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Louis de Maud'huy

Louis Ernest de Maud'huy (Metz, – Paris, ), est un officier général français, député de la Moselle de 1919 à 1921.

Louis Ernest de Maud'huy
Louis de Maud'huy
Général de Maud'huy en 1916.

Naissance
Metz
Décès
Paris
Origine Drapeau de la France Français
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1875 – 1919
Commandement 35e régiment d'infanterie
19e division d'infanterie
16e division d'infanterie
18e corps d'armée
Xe armée
VIIe armée
15e corps d'armée
11e corps d'armée
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes Première bataille de la Marne
Bataille du Linge
Distinctions Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur
Hommages Repose aux Invalides
Nom d'une rue Ă  Paris
Nom d'une place Ă  Metz
Nom d'une rue Ă  Moyeuvre-Grande
Nom d'une impasse Ă  Sarrebourg
Autres fonctions Député de Moselle
Famille Simon de Maud'huy, Bertrand de Maud'huy

Biographie

NĂ© Ă  Metz, en Moselle, le [1], d'une famille anoblie en 1837 et le fils d'un chef de bataillon tuĂ© Ă  Magenta en 1859, Pierre Adrien et de son Ă©pouse ThĂ©rèse JosĂ©phine nĂ©e Olry. « Lorrain de Moselle Â», il est hantĂ© depuis la dĂ©faite de 1871 — il avait alors 14 ans — par l'idĂ©e d'en chasser les Allemands.

Il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1875 (promotion Dernière de Wagram)[2]. À la sortie d'école, en 1877, il intègre l'infanterie et, est nommé sous-lieutenant au 10e bataillon de chasseurs. Lieutenant en 1882, il est breveté d'état-major en 1884 et devient capitaine en 1888, puis chef de bataillon en 1896. Il est nommé officier d'ordonnance du ministre de la Guerre, Godefroy Cavaignac, en 1898. Professeur à l'École supérieure de guerre en 1903, il devient lieutenant-colonel en 1905. Il est chef de corps du 35e régiment d'infanterie de Belfort. Promu colonel en 1909, il commande le régiment de 1910 à 1912. Son apport est considérable aussi bien en termes tactiques qu'au niveau de l'exercice du commandement.

Général de brigade en 1912, il est promu général de division d'infanterie en 1914. Il commande, jusqu'au , la brigade de Saint-Mihiel, avant de passer divisionnaire par intérim à Bourges.

Maud'huy avec PĂ©tain et le maire Ă  Thionville en 1918.

Au début de la Première Guerre mondiale, il commande la 16e division d'infanterie puis, à partir du , le 18e corps d'armée avant d'être finalement mis à la tête d'un détachement d'armée le 1er octobre qui deviendra la Xe armée. Puis, du au , il est à la tête de la VIIe armée. Pendant la première bataille de la Marne, il est remarquable de courage, de sang-froid et de jugement. Le général de Maud'huy est alors considéré comme un grand spécialiste des attaques de nuit.

Il a l'honneur d'être appelé « colonel immortel du 35e régiment d'infanterie » à titre honorifique dans un ordre du régiment de 1919.

Nommé gouverneur militaire de Metz au sortir de la guerre, le général de Maud'huy est élu député du Bloc national sur la liste d'Union républicaine lorraine pour le département de la Moselle le , siège qu'il conservera jusqu'à sa mort. Il est alors intransigeant sur les modalités d'applications du Traité de Versailles, préconisant la réduction du service à un an et prend part aux discussions sur le budget de 1920 et 1921 ainsi que sur les questions de l'Alsace-Lorraine. Il se prononce aussi pour le rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège et pour l'éducation physique et la préparation militaire obligatoires[3]. En , il est nommé membre du comité directeur de la Ligue des patriotes présidée par Maurice Barrès[4]. En , il est nommé premier chef scout (président) des Scouts de France. L'année suivante, le général Arthur de Salins lui succédera.

Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1899 et officier en 1913, commandeur en 1914 et grand-officier en 1915, il est nommé grand-croix de l’ordre le [5]. Il meurt à Paris, le [1].

Carrière politique

  • - , dĂ©putĂ© de Moselle (Entente rĂ©publicaine dĂ©mocratique)

Postérité

Louis Ernest de Maud'huy repose aux Invalides.

En 1919, un ordre du jour du 35e régiment d'infanterie, dont il avait été le chef de corps, le surnomme "colonel immortel" de l'unité.

Une rue du 14e arrondissement de Paris, ouverte en 1934, lui rend hommage.

À Metz, sa ville natale, une plaque commémorative est apposée sur la maison où il naquit en 1857, rue de la Tête d'Or, au no 7-9. Dans le quartier de la Nouvelle Ville, face au lycée Georges-de-La-Tour, la place dédiée à la reine Louise de Prusse a été débaptisée et renommée en son honneur : la place de Maud'huy.

Un livre de Gérard Gehin, paru en 2016, retraçant sa biographie, porte en son honneur le titre de "Père des chasseurs", par allusion aux unités de chasseur à pied, au sein desquelles il commença sa carrière militaire.

Enfin, la caserne du 35e régiment d'infanterie à Belfort porte son nom.

DĂ©corations

Décorations françaises

Décorations étrangères

Distinguished Service Cross Distinguished Service Cross (États-Unis, 1919)[7].

Notes et références

  1. Louis de Maud'huy sur assemblee-nationale.fr
  2. Jean Boÿ, « Historique de la 60e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1875-1877), promotion Dernière de Wagram » [PDF], sur www.saint-cyr.org, Association des élèves et anciens élèves de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (Saint-Cyrienne), (consulté le ), p. 2 et 6.
  3. Dir. Jean El Gammal, François Roth et Jean-Claude Delbreil, Dictionnaire des Parlementaires lorrains de la Troisième République, Metz, Serpenoise, (ISBN 2-87692-620-2, OCLC 85885906, lire en ligne), p. 298-299
  4. La Presse, 28 mai 1920, p. 2.
  5. « Louis Ernest de Maud'huy », base Léonore, ministère français de la Culture.
  6. « Maud'Huy de Louis Ernest », sur base Léonore, ministère de la culture (consulté le )
  7. (en) Doug Sterner, « Home of heroes », sur www.homeofheroes.com, Enhanced Research Library (consulté le ).

Liens externes

Article connexe


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