante établie à Lyon, elle reçoit une bonne éducation religieuse. Son père Henri était un homme d’affaires venu jeune à Lyon et originaire de la Hesse tandis que sa mère était fille et petite-fille de soyeux lyonnais, de lointaine origine alémanique (canton de Thurgovie en Suisse) et alliés en France à une famille descendante de protestants cévenols. Accablée dès l’adolescence par une maladie qui devait l’emporter précocement, elle a laissé une poésie empreinte de douleur mais soutenue d’un vif spiritualisme protestant[1].

Son premier recueil de poèmes, Rayons perdus, paru en 1868, connaît un grand succès. En 1870, Rimbaud s'en procure la quatrième édition et en parle ainsi dans une lettre à Georges Izambard : « […] j'ai là une pièce très émue et fort belle, Marguerite […]. C'est aussi beau que les plaintes d'Antigone dans Sophocle. »

En 1863, elle fait la connaissance de Charles Asselineau, ami de Baudelaire, et entre grâce à lui en relation avec des écrivains tels que Victor Hugo, Edgar Quinet, Émile Deschamps, Théodore de Banville, Leconte de Lisle, Sainte-Beuve, Michelet et avec le peintre Paul Chenavard. Asselineau adresse son premier recueil à Victor Hugo, qui lui envoie en retour une photographie dédicacée ainsi : « À Mademoiselle Louisa Siefert après avoir lu ses charmants vers ». Elle dédiera au grand poète son Année républicaine[2]. Asselineau meurt en 1874, léguant toutes ses archives à Louisa Siefert, qui ne lui survivra que quelques années.

Elle meurt le à Pau où elle soignait une tuberculose osseuse (coxalgie) qui avait fini par atteindre ses poumons. Elle est inhumée dans le carré B153 du cimetière communal de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or[3], village où elle habitait, au hameau des Ormes[4].

Louisa Siefert est l'arrière-grand-tante du chanteur Renaud[5].

Hommages

À Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, la rue Louisa Siefert borde la propriété où elle habitait. En 2019, le conseil municipal a décidé d'appeler Espace culturel Louisa Siefert le lieu inauguré en 2021[5] - [6].

Louisa Siefert est représentée sur la fresque Aux gloires du Lyonnais et du Beaujolais du conseil départemental du Rhône[5].

Ĺ’uvres

Notes et références

  1. Bernard Poche, Une culture autre : la littérature à Lyon (1890-1914), L’Harmattan, 2010 ; collectif, Visages du Lyonnais, Paris, Éditions des Horizons de France, 1952.
  2. Victor Hugo possédait dans sa bibliothèque de Hauteville House les trois recueils de poésies de Louisa Siefert.
  3. « Généalogie de Emilie,Georgette,"Louisa" Siefert », sur Geneanet (consulté le )
  4. Paul Mariéton, Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, Paris, C. Marpon et E. Flammarion, (lire sur Wikisource), « Louisa Siefert », p. 110
  5. « Recueil des Actes Administratifs n° 2019-01– Période du 1er avril au 30 juin 2019. Délibération n°2019-31 – Dénomination de la bibliothèque /espace culturel », sur Commune de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, (consulté le )
  6. « L’espace culturel Louisa Siefert inauguré ! », sur St-Cyr-Mont-d’Or (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (en) Wendy Nicholas Greenberg, Uncanonical Women Feminine Voice in French Poetry, Rodopi, coll. « Chiasma », Amsterdam/Atlanta, GA, 1999, 181 p. (ISBN 90-420-0532-7), chap. III (« Louisa Siefert : Imitation and Romantic Melancholy »), p. 69.
  • Pierre Brunel, « Rimbaud et Louisa Siefert », dans Studi in onore di Mario Matucci, Pisa, Pacini, 1993, 126 p., p. 202-210 (ISBN 2-7298-4850-9).
  • Jean Butin, « Louisa Siefert », dans Ces Lyonnaises qui ont marquĂ© leur temps, Lyon, Éd. Lyonnaise Art et Histoire, 2004, 284 p.. (ISBN 2-84147-092-X).
  • Okabe Kyoko, « Une poĂ©tesse oubliĂ©e Louisa Siefert : Ă  travers la lecture de Rimbaud », Gakushuin University studies in Humanities, 15, 2006, p. 175-193 (ISSN 0919-0791).
  • Lucien Scheler, « Un poète oubliĂ©, Louisa Siefert », Bulletin du Bibliophile, no 1, Paris, 1992, p. 162-185.

Iconographie

Liens externes

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