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Louis-Joachim de La Roche-Saint-André

Louis-Joachim de La Roche Saint-André est un ecclésiastique français né le à La Rochelle et mort guillotiné à Nantes le .

Louis-Joachim de La Roche-Saint-André
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Lieu de détention
Blason

Biographie

Né à La Rochelle le , fils de Louis-Gilles de La Roche-Saint-André, seigneur de Chambrette et des Ganuchères, capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, et Charlotte de Saint-Légier de La Saussaye, Louis-Joachim de La Roche Saint-André est un petit-fils du chef d'escadre Gilles de La Roche-Saint-André[1].

Il fut ordonné prêtre le . Licencié en théologie de la Sorbonne, il devint un adversaire virulent des Jansénistes.

Éloigné de son diocèse de Nantes pour ses prêches anti-jansénistes, il fut appelé par l'évêque de Dax Louis-Marie de Suarez d'Aulan en 1745 et devint son grand-vicaire. Il y donna plus facilement libre cours à sa fidélité à la bulle Unigenitus et au pape. En mars 1750, cet évêque le nomma abbé commendataire de l'abbaye de Villedieu, bénéfice qu'il conserva jusqu'en 1786.

Malgré le soutien de son évêque mais face aux oppositions des Jansénistes, Louis-Joachim de La Roche Saint-André préféra se retirer en 1751 à Meslay, à La Guyonnière, près de Montaigu[2], chez sa sœur Pélagie et son beau-frère Louis Charles du Chaffault de Besné, lieutenant-général des armées navales. Il continua son apostolat dans cette région de Vendée et fut par exemple le conseiller spirituel du jeune Louis-Marie Baudouin.

En 1780, il se retira à Montaigu, qui fut l'un des foyers des insurrections vendéennes en mars 1793. Hostile à la constitution civile du clergé, il resta fidèle à ses convictions et refusa de prêter serment. Caché chez un fermier non loin de Montaigu, il fut dénoncé puis arrêté le 17 ou le 18 décembre 1793 puis incarcéré à Nantes à la Prison du Bouffay.

Dès le 19 décembre, il fut présenté au tribunal révolutionnaire et condamné à mort par la commission présidée par François Louis Phelippes-Tronjolly.

L'abbé fut guillotiné sur la place du Bouffay à Nantes le [3] à l'âge de 87 ans et son corps fut jeté dans la fosse commune.

Ouvrages

Il avait rédigé un livre de piété qui fut édité par son petit-neveu le chanoine de Suyrot en 1870 : Élévations sur les principaux mystères de N.S. Jésus-Christ et de sa Très Sainte Mère.

Paul Boutin a Ă©crit une brochure relatant sa vie.

Notes et références

  1. Jullien de Courcelles, 1821, p. 119
  2. Georges Laronze, Montaigu, Ville d’histoire (IVe – XXe siècle), 1958, p. 53
  3. Georges Laronze, Montaigu, Ville d’histoire (IVe – XXe siècle), 1958, p. 80

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Paul Boutin, Louis-Joachim de La Roche Saint-AndrĂ©, Luçon, 1923. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jacques et François de La Roche Saint-AndrĂ©, Les La Roche Saint-AndrĂ© pendant la RĂ©volution française, 1990. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Louis-Joachim de La Roche Saint-AndrĂ©, ÉlĂ©vations sur les principaux mystères de N. S. JĂ©sus-Christ et de sa Très Sainte Mère, Paris, 1870. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse de France, t. IV, Au Bureau gĂ©nĂ©ral de la noblesse de France, , 475 p. (lire en ligne), p. 119-120 ;
  • Christian de Wismes, Un martyr de Carrier. L'abbĂ© Louis-Joachim de La Roche Saint-AndrĂ©, ancien vicaire gĂ©nĂ©ral de Dax et abbĂ© commendataire de Villedieu, mort Ă  Nantes sur l'Ă©chafaud, le 20 dĂ©cembre 1793, Lafolye, ; Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Armand Baraud, Le ClergĂ© vendĂ©en, victime de la RĂ©volution française. Notice biographiques des prĂŞtres qui ont survĂ©cu., M. Bidaux, (lire en ligne), p. 365-373.
  • Alphonse Jarnoux, Au pays nantais ceux-ci furent traquĂ©s : prĂŞtres fusillĂ©s, massacrĂ©s ou guillotinĂ©s, 1793-1797, 1974.

Liens externes

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