Louis Valmont Roy
Louis Valmont Roy, né le [1] à Grande-Anse et mort le [2] à Colomby-sur-Thaon en France, est un militaire acadien ayant servi dans Le Régiment de la Chaudière des Forces canadiennes pendant la Seconde Guerre mondiale.
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(Ă 21 ans) Colomby-sur-Thaon |
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Militaire, artilleur |
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Biographie
Fils d'une famille de sept enfants, quatre filles et trois garçons. Tous iront à l'internat, l'éducation étant une valeur primordiale pour le père de Louis. Au moment du déclenchement de la guerre, Louis poursuivait ses études au collège classique de Bathurst. Il devait retourner pour le semestre de l’automne après la période de vacance terminée en .
Seconde Guerre mondiale
Il s'engage dans l'armée le , mentant sur son âge afin d'avoir l'âge requis. Il indique en effet qu'il est né le plutôt que 1922. Il est alors affecté comme mitrailleur à la 57th Field Battery, une sous-section du 6e Régiment d'artillerie. Il est rapidement transféré à la 57th Medium Battery, toujours dans le 6e Régiment d'artillerie, qui est mobilisée en et réorganisée en batterie antiaérienne[1]. Pendant son séjour en Angleterre, il est muté à la Compagnie A du Régiment de la chaudière.
Au Débarquement de Normandie, dans la nuit du aux alentours de 2 heures du matin[3], le peloton N° 9 de la Compagnie A dirigé par le lieutenant Antonio Peter Ladas est pris par surprise par une vingtaine de véhicules allemands à la Mare d'Anguerny[4]. Deux des canons anti-char situés près de la route engagent les soldats allemands et parviennent à détruire 17 véhicules[5]. Le peloton est rapidement débordée et, bien que Ladas tente de rallier ses troupes au cris de À l'assaut les boys !, la plupart de ses hommes meurent ou doivent se rendre. Ladas lui-même y perd la vie dans un acte héroïque[6] - [7]. Tous les soldats opérant le premier canon antichar sont mis hors combat, Louis Valmont Roy reste seul pour opérer le deuxième canon. Il continue à le charger et à l'opérer, détruisant plusieurs autochenilles et ralentissant l'avancée allemande. Il est tué durant les combats qui suivent et son corps est retrouvé sur la culasse de son canon antichar le lendemain matin[8] - [9].
Honneurs
En 2019, pour souligner les 75 ans du Débarquement de Normandie et la libération de leur commune, l'école primaire de la commune de Colomby-Anguerny est renommée Louis-Valmont-Roy en présence du député Steven Blaney du gouvernement canadien[4].
Le Régiment de la Chaudière a créé un trophée en l'honneur de Louis Valmont Roy et le décerne annuellement au meilleur caporal-chef[10].
Références
- (en) Jack McCrimmon, « Louis Valmont Roy », sur Juno Beach Centre, (consulté le )
- « Mgr Donat Robichaud Genealogical and Historical Research Collection », sur Provincial Archives of New Brunswick (consulté le )
- Guy Chrétien, « Archives des Souvenons-nous - Colomby-Anguerny », sur D’day Colomby-Anguerny (consulté le )
- Eric Gourde, « Normandie: une école nommée en l’honneur d’un soldat décédé », sur La Voix du Sud, (consulté le )
- Paul Mathieu, Journal de guerre du Régiment de la Chaudière, vol. RG 24-C-3 Volume 15180, Fonds du ministère de la Défense nationale, (lire en ligne), p. 377
- Germain McDuff, « La mort du Lieutenant Ladas - Galerie des vidéos », sur Anciens Combattants Canada, (consulté le )
- « Antonio Peter Ladas - Mémorial virtuel de guerre du Canada », sur Anciens Combattants Canada, (consulté le )
- Guy Chrétien, « Objectif Arabia : la libération d'Anguerny », Angerny Info, no Numéro spécial 60e anniversaire du débarquement,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le )
- (en) Mark Zuehlke, Holding Juno : Canada's Heroic Defence of the D-Day Beaches: June 7-12, 1944, D & M Publishers, , 432 p. (ISBN 978-1-926685-95-3, lire en ligne), pp. 33-34
- (fr) Le Régiment de la Chaudière, Couleurs et traditions, site de l'armée canadienne.