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Louis-LĂ©on Pajot

Louis-Léon Pajot, comte d'Ons-en-Bray (aussi écrit Onsenbray), directeur de la ferme générale des postes et relais de France, membre honoraire de l'Académie royale des sciences, est né à Paris le , et mort à Paris (rue de Bercy) le .

Louis-LĂ©on Pajot
Fonctions
Directeur général des Postes et Relais de France
Titres de noblesse
comte d'Ons-en-Bray
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  75 ans)
Bercy
Autres informations
Membre de

Biographie

Louis-Léon Pajot est le fils de Léon Pajot, contrôleur général des Postes et Relais de France, et de Marie-Anne Rouillé, tante d'Antoine Louis Rouillé.

Pendant ses études au collège des Jésuites, il a été atteint d'une maladie des yeux qui l'a obligé à quitter le collège et suivre des cours privés de M. Quem qui lui a enseigné la philosophie de René Descartes et des ouvrages qu'elle a produit.

Sa vue s'étant rétablie, il a voyagé en Hollande où il a pu visiter le cabinet de Frederik Ruysch qui l'a suffisamment impressionné pour vouloir créer le même avec des morceaux histoire naturelle et des ouvrages de mécanique.

Il est revenu de Hollande en 1698. Son père l'a formé pour qu'il prenne sa succession comme directeur général des postes. Il a remplacé son père à sa mort, en 1708. Louis XIV lui a confié plusieurs affaires secrètes et délicates. Peu avant sa mort, le roi l'a appelé pour cacheter son testament et l'a envoyé pour le déposer au parlement.

Quand le duc d'Orléans est devenu régent du royaume, il a laissé la charge de surintendant des Postes à Jean-Baptiste Colbert de Torcy et lui a donné une des charges d'intendant des Postes qu'il a conservé jusqu'à sa suppression.

Il a choisi de consacrer entièrement le temps qui lui restait libre pour développer sa collection et de se consacrer à la physique et à la mécanique. Il a choisi d'habiter une belle maison rue de Bercy au-delà du faubourg-Saint-Antoine dans un parc s'étendant jusqu'au chemin en bord de Seine, bâtie par le duc de Chaulnes achetée par son père. Il a consacré l'essentiel de cette maison aux cabinets qu'il voulait développer et aux laboratoires qui lui étaient nécessaires. Il y a aménagé un jardin des plantes et une orangerie. Il y entretenait un jardinier, un chimiste, un dessinateur et les ouvriers nécessaires pour la construction de machines. Il y a invité des académiciens des sciences comme le Père Sébastien pendant dix années et Étienne-François Geoffroy qui a conduit le laboratoire de chimie pendant quatre ans.

Il a obtenu une des deux place d'Honoraire de l'Académie royale des sciences créées en 1716. Il a alors pu participer aux réunions de l'Académie. Il était particulièrement intéressé par celles où été présentées de nouvelles machines proposées à l'agrément de l'Académie. Bien que la place d'honoraire de l'Académie n'impose aucun travail, il a remis à l'Académie plusieurs mémoires. Il a présenté une machine pour battre la mesure des différents airs de musique d'une manière toujours fixe, d'une construction de mesures de liquide qui lui avait été commandée par le Corps de la Ville de Paris, un instrument pour observer la direction et la force du vent. Cet anémomètre a été conçu pour tracer la direction du vent et sa force.

Il a développé de ses cabinets et les a rendus si riches et si complets que la plupart des seigneurs étrangers importants venant à Paris ne quittaient pas la ville sans le visiter. Le tsar Pierre Ier les a visités en 1717 et a envoyé à Louis-Léon Pajot, à son retour en Russie, un tour et des ouvrages réalisés de sa main avec celui-ci. L'empereur et le prince Charles de Lorraine y sont venus plusieurs fois. L'Électeur de Bavière, le roi de Pologne, le duc de Lorraine, les princes de Saxe-Cobourg et de Saxe-Gotha, la plupart des princes d'Allemagne et de Pologne ont visité ses cabinets. Il en est de même pour les ambassadeurs du calife ottoman.

Ce qui rendait ces cabinets uniques, c'était l'immense collection de pièces mécaniques qu'il avait rassemblée. Il y avait réuni les modèles de toutes les machines singulières, toutes les nouvelles pièces d'horlogerie et d'hydraulique, etc., ainsi que des machines de sa composition. Louis XV est venu visiter le cabinet dans sa jeunesse et le maréchal de Villeroy lui a demandé d'inventer une machine pour aider le jeune roi à apprendre les mathématiques.

En , il a formé le projet de donner ses cabinets à l'Académie royale des sciences avec des conditions pour les rendre utiles au public et aux sciences. Le roi a accepté cette offre et a proposé d'installer cette collection au palais du Louvre, à proximité de l'Académie et permettant au public de la visiter. Il a ajouté un codicille à son testament le pour donner ses cabinets à l'Académie en fixant les conditions de présentation au public. Il a continué à augmenter sa collection pendant sa maladie.

Parmi ses sept frères et sœurs et leurs enfants, il a choisi entre tous ses neveux comme légataire universel Léon François Legendre de Lormoy, lieutenant général des armées du roi. Il est mort dans sa maison de Bercy le .

Famille

  • Jean Pajot, lieutenant au bailliage de la Grève Ă  Crancey en 1540,
    • Nicolas Pajot (nĂ© Ă  Pont-sur-Seine-1640), mariĂ© en 1608 avec Mademoiselle Laurenceau
      • Louis-LĂ©on Pajot ( -1686), contrĂ´leur gĂ©nĂ©ral des postes, conseiller et secrĂ©taire du roi mariĂ© Ă  Marie Anne Oger, dame de Villiers, Ons-en-Bray et Saint-Aubin,
        • LĂ©on Pajot (1647-1708), seigneur de Villiers, directeur gĂ©nĂ©ral des Postes et Relais de France, mariĂ© en 1675 Ă  Marie Anne-RouillĂ© (1659-1694), tante d'Antoine Louis RouillĂ©, secrĂ©taire d'État de la Marine (1749-1754) puis ministre français des affaires Ă©trangères (1754-1757),
          • Louis-LĂ©on Pajot (1678-1754), comte d'Ons-en-Bray, intendant gĂ©nĂ©ral des Postes,
          • Christophe Alexandre Pajot ( -1739)
          • Marie-Anne Pajot ( -1710) mariĂ©e en 1695 Ă  Gaspard-François Legendre (1668-1740), seigneur de Lormoy, chevalier, conseiller du Roi, maĂ®tre des RequĂŞtes, intendant de Montauban (1699-1714)
          • Pierre Maximilieu Pajot de Villeperrot ( -1754),
          • Jean-Baptiste Pajot ( -1737)
          • François Pajot
          • Antoine Pajot ( -1757)
          • Anne-Marie Pajot mariĂ©e Ă  Claude Joseph Le Jay,
        • Christophe Pajot (1650-1730),
        • Henri Pajot des Marches ( -1713),
        • Bernard Pajot (1658-1741),
        • Henri Gaston Pajot ( -1721), secrĂ©taire du roi, mariĂ© Ă  Anne Le Boistel,
          • François Pajot ( -1754), seigneur de Marcheval et receveur gĂ©nĂ©ral d'Alençon,
            • ChristophePajot de Marcheval (OrlĂ©ans, 1724-assassinĂ© Ă  Paris en 1792), intendant de Limoges (1756-1761), intendant de Grenoble (1761-1783), mariĂ© en 1751 avec HĂ©lène Marie Moreau de Saint-Just (1729-1797),
              • Christophe François Pajot de Marcheval (1755-1823) mariĂ© en 1779 avec Marie Jeanne François Guillauden du Plessis (1763-1831), maĂ®tre des requĂŞtes en 1775 jusqu'Ă  la RĂ©volution[1],
        • Christophe Pajot ( -1739), seigneur de Noizeau, secrĂ©taire du roi, mariĂ© en 1664) Ă  Marie Anne Guyon.
          • Christophe Joseph Pajot (1685-1759), maĂ®tre des comptes,
          • Pierre Pajot ( -1740), seigneur de Noizeau, maĂ®tre des requĂŞtes.

Publications

Mémoires de l'Académie royale des sciences

  • Description et usage d'un mĂ©tromètre, ou machine pour battre les mesures et les temps de toutes sortes d'airs, dans MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences - AnnĂ©e 1732, Imprimerie royale, Paris, 1735, p. 182-195 (lire en ligne).
  • AnĂ©momètre qui marque de lui-mĂŞme sur le papier, non seulement les vents qu'il a fait pendant les 24 heures, et Ă  quelle heure chacun a commencĂ© et fini, mais aussi leurs diffĂ©rentes vitesses ou forces relatives, dans MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences - AnnĂ©e 1734, Imprimerie royale, Paris, 1736, p. 123-134 et 6 planches (lire en ligne).
  • Des moyens que l'on propose pour remĂ©dier aux abus qui se sont glissĂ©s dans l'usage des diffĂ©rentes mesures, dans MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences - AnnĂ©e 1739, Imprimerie royale, Paris, 1741, p. 51-58 et 4 planches (lire en ligne)
  • Description d'une rape Ă  raper du tabac, dans MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences - AnnĂ©e 1745, Imprimerie royale, Paris, 1749, p. 31-34 (lire en ligne)
  • MĂ©thode facile pour faire tels quarrĂ©s magiques que l'on voudra, dans MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences - AnnĂ©e 1750, Imprimerie royale, Paris, 1754, p. 241-271 (lire en ligne)

Histoire de l'Académie royale des sciences

  • Recette pour garantir les chevaux de la piqĂ»re des mouches, dans Histoire de l'AcadĂ©mie royale des sciences - AnnĂ©e 1741, Imprimerie royale, Paris, 1744, p. 86 (lire en ligne)

Notes et références

Références

  1. Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789), École des Chartes, Paris, 1998, p. 252-253 (ISBN 978-2-900791-21-9) (aperçu)

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Paul Grandjean de Fouchy, Éloge de M. d'Onsenbray, dans Histoire de l'AcadĂ©mie royale des sciences - AnnĂ©e 1754, Imprimerie royale, Paris, 1759, p. 143-154 (lire en ligne)
  • Ons-en-Bray (M. d'), dans Table gĂ©nĂ©rale des matières contenues dans l'"Histoire" et dans les "MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences", par La Compagnie des libraires, Paris, 1747, tome 5, 1731-1740, p. 262 (lire en ligne)
  • Ons-en-Bray (M. d'), dans Table gĂ©nĂ©rale des matières contenues dans l'"Histoire" et dans les "MĂ©moires de l'AcadĂ©mie royale des sciences", par La Compagnie des libraires, Paris, 1758, tome 6, 1741-1750, p. 329 (lire en ligne)

Article connexe

Liens externes

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