Louis Le Bourhis
Louis Le Bourhis, né le à Elliant et mort en 1955, est un propriétaire de cafés et de cinémas français, dans le Sud du Finistère. Il est connu pour avoir été à l'origine des grandes fêtes d'été de Quimper, dont le nom le plus connu est Festival de Cornouaille, appelé depuis 2010, Le Cornouaille. En 1935, il est nommé Officier de l'Instruction publique.
Naissance | |
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Décès |
(à 75 ans) |
Vie professionnelle
À l'adolescence, il part à Paris pour travailler dans les cafés et la restauration. Il exerce aussi le métier de majordome dans une famille de la haute société parisienne. En 1906, il revient à Quimper et achète le Café du Commerce, rue Astor. En 1909, il acquiert le Grand Café de Bretagne et en fait un lieu de spectacle et de danse.
Passionné par le nouvel art du cinéma, il organise d'abord des séances en plein air sur la grande esplanade proche du grand Café (le Champ de bataille, devenu aujourd'hui la place de la Résistance).
Il acquiert un cinéma à Quimper dans la rue qui est aujourd'hui la rue Aristide Briand, puis plusieurs autres aux alentours de Quimper. En 1921, il fait construire une salle géante de 1200 places, sur le quai sud du fleuve Odet, l'Odet-Palace.
En homme de spectacle, il cherche un moyen de faire de la publicité à l'occasion de l'ouverture. C'est une manifestation, alors banale, l'élection de jeunes filles jugées gracieuses et méritantes, appelées parfois « rosières », mais aussi « reines » qu'il amplifie en organisant une sorte de concours de niveau supérieur entre élues des différentes petites communes alentour. Cette finale, organisée pour la première fois en 1923 avec le concours du comité des fêtes de Quimper, est alors appelée « La Fêtes des Reines » et bénéficie de la présence du célèbre chansonnier, Théodore Botrel. L'élection est accompagnée de diverses manifestations : défilé, concerts, concours sportifs, etc.
En 1924, la Reine des reines est choisie parmi quinze candidates élues par les quinze comités locaux. Ces quinze jeunes filles, portant le costume de leur guise et ayant chacune deux demoiselles d'honneur sont accueillies à la gare par Louis Le Bourhis et accompagnées dans toute la ville par un grand cortège de cavaliers, de bardes et de « gardes du corps ».
Année après année, la Fête des Reines, devenue Fêtes de Cornouaille en 1934 et étendue à une semaine de durée, deviendra une des plus grandes manifestations culturelles de France. (70 000 spectateurs payants sur 7 jours en 2010).
Aujourd'hui, Geneviève Liot, sa petite-fille, est la mémoire de la famille, en retraçant toute l'histoire de la famille et en particulier celle de son grand-père et la Fête des Reines devenue par la suite Les Fêtes de Cornouaille. On peut régulièrement retrouver des photos d'archives ainsi que des articles de journaux locaux signé de la main de Geneviève.
La personnalité régionaliste
Louis Le Bourhis est très proche des régionalistes bretons et, en particulier, de leur principal porte-drapeau, le druide François Jaffrennou-Taldir. Il est l'un des commanditaires de la revue An Oaled-Le Foyer breton, quand Jaffrennou la crée en 1928 et, à la mort de Charles Cotonnec, en 1935, il prend son siège et devient l'un des trois administrateurs majeurs du périodique trimestriel, codirecteur de la revue et de sa société éditrice, Armorica[1].
Lors de la deuxième édition de la Fête des Reines en 1924, la Gorsedd de Bretagne emmenée par Taldir, Léon Le Berre, Fanch Gourvil et Émile Cueff, est sur la scène au côté des candidates et les premiers, assumant leur rôle de bardes, interprètent divers chants en breton.
Bibliographie
- Ronan Gorgiard, Jean-Philippe Mauras, Cornouaille : de fêtes en festival, Spézet : Coop Breizh, 2010.
Notes et références
- An Oaled-Le Foyer breton, n° 53, 3e trimestre 1935, p. 310.