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Louis Ulbach

Jean-Baptiste Louis Ulbach, dit Ferragus, né le à Troyes[1] et mort le à Paris 4e à la bibliothèque de l'Arsenal[2], est un journaliste, romancier et dramaturge français.

Biographie

Venu à Paris pour terminer ses études au lycée Charlemagne. Il se mariera dans la capitale en 1846, où il se lie avec Lamartine et se fait recevoir par Victor Hugo, qui l’encourage à publier un volume de vers, Gloriana, en 1844. Il collabore pendant quatre ans à l'Artiste et au Musée des familles, puis fonde en 1848 le Propagateur de l’Aube, où il publie une série de lettres politiques signées Jacques Souffrant, ouvrier, suivies d'une série de Réponses à Jacques Souffrant signées Ulbach. Ces lettres, réunies plus tard en volume, font sensation. L’une d’elles lui vaut un procès, à l’issue duquel la plaidoirie de Jules Favre le fait toutefois acquitter. Lorsque le coup d'État du 2 décembre 1851 fait disparaître le Propagateur de l’Aube, il revient dans la capitale et entre à la Revue de Paris, dont il devient directeur en 1853. Il se charge notamment de la critique littéraire, où sa verve mordante et froide est particulièrement remarquée. À la même époque, il s’essaie au théâtre et commence à publier sous forme de feuilletons une longue série de romans et de nouvelles. Son roman Monsieur et Madame Fernel connaît un certain succès et est adapté pour la scène en 1864 par Henri Crisafulli.

De 1858 Ă  1860, il dirige avec François Favre Le Monde maçonnique, revue des loges de tous les rites. Lors de sa fondation en 1861, il tient la chronique dramatique du Temps, qu’il quitte en 1867 pour entrer au Figaro, oĂą ses Lettres de Ferragus le font encore une fois remarquer. Il y attaque notamment Émile Zola avec un article intitulĂ© La LittĂ©rature putride, suscitant ainsi une polĂ©mique qui amènera l’auteur de ThĂ©rèse Raquin Ă  prĂ©ciser ses positions sur le roman naturaliste. En 1868, Ulbach fonde La Cloche, un pamphlet hebdomadaire satirique qui attire sur lui les foudres de la censure impĂ©riale qui, en dĂ©pit d'une plaidoirie assurĂ©e par son avocat Ferdinand HĂ©rold, le fait condamner Ă  six mois de prison et Ă  500 francs d’amende en le 10 juin 1869[3]. En dĂ©cembre suivant, il transforme La Cloche en quotidien d'opposition dĂ©mocratique. Lorsque la publication en est interrompue pendant le siège de Paris en 1870, il devient secrĂ©taire de section de la Commission des barricades.

Peu après la rĂ©apparition de La Cloche en 1871, Ulbach est Ă  nouveau menacĂ© d’arrestation et se rĂ©fugie chez son ami LĂ©on Laurent-Pichat. ConvoquĂ© par le Conseil de guerre, il est condamnĂ© Ă  trois ans de prison et 6 000 francs d’amende, peine rĂ©duite après cassation Ă  trois mois et Ă  3 000 francs. Il se prĂ©sente sans succès aux Ă©lections de , puis cède La Cloche en Ă  Ernest Laharanne. Il contribue par une chronique de Paris au quotidien bruxellois L'IndĂ©pendance belge et entre comme bibliothĂ©caire Ă  la bibliothèque de l'Arsenal en 1878. Il fonde en 1888 avec Jules Simon la Revue de famille, dont il est sous-directeur jusqu’à sa mort Ă  l’âge de 67 ans dans les locaux mĂŞmes de la bibliothèque.

Principales publications

  • Gloriana : poèmes, Paris, (lire en ligne).
  • Lettres Ă  Jacques Souffrant, ouvrier (1851)
  • Philosophie maçonnique (1853)
  • Argine Piquet (1853)
  • L'Amour et la Mort, nouvelles (1855)
  • Suzanne Duchemin (1855)
  • Écrivains et Hommes de lettres : Voltaire et M. Nicolardot. Montaigne et M. Étienne Catalan. Stendhal. M. Hip. Castille. M. Flourens. M. Lanfrey. L'AcadĂ©mie et les acadĂ©miciens. M. E. Pelletan. M. Gustave Planche. GĂ©rard de Nerval. Le Parti catholique : MM. de Montalembert, de Falloux, Veuillot. FlĂ©chier. Paul Delaroche. M. E. Quinet (1857) Texte en ligne
  • Les RouĂ©s sans le savoir, nouvelles (1857) Texte en ligne
  • Les Secrets du diable, nouvelles (1858)
  • La Voix du sang (1858)
  • Pauline Foucault, Paris, (lire en ligne).
  • Histoire d'une mère et de ses enfants : Madame Gottlieb, Paris, (lire en ligne).
  • L'Homme aux cinq louis d'or, Paris, (lire en ligne).
  • L'ĂŽle des rĂŞves, aventures d'un Anglais qui s'ennuie : nouvelles, Paris, (lire en ligne).
  • Monsieur et Madame Fernel (1860)
  • Françoise (1862)
  • Le Mari d'Antoinette (1862)
  • Causeries du dimanche (1863)
  • Voyage autour de mon clocher. Histoire et histoires, nouvelles (1864)
  • Louise Tardy (1864)
  • MĂ©moires d'un inconnu (1864)
  • Le Parrain de Cendrillon (1865)
  • Le Jardin du chanoine (1866)
  • La Chauve-souris, suite du Parrain de Cendrillon (1867)
  • Les Parents coupables, mĂ©moires d'un lycĂ©en (1867)
  • Le Roman de la bourgeoisie : La cocarde blanche (1814) (1868)
  • Nos contemporains : NapolĂ©on III. Lamartine. Le duc d'Aumale. Victor Hugo. Louis Blanc. Sainte-Beuve. Mazzini. George Sand. Thiers. Jules GrĂ©vy (1869)
  • Lettres de Ferragus (1869) Texte en ligne
  • Le Prince Bonifacio : nouvelles, Paris, (lire en ligne).
  • Le Sacrifice d'AurĂ©lie (1873)
  • Les Compagnons du Lion dormant : La Maison de la rue de l'ÉchaudĂ© (1874)
  • Les Compagnons du Lion dormant : La Ronde de nuit (1874)
  • Les Cinq doigts de Birouk (1874)
  • Le Secret de Mlle Chagnier, suite des Cinq doigts de Birouk (1875)
  • Aventures de trois grandes dames de la cour de Vienne, d'après Henriette von Paalzow (3 volumes, 1875-1876) Texte en ligne 3 : La Comtesse de Thyrnau
  • Le Baron amĂ©ricain, adaptĂ© de James de Mille (1876)
  • Madame Gosselin (1877)
  • MĂ©moires d'un assassin : Cyrille (1877)
  • MĂ©moires d'un assassin : Maxime (1877)
  • Le Comte OrphĂ©e (1878)
  • Guide sentimental de l'Ă©tranger dans Paris, par un Parisien (1878)
  • Monsieur Paupe (1878)
  • Simple Amour, suite de Monsieur Paupe (1878)
  • Les Buveurs de poison : Noèle (1879)
  • Les Buveurs de poison : La FĂ©e verte (1879)
  • L'Enfant de la morte (1879)
  • Le Château des Épines (1880)
  • Le Crime de Martial, suite du Château des Épines (1880)
  • RĂ©paration (1880)
  • Le Tapis vert, imitĂ© de MĂłr JĂłkai (1880)
  • Le Mariage de Pouchkine, imitĂ© de MĂłr JĂłkai, suite du Tapis vert (1881)
  • La Fleuriotte (1881)
  • Le Marteau d'acier (1882)
  • Quinze ans de bagne, suit du Marteau d'acier (1882)
  • La Confession d'un abbĂ© (1883) Texte en ligne
  • L'Homme au gardĂ©nia (1884)
  • Autour de l'amour (1885)
  • Almanach de Victor Hugo (1885) Texte en ligne
  • L'Espion des Ă©coles, avec 27 compositions de Carl Larsson (1885)
  • Amants et Maris (1886)
  • L'Amour moderne (1886)
  • Espagne et Portugal, notes et impressions (1886)
  • Papa Fortin (1886)
  • La MaĂ®tresse du gĂ©nĂ©ral (1887)
  • Les Bonnes Femmes (1887) Texte en ligne
  • La Csárdás, notes et impressions d'un Français en Autriche, en Hongrie, en Roumanie, en Angleterre, en Italie, en Suisse, en Belgique, en Hollande, en France (1888)
  • Les Belles et les BĂŞtes, Ă©tudes de physiologie comparĂ©e (1888) Texte en ligne
  • Mère et MaĂ®tresse (1888) Texte en ligne
  • Bobinette (publiĂ© sous forme de roman-feuilleton dans Le Figaro du au , et en un volume chez LĂ©vy la mĂŞme annĂ©e)
Théâtre

Sources biographiques

  • Adolphe Bitard, Dictionnaire gĂ©nĂ©ral de biographie contemporaine française et Ă©trangère, 1878, p. 1108-1109.
  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, 1858, p. 1696.

Notes et références

Liens externes

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