Louis Alquier-Bouffard
Louis Alquier-Bouffard est un militaire et homme politique français du XIXe siècle.
Louis Alquier-Bouffard | ||
Portrait de Louis Alquier-Bouffard | ||
Nom de naissance | Anne Louis Adolphe Alquier-Bouffard | |
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Naissance | Castres (Tarn) |
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Décès | (à 89 ans) Lavelanet-de-Comminges (Haute-Garonne) |
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Allégeance | Royaume de France République française Empire français |
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Arme | GĂ©nie militaire | |
Grade | Capitaine | |
Années de service | Fin 1843 – 1859 | |
Conflits | Conquête de l'Algérie Guerre de Crimée (1854) |
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Faits d'armes | Siège de Bomarsund | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur (1854) Officier de la Légion d'Honneur (1867) Officier de l'instruction publique Médaille de Crimée |
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Hommages | Rue Alquier-Bouffard Ă Castres | |
Autres fonctions | Maire de Castres (1860-1870) et de Lavelanet-de-Comminges (1892-1911) Trésorier-payeur général (Aude puis Ariège) |
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Famille | Famille Bouffard | |
Biographie
Carrière militaire
Né le à Castres (Tarn), Louis Alquier-Bouffard est issu d'une famille de bourgeois protestant. Il réalise ses études supérieures à l'École polytechnique, à l'instar de son oncle Auguste Gleizes.
Diplômé le 1er octobre 1843, il entre alors dans le Génie militaire, et est promu lieutenant en second le 1er octobre 1845, puis lieutenant en premier le 14 janvier 1848. Le 11 novembre de la même année, il est capitaine en second.
Devenu capitaine en premier le 5 mai 1855, il participe à campagne d'Algérie et à la conquête du pays par la France[1]. Là -bas, il dirige la construction de routes, ainsi que la mise en place du télégraphe et de systèmes d'irrigation. Dès 1854, il prend part à la guerre de Crimée dans le 1er régiment du génie, où il fait le siège de Bomarsund, avant de partir à la frontière franco-espagnol sur les travaux du fort du Portalet.
Carrière politique
De retour à la vie civile dans sa ville natale le 1er mars 1859, il en est élu maire un an plus tard, le 8 septembre 1860. Démocrate convaincu, il s'oppose au conservatisme et au légitimisme. Son mandat est marqué par l'établissement du train à Castres, la construction de fontaines publiques, d'une halle aux grains à l'Albinque[2], ainsi que par la gratuité de la scolarité primaire en même temps que l'édification de nouvelles écoles[3]. Il est aussi l'instigateur de la mise en place du télégraphe (1861), du jardin du Mail, du jardin Frascaty, et d'une salle de concert[4].
Il est démis de ses fonctions lors de la dissolution des conseils municipaux de 1870, avec la chute du Second Empire[5]. Malgré ce revers, il devient président de la commission municipale et de la commission départementale du Tarn. Il devient aussi conseiller municipal à la tête de la liste républicaine, malgré la forte opposition de la préfecture tarnaise et du parti réactionnaire.
En 1876, à la suite d'un revers politique, il aura des mots durs envers ses concitoyens, déclarant sur Castres : « Sale pays, sales gens, sale vent ».
Quittant la ville, Jean Alquier-Bouffard se reconvertit en tant que trésorier-payeur général du département de l'Aude, puis de l'Ariège, le 1er octobre 1879.
En 1891, il prend sa retraite et devenu veuf, habite le château de Lavelanet-de-Comminges, qu'il a hérité de son cousin. Il devient aussi maire du petit village de 1892 à 1911.
Il meurt finalement le Ă Lavelanet-de-Comminges (Haute-Garonne)[6].
Hommage et décorations
Chevalier de la Légion d'Honneur le 5 septembre 1854, Jean Alquier-Bouffard est promu officier par décret du 14 août 1867. Il est aussi officier de l'Instruction publique et détenteur de la médaille de Crimée[7].
La rue piétonne Alquier-Bouffard à Castres porte son nom.
Famille
Jean Alquier-Bouffard se marie le 21 avril 1858 Ă Marie-Marguerite Forcade (1836-1888), dont[8]:
- Eliza Alquier-Bouffard ;
- Henri Alquier-Bouffard (1860-1862), mort en bas âge ;
- Mathilde Alquier-Bouffard (23 décembre 1861 - 16 janvier 1938), mariée au professeur Gaston Rabaud ;
- Édouard Alquier-Bouffard (30 décembre 1863 - 16 avril 1946), colonel de cavalerie ;
- Marguerite Alquier-Bouffard (22 août 1867 - 1954), mariée au colonel Joseph Marie Bezard ;
- Paul Alquier-Bouffard (1871 - 1883), mort Ă 12 ans.
Annexes
Articles connexes
Références
- Pierre-François Pinaud, Les Trésoriers-payeurs généraux au XIXe siècle : Répertoires nominatif et territorial, FeniXX réédition numérique, , 244 p. (ISBN 978-2-402-03696-2, lire en ligne)
- « Castres magazine »
- Louis Montagut, Toponymie des rues de Castres
- « Castres. Alquier-Bouffard est toujours vivant », sur ladepeche.fr (consulté le )
- « Castres. L'histoire des rues », sur ladepeche.fr (consulté le )
- Blogmaster, « Les noms des rues de CASTRES (Tarn): Alquier-Bouffard (Louis) (Rue) », sur Les noms des rues de CASTRES (Tarn), (consulté le )
- « www2.culture.gouv.fr », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Généalogie de Louis Adolphe Alquier-Bouffard », sur Geneanet (consulté le )