Louisa Murray
Louisa Annie Murray, née le et morte le , est une écrivaine canadienne d'origine anglaise.
Biographie
Murray est née à Carisbrooke sur l'île de Wight, en Angleterre, et grandit dans le comté de Wicklow en Irlande. Son père est le lieutenant Edward Murray et sa mère, Louisa Rose Lyons, est également issue d'une famille de militaires[1]. Elle émigre au Canada avec sa famille dans les années 1840 à cause de la Grande Famine. Ils s'installent sur l'Île Wolfe (près de Kingston, en Ontario)[2].
Tout en travaillant comme institutrice, elle publie plusieurs articles dans diverses revues littéraires, notamment la Literary Garland de Montréal. Cependant, ce type de publication dans des magazines a entraîné la perte irrémédiable de plusieurs de ses œuvres : l'une a brûlé accidentellement, tandis qu'au moins deux autres n'ont pas été retrouvées après la fermeture des magazines qui devaient les publier[2].
Son roman Fauna est publié sous forme de feuilleton grâce à l'intercession de Susanna Moodie. Cette description romantique de la vie canadienne est publiée dans Literary Garland en 1851 et Mary S. Millar a noté que Murray défend les droits des Amérindiens à préserver leur culture de sa domination par les valeurs européennes[1].
Selon le Dictionnaire biographique du Canada, Murray est « la principale prosatrice canadienne des années 1870 » : elle « a fait le pont entre le début du gothique et le récit de voyage de pionnières telles que Susanna Moodie et la génération de romancières et de journalistes professionnelles du tournant du siècle »[2]. Son écriture reflète largement les traditions romantiques victoriennes, mais elle s'intéresse également à l'égalité des femmes[3]. Elle correspond fréquemment avec Susanna Moodie et forme plusieurs jeunes écrivaines canadiennes. Ses romans décrivent l'arrière-pays canadien et le rôle des femmes pionnières, qui s'étend au-delà de la « sphère domestique » habituelle[4]. Elle écrit également des essais nationalistes, tels que An Appeal to Patriotic Canadians (1889), et d'autres pièces non romanesques ; comme par exemple, sa critique de Laura Secord de Sarah Anne Curzon qui disait que chaque Canadien « devrait se faire un point d'honneur d'en posséder un exemplaire »[5]. Elle écrit aussi de la poésie[6].
Murray vit dans une ferme à Stamford près de Niagara, en Ontario, où elle meurt de la dysenterie en 1894[1]. Bien qu'elle soit respectée à son époque, Murray est largement oubliée après sa mort, car peu de ses œuvres ont été publiées en dehors des feuilletons de son vivant[4].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Louisa Murray » (voir la liste des auteurs).
- (en) Miller, Mary, « Murray, Louisa (1818–1894) » , Oxford Dictionary of National Biography, sur oxforddnb.com, Oxford University Press,
- (en) Godard, B, « Murray, Louisa Annie » , Dictionary of Canadian Biography, sur biographi.ca,
- (en) Macphee, Dianne, « Murray, Louisa » , sur literature.proquestlearning.com (consulté le )
- (en) Zelmanovits, Judith, « Louisa Murray », Canadian Woman Studies, vol. 7, no 3, (lire en ligne )
- (en) Kym Bird, Redressing the past : the politics of early English-Canadian women's drama, 1880-1920, McGill-Queen's Univ. Press, , 269 p. (ISBN 9780773526112, lire en ligne), p. 218
- (en) Encyclopedia of Literature in Canada, University of Toronto Press, , 1000 p. (ISBN 0802007619, DOI 10.3138/9781442674424), p. 773
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Fonds Mary F. Williamson au Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa, Ontario).