Louis Sézille

Louis Sézille naît le 25 mars 1881 à Gouvieux d'un père pharmacien[1] - [2]. Dès 1905, il ouvre une agence à La Baule, dans la villa l’Aubépine (avenue des Bouleaux) où il conçoit les plans de la Grande pharmacie de Paris[3]. Il est diplômé de l’École nationale supérieure des arts décoratifs en 1907[3].

Il devient cette même année le chef de la rubrique d'architecture de la revue La vie à la campagne dont le premier numéro paraît le 1^er octobre 1906 sous la direction d'Albert Maumené[4]. Il est alors un architecte tenu en estime par la critique moderniste, en particulier par Maurice Pillard Verneuil pour lequel il construit une villa, et par Charles Genuys, enseignant à l'École nationale supérieure des arts décoratifs et auteur de deux villas à La Baule[5]. La revue La vie à la campagne joue un rôle déterminant dans l'élaboration d'une esthétique régionaliste et Louis Sézille en est un des pionners en dénonçant « toutes ces bâtisses insupportables, déshonneur, de nos jolis sites, lèpres de nos beaux coteaux de France » et en exhortant les citadins à regarder avec « les yeux de ces artisans, habitués aux formes environnantes [qui] faisaient revivre ces formes par une sorte de suggestion »[6] - [7].

Il est l'auteur des plans de plusieurs villas balnéaires à La Baule, parmi lesquelles Claire Fontaine (1900[8]), Cottage Belledune[9], Djali[10], Esmeralda[11], Les Mouettes[12], Lou Paradou (vers 1908[13]), La Pinsonnaie (1910[14]), Salem Alik (vers 1913[15]) et Les Tuchets (en 1909[16]), ainsi que d'une pharmacie publiée dans la revue L'Architecture aux salons et réaménagée en 1925 par Albert Lucas[17].

Il s’installe définitivement à Paris après la Première Guerre mondiale et travaille avec Henri Sauvage et Hector Guimard[18]. Il est également architecte en chef de l'Office national des mutilés et réformés de la guerre et officier de la Légion d'honneur[19]. Il meurt le 5 novembre 1955 en son domicile dans le 9^e arrondissement de Paris[20].