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Louis Benoît (père)

Louis Benoît père (Major Benoît) est un militaire et émailleur né aux Ponts-de-Martel le et mort le aux Ponts-de-Martel.

Louis Benoît
Biographie
Naissance
Décès
Autres noms
Major Benoît
Nationalité
Activités
Père
Guillaume Benoît
Conjoint
Jeanne-Marie Jeanmairet; Julie Benoît
Enfant
Autres informations
Grade militaire
Archives conservées par

Biographie

À l'égal de ses ancêtres, Louis Benoît occupe d'importantes fonctions publiques dans sa région natale des Ponts-de-Martel. Il est d'abord Capitaine des milices du département des Montagnes puis, dès 1786 et sur décret du roi de Prusse Frédéric II, il est nommé Major[1]. À ce titre, il commande les soldats des districts du Locle et de La Chaux-de-Fonds. C'est sous ce grade militaire que son nom est resté dans l'histoire neuchâteloise. Le Major Benoît est aussi, comme son fils le Capitaine Louis Benoît après lui, justicier et conseiller de la Bourgeoisie de Valangin[2].

En son temps, Louis Benoît est connu loin à la ronde pour être un émailleur de talent[3]. Son trait de pinceau est assuré et il maîtrise parfaitement le difficile art des séchages et cuissons de l'émail. À la tête d'un petit atelier d'émailleurs et de peintres sur cadrans, il étudie et expérimente afin d'améliorer sa pratique. Ses expériences lui permettent notamment d'améliorer avec succès les procédés de composition des pigments noirs et pourpres[4] - [3].

Féru de chasse, le Major Benoît s'illustre particulièrement dans la traque aux loups[5], pratique encore courante dans le haut du canton de Neuchâtel au XVIIIe siècle. Comme l'a relevé Ernest Hasler, le nom du Major est omniprésent dans les récits de battues[6]. En reconnaissance de son zèle, Louis Benoît est nommé lieutenant de chasse en 1808[7]. La même année, il est désigné membre honoraire de la Société de Vettéravie pour l'avancement des sciences naturelles (Wetterauische Gesellschaft für gesamte Naturkunde)[7].

Le Major Benoît a laissé à la postérité une quarantaine de très fines aquarelles d'oiseaux peintes d'après les trophées de chasse qui constituaient sa collection. Ces aquarelles se distinguent par la qualité de leurs couleurs et la précision de leurs traits[8]. Ces dernières ponctuent aujourd'hui l'herbier peint dit herbier Benoît[9] réalisé par son fils, Louis Benoît. L'immense collection d'oiseaux empaillés à partir de laquelle ont été réalisés ces dessins est passée de main en main pour intégrer finalement, en 1886, les collections du Musée de zoologie de Lausanne[8]. On connaît aujourd'hui le contenu de cette importante collection, désormais dissolue dans les collections lausannoises, grâce au catalogue[10] dressé par un fils du Major, le Capitaine Henri Benoît.

Hommages

Références et notes

  1. Cld, « Le Major Benoît a son fromage », L'Express, , p. 7 (lire en ligne)
  2. « Lettre de concession de la bourgeoisie de Valangin en faveur de la famille Benoît » (07.05.1661). Fonds Louis Benoît (père et fils); Cote : BENO-103-1.28. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (présentation en ligne).
  3. « Vieilles gens et vieilles choses », L’Express, , p. 5 (lire en ligne)
  4. Marie-Marguerite Duckert-Henriod (Auteur) et Michel Schlup (Dir.), Biographies neuchâteloises, Hauterive, G. Attinger, , p. 17
  5. J. Cl. Perrin, « Au temps où les loups hantaient les forêts et effrayaient les Montagnons », L'Impartial, , p. 5 (lire en ligne)
  6. Ernest Hasler, Loups et montagnons ..., [Le Locle], [École primaire, Groupe "Histoire locloise"],
  7. S. Perrenoud, « Une grande figure du Jura neuchàtelois le major L. Benoît, des Ponts-de-Martel », L’Impartial, , p. 7 (lire en ligne)
  8. Marcel S. Jacquat, « Les aquarelles d'oiseaux du Major Benoît 1732-1825 », Nouvelle revue neuchâteloise, no 99,
  9. « Herbier artificiel ». Fonds Louis Benoît père et fils; Cote : BENO-106-1. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (présentation en ligne).
  10. « Catalogue des oiseaux de la collection d'Henri Benoît ». Fonds Louis Benoît père et fils; Cote : BENO-106-3.7. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (présentation en ligne).
  11. Cld, « Sur nos monts quand le loup veille », L’Impartial, , p. 20 (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie-Marguerite Duckert-Henriod, "Louis Benoît, père, émailleur et naturaliste (1732-1825)", dans Michel Schlup (dir), Biographies neuchâteloises, Hauterive, G. Attinger, 1998, T. 2, p. 17-18.
  • Louis Benoît, François Felber, Joëlle Magnin-Gonze, Michel Schlup, Jean-Louis Moret, Thierry Châtelain, Des plantes à croquer, Neuchâtel, Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel, 2014.
  • Marcel S. Jacquat, "Les aquarelles d'oiseaux du Major Benoît, 1732-1825", Nouvelle revue neuchâteloise, no 99, 2008

Liens externes

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