Louis de Carrières
Louis de Carrières est un prêtre de l'Oratoire, né près d'Angers en 1662, mort en 1717.
Naissance | |
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Décès |
(à 54 ans) Paris |
Activité |
Ordre religieux |
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Sa vie
Il fut d'abord page d'un ambassadeur de France en Espagne, puis embrassa la profession militaire qu'il quitta en 1689 pour entrer, à l'âge de vingt-sept ans, dans la congrégation de l'Oratoire. Il mourut dans la maison de Saint-Honoré le , à 55 ans.
Son œuvre
Le Père de Carrières a rendu son nom célèbre par un Commentaire littéral sur tous les livres de la Bible d'un genre absolument nouveau. Ce commentaire consiste dans l'insertion de quelques phrases ou demi-phrases, souvent même d'un ou deux mots, dans le texte, pour le mettre à la portée des plus simples fidèles. Ces courtes intercalations sont en lettres italiques afin que le lecteur ne confonde pas les grandes additions du commentateur avec le discours sacré. « Le choix en est fait avec tant de goût, l'auteur a tellement su saisir l'esprit de ce livre divin, qu'on ne s'aperçoit pour ainsi dire plus de la différence du commentaire avec le texte original. C'est, de tous les ouvrages de ce genre, le plus simple, le plus naturel, le plus abrégé. Le lecteur n'est point fatigué par des explications hors d'œuvre ; il n'est point obligé d'interrompre la lecture du texte pour aller chercher dans des notes ou dans des dissertations les éclaircissement des endroits difficiles ; il n'est point arrêté par les opinions opposées des différents interprètes-il voit tout d'un coup le vrai sens sous une forme directe, et qui s'explique souvent par des paroles mêmes de l'écriture ; en sorte qu'on trouve presque toujours la parole de Dieu interprétée par elle-même. », nous dit Michaud[1].
Cette œuvre estimée fut la première fois imprimée en vingt-quatre volumes in-12 successifs entre 1701 et 1716. Les deux premiers volumes n'eurent pas d'abord un grand succès. L'auteur dégoûté voulait discontinuer son travail mais Bossuet l'encouragea et lui prédit le succès qu'il ne manqua d'avoir par la suite. Effectivement les éditions se succèdent entre 1750, 6 volumes in-4, et 1788, 10 volumes in-12. On en fait un usage quotidien au XVIIIe siècle. Le Commentaire a été adopté dans la Bible de l'abbé de Vence et dans celle d'Avignon. Dans cette dernière, l'éditeur Rondet a fait des corrections considérées comme améliorant encore l'ouvrage. C'est la seule version française de l'Écriture sainte qui fut autorisée en Italie au XIXe siècle.
Notes et références
- Michaud, Biographie universelle, tome VII, page 64.