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Louis François Marcot

Louis-François Marcot, né le à Vauvillers et mort le à Essarts-lès-Bucquoy, est un officier général français. C'est l'un des 42 généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale.

Louis-François Marcot
Louis François Marcot

Naissance
Vauvillers
Décès
Essarts-les-Bucquoy
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1864 – 1914
Commandement École militaire de Saint-Cyr (1901-1906)
Conflits Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la LĂ©gion d'honneur Commandeur de la LĂ©gion d'honneur

Biographie

Né à Vauvillers (Haute-Saône) le , Louis Marcot est le fils de Louis François, sellier, et d’Hortense Becker. Saint-cyrien de la promotion d’Oajaca (1864-1866), officier d’infanterie au 49e régiment d'infanterie de ligne, il est lieutenant au début de la guerre franco-prussienne. Passé au 113e régiment d'infanterie en septembre, il échappe à la mort dans l’explosion d’une poudrière. Il sert ensuite à l’armée de Versailles de mars à . Au 113e d’infanterie, commandé par le colonel Cholleton qui le précédera en tant que commandant de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, Marcot est promu capitaine en 1875. Le , il épouse Louise Ratisbonne, fille de Louis Ratisbonne, bibliothécaire du Sénat mais également poète alsacien. L’un de ses témoins de mariage est le général Cholleton. Chef de bataillon en 1883, Marcot est affecté en Afrique du Nord entre 1889 et 1890. Pendant les années 1890, il sert successivement aux 63e puis 7e régiment d’infanterie. Colonel en 1896, il est promu général de brigade en et placé en disponibilité. Le , il prend le commandement de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et succède au général Passérieu.

Quatre promotions se succèdent pendant son passage Ă  l’école : du centenaire d’Austerlitz (1904-1906), de La Tour d’Auvergne (1903-1905), du Sud-Oranais (1902-1904), du centenaire de la LĂ©gion d’honneur (1901-1903). Marcot doit faire appliquer la nouvelle loi sur le recrutement de l’armĂ©e du . Elle fixe Ă  deux ans la durĂ©e du service actif et impose aux Saint-cyriens (et aux Polytechniciens) une annĂ©e de service dans un corps de troupe avant d’intĂ©grer l’École.

Sous son commandement, l’École connait de profondes transformations dans son organisation. Les sĹ“urs de Saint-Vincent de Paul, attachĂ©es au service de l’infirmerie-hĂ´pital quittent l’École et sont remplacĂ©es par du personnel militaire et civil de l’État. Marcot rĂ©siste aussi aux demandes du ministère de la Guerre qui exige le dĂ©part de monseigneur Lanusse, aumĂ´nier de l’école depuis 1871. Finalement, celui-ci dĂ©cède le . Marcot doit aussi faire face Ă  plusieurs mouvements d’opposition des Ă©lèves. Ainsi, malgrĂ© l’interdiction, les Ă©lèves de la promotion d’In Salah (1899-1901) jouent « la spirituelle mais mordante revue Â» qui Ă©gratigne l’encadrement. Cette promotion n’a pas eu de Triomphe, cĂ©rĂ©monie clĂ´turant traditionnellement la scolaritĂ© Ă  Saint-Cyr.

Enfin, sous son commandement, l’élève-officier Rollin de la promotion du Sud-Oranais compose le cĂ©lèbre poème « La Gloire Â», texte de tradition toujours appris par les Saint-cyriens.  Louis Marcot est Ă©galement le père nourricier des futurs gĂ©nĂ©raux Guillaume Barrau (1882-1970) et Henry Vernillat (1884-1949), saint-cyriens de la promotion de la Tour d’Auvergne (1903-1905).

Promu général de division en , il prend le commandement de la 15e division d’infanterie. Touché par la limite d’âge en 1910, il est placé en 2e section, puis rappelé en 1914. On le place à la tête de la 81e division territoriale[1], une grande unité, composée des soldats les plus âgés, qui est engagée dans la première bataille d’Artois en . Le [2], durant la bataille d’Arras, il est mortellement frappé par un éclat d’obus à Essarts-les-Bucquoy[3], après avoir réussi à contenir l’assaut durant plusieurs jours[4] et meurt le même jour des suites de ses blessures. Âgé de 69 ans, c’est le Saint-Cyrien le plus âgé « mort pour la France »[5].

DĂ©corations

Commandeur de la LĂ©gion d'honneur Commandeur de la LĂ©gion d'honneur[6]
Officier de l'Instruction publique Officier de l'Instruction publique

Postérité

Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'Hôtel des Invalides de Paris[7].

Une rue de Vauvillers et une rue de Bucquoy portent son nom.

Sources

  • LĂ©once Rousset, 1914-1918 : Les grands chefs de l'armĂ©e française, J. Tallandier, , p. 229.
  • Archives dĂ©partementales du Pas-de-Calais
  • L'Echo des 3 Provinces, no 192, fĂ©vrier/, p. 13, Michel Ziliotto, Vauvillers 70, GĂ©nĂ©ral Marcot une rue Ă  son nom.

Notes et références

  1. Adelphe Pousse (préf. Jean-Pierre Verney), Une soutane sous la mitraille : carnets de la Grande Guerre d'un curé de campagne, Jaignes, Chasse au Snark, , 196 p. (ISBN 978-2-914015-05-9, OCLC 723061246), p. 36
  2. Martin Marix-Evans, Somme 1914-18 : Lessons in War, New York, The History Press, , 430 p. (ISBN 978-0-7524-8002-2, OCLC 0752480022, présentation en ligne)
  3. Historique du 11e R.I.T, p. 3, imp. Marcel Picard, Paris 1920
  4. Article sur La Voix du Nord.
  5. Le Livre d’Or des Saint-Cyriens Morts pour la France
  6. Fiche du général Marcot sur la base Léonore.
  7. « Relevé du mémorial des généraux 1914-1918, Hôtel des Invalides. »

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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