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Louis Berthoud

Pierre-Louis Berthoud, né à la Brévine le et mort à Argenteuil, est un horloger français d'origine neuchâteloise.

Louis Berthoud
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  59 ans)
Argenteuil
SĂ©pulture
Nationalité
Activité

Biographie

Son père, horloger, lui enseigna les premiers Ă©lĂ©ments du travail de l’horlogerie. Ses dispositions pour son mĂ©tier engagèrent son oncle, Ferdinand Berthoud, l’inventeur de la chronomĂ©trie de marine (l'inventeur du 1 er chronomètre est Harrison) pour connaĂ®tre la longitude en mer, Ă  le faire venir près de lui pour continuer ses Ă©tudes et afin qu’il le secondât dans l’exĂ©cution et l’entretien des horloges Ă  fournir pour la marine française et la marine espagnole. Ses progrès furent tels qu’en 1784, le ministre de la marine lui accorda le titre d’élève horloger-mĂ©canicien de la marine, aux appointements de 1 000 livres.

En 1786, Berthoud dĂ©posa au secrĂ©tariat de l’AcadĂ©mie des sciences les dessins d’une montre marine qu’il avait exĂ©cutĂ©e. En 1790, il prĂ©senta Ă  l’examen de cette AcadĂ©mie un chronomètre de poche qui fut le sujet d’un rapport très favorable de Le Gentil, Cassini et MĂ©chain ; cet instrument avait Ă©tĂ© observĂ© pendant neuf mois, Ă  l’Observatoire de Paris, par Nouet. Sur un rapport de MM. Le Roy et Borda, du 19 aout 1792, Le bureau de consultation des arts et mĂ©tiers, lui dĂ©cerna une rĂ©compense de 6 000 livres.

L’Institut des sciences et des arts avait proposĂ© pour le grand prix des sciences mathĂ©matiques, Ă  dĂ©cerner en l’an VI, le programme suivant : « La construction d’une montre de poche propre Ă  dĂ©terminer les longitudes en mer, en observant que les divisions indiquent les parties dĂ©cimales du jour, savoir : les dixièmes, millièmes et cent millièmes ; ou que le jour soit divisĂ© en 10 heures, l’heure en 100 minutes et la minute en 100 secondes. » Le prix, de la valeur de 3 000 francs, fut remportĂ© par les chronomètres no 27 et 32 de Louis Berthoud.

À partir de cette époque le ministre de la marine lui confia la fourniture de ses chronomètres. Une lettre de Lalande montre que l’Institut pensa à admettre Louis Berthoud dans son sein en , mais la candidature de Napoléon Bonaparte fit renoncer à ce projet.

En 1801, le gouvernement espagnol le chargea de former deux Ă©lèves dans le travail de l’horlogerie de marine. Ă€ l'Exposition des produits de l'industrie française de l’an X, ses ouvrages furent rĂ©compensĂ©s par une mĂ©daille d’or. Le 24 vendĂ©miaire de l’an XI, un arrĂŞtĂ© des consuls lui dĂ©cerna le titre d’horloger mĂ©canicien de la marine, avec un traitement de 1 000 francs.

Par une décision du 16 messidor an XIII, le Bureau des longitudes lui accorda le titre d’horloger de l’Observatoire et du Bureau des longitudes. En 1806, le gouvernement ayant décidé, dans un but d’utilité publique, de former des horlogers capables d’exécuter des montres marines, chargea Louis Berthoud de cette mission. Suivant les instructions du ministre, il se rendit à l’École des arts et métiers de Compiègne afin d’y choisir, dans la première classe, les quatre élèves qui lui sembleraient avoir le plus de dispositions pour la carrière qui leur était offerte : l’un, Henri Motel, devint plus tard horloger de la marine, un autre, Pierre Saulnier, quitta plus tard l’horlogerie où il serait parvenu au premier rang pour la construction des grosses machines de précision pour lesquelles il appliqua des outils employés dans le travail de l’horlogerie.

Par une lettre du , le ministre de la marine informa Louis Berthoud que, sur sa proposition, l’empereur, par un dĂ©cret du dernier, avait approuvĂ© que le traitement annuel de 1 000 francs, qui lui Ă©tait allouĂ© par l’arrĂŞtĂ© du 24 vendĂ©miaire an XI fĂ»t triplĂ© Ă  partir du . En 1813, le ministre lui confia quatre nouveaux Ă©lèves en horlogerie de marine, mais sa mort vint interrompre leur instruction.

En , Louis Berthoud avait épousé Thérèse Bézout, nièce et fille adoptive du mathématicien Étienne Bézout : il en eut deux fils qui prirent comme leur père une position éminente dans l’art de l’horlogerie. Depuis 1798, il avait un logement fourni par le ministre de la marine à l’hôtel d’Egmont (dépôt des plans et cartes de la marine) qu’il conserva jusqu’à sa mort. Il transporta cependant son atelier à Argenteuil pour être dans un milieu plus calme. L’amiral Decrès, ministre de la marine, possédait à Argenteuil le château du Marais où il résidait aussi souvent que lui permettaient ses fonctions, et il invitait fréquemment Louis Berthoud à venir diner au château du Marais.

Berthoud n’a publié qu’un volume, mais il a laissé plusieurs volumes de notes manuscrites qu’il n’a pas eu le temps de mettre au net. Son œuvre en horlogerie consiste en : 1° Environ 150 chronomètres de marine ou de poche. 2° Des pendules astronomiques. 3° Des pendules à secondes, équation et sonnerie. 4° Des montres et pendules compliquées, pour l’usage civil. On lui doit le châssis de compensations.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris (24e division).

Publications

  • Entretiens sur l’horlogerie Ă  l’usage de la marine, 1 vol. in-12, Paris, chez l’auteur, 1812.

Voir aussi

Bibliographie

  • SociĂ©tĂ© d’histoire du canton de Neuchâtel, MusĂ©e neuchâtelois, Neuchâtel, H. Wolfrath et Cie, , 300 p., p. 70-72
  • Domenico Gabrielli, Dictionnaire historique du cimetière du Père-Lachaise XVIIIe et XIXe siècles, Paris, Ă©d. de l’Amateur, , 334 p. (ISBN 2859173463, OCLC 49647223)

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