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Louis Weil

Louis Weil, né le et décédé le , est un physicien français spécialiste du magnétisme, des très basses températures et de la supraconductivité et ses applications.

Louis Weil
Naissance
SĂ©lestat (Bas-Rhin) (France)
DĂ©cès (Ă  53 ans)
Corenc (Isère) (France)
Nationalité Drapeau de la France Français
Résidence La Tronche (Isère)
Domaines Physique
Institutions Faculté des Sciences de Grenoble
Université de Strasbourg
Diplôme École normale supérieure
Université de Strasbourg
Directeur de thèse Louis Néel

Biographie

Entre 1932 et 1936, Louis Weil est élève à l'École normale supérieure[1]. De 1935 à 1936 il prépare l'agrégation avec Georges Bruhat. De 1936 à 1938 il effectue son service militaire en tant que sous-lieutenant d'artillerie DCA. Dès 1938, il devient l'assistant du futur prix Nobel de physique Louis Néel[1]. Après sa démobilisation il l'accompagne pour l'Institut polytechnique de Grenoble en 1940. Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, quelques scientifiques français viennent se réfugier à Grenoble, encore en zone libre. A Grenoble Louis Weil termine sa thèse qu'il soutient en 1941 à Clermont-Ferrand où s'est repliée l'Université de Strasbourg dont il fait partie. Il travaille en contrat avec l'industrie sur la mise au point d'aimants permanents à base de fer (donc peu couteux). Ce noyau de scientifiques : Louis Weil, Noël Felici et Louis Néel rejoints en 1943 par Félix Bertaut[2] constitue "l'équipe ferromagnétisme" et lance de nouvelles orientations. Noël Félici étudie et construit avec Roger Morel de nouvelles machines électrostatiques de puissance. À la fin de la guerre, Néel et Weil restent à Grenoble plutôt que de retourner à Strasbourg. Dès 1946, Néel fonde le Laboratoire d'Electrostatique et de Physique du Métal qui recrute ses premiers ingénieurs formés à l'Institut Polytechnique de Grenoble. Albert Lacaze (promotion 1947) va construire sous la direction de Louis Weil le premier liquéfacteur d'hydrogène, puis d'hélium donnant accès aux très basses températures, ce qui ouvre la voie à de nouvelles étude du faible magnétisme, et surtout de la supraconductivité. Il s'occupe avec succès de la Direction Générale de la Promotion Supérieure par le Travail pour les employés des industriels locaux. En 1962, Weil est à l'origine de la création du Centre de recherches sur les très basses températures dans les nouveaux locaux de la rue des martyrs au Polygone scientifique de Grenoble[3], devenant un scientifique de réputation internationale dans le domaine de la cryogénie.

Domaines de recherche

Louis Weil qui a travaillé sur le magnétisme d'alliages dilués de Fe, Ni ou Mn dans le cuivre, l'or ou l'aluminium lors de sa thèse, passe à l'amélioration des propriétés magnétiques des aimants permanents (à base de particules de fer allongées) pour leurs applications. En 1946, Weil travaille sur des matériaux anti-radar pour la marine nationale[4]. Il travaille, avec Albert Lacaze, dès 1947 sur la création de liquéfacteurs d'hydrogène et d'hélium étendant ainsi les domaines d'exploration du magnétisme et ouvrant la voie aux études sur la supraconductivité supraconductivité[5].

Mandats scientifiques

Il est élu doyen de la faculté des sciences de Grenoble en 1961[6] et s'implique fortement dans la naissance du domaine universitaire de Grenoble[7]. L'amphithéâtre de la place centrale du campus porte son nom pour lui rendre hommage[8], ainsi qu'une voie d'accès à ce campus.

Hommages

Distinctions

  • Louis Weil est officier de l'Instruction Publique le 14 juillet 1955.
  • Il obtient le prix Charles Louis de Saulces de Freycinet en 1957.
  • Il est fait Chevalier de la lĂ©gion d'Honneur le 14 juin 1958[9].
Le bâtiment de l’amphithéâtre Louis Weil sur le campus grenoblois.
Le bâtiment de l’amphithéâtre Louis Weil sur la Place des Monts du campus grenoblois.

Toponymie

  • Ă€ Grenoble, une avenue porte son nom.

Annexes

Bibliographie

  • François Montagnat, La Naissance du domaine universitaire : le rĂ´le du doyen Weil, Saint-Martin-d'Hères, universitĂ© Joseph-Fourier, , 62 p. (BNF 36668460)

Liens externes

Notes et références

  1. « Louis Neél et le magnétisme à Grenoble », sur cnrs (consulté le )
  2. iucr.org, Erwin Lewy devenu FĂ©lix Bertaut (1913-2003)
  3. « 50 ans du campus CNRS de Grenoble et inauguration du nouveau bâtiment Nanosciences », (consulté le )
  4. « LOUIS NEEL ET LE MAGNETISME A GRENOBLE », (consulté le )
  5. « Sur les traces des origines du magnétisme », sur echosciences-grenoble.fr, (consulté le )
  6. Michel Soutif, Grenoble, carrefour des sciences et de l'industrie, Veurey, éditions Dauphiné libéré, , 51 p. (ISBN 2-911739-74-4)
  7. www.actumontagne.com du 29 janvier 2016, De nouvelles visites touristiques Ă  Grenoble.
  8. un-modernisme-olympique.com
  9. base Léonore, légion d'honneur
  10. Université Grenoble Alpes, « Amphi Weil », Grenoble INP,‎ (lire en ligne, consulté le )
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