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Los españoles pintados por sí mismos

Los españoles pintados por sí mismos est une compilation d'archétypes costumbristes du XIXe siècle espagnol.

Los españoles pintados por sí mismos
Image illustrative de l’article Los españoles pintados por sí mismos
Couverture gravée par Calixto Ortega.

Auteur (plusieurs auteurs, dessinateurs et graveurs)
Pays Espagne
Genre Costumbrismo
Version originale
Langue Espagnol
Version française
Éditeur Ignacio Boix
Date de parution 1843-1844

Écrit par les principaux auteurs romantiques de leur époque, cet ouvrage est publié à Madrid par le libraire et éditeur Ignacio Boix (es) en deux volumes, en 1843 et 1844. Il a été réimprimé en un seul volume en 1851 dans la série de la Biblioteca ilustrada de Gaspar y Roig (es).

Cette œuvre collégiale constituée de 98 articles et d'une brève introduction[1] réunit des journalistes, des écrivains, des essayistes, des critiques et des intellectuels parmi lesquels Manuel Bretón de los Herreros (es), Antonio Ferrer del Río (es), Pedro de Madrazo y Kuntz, Francisco Navarro Villoslada, Fermín Caballero (es), Jacinto de Salas y Quiroga (es) et Ángel de Saavedra, ainsi que des pseudonymes célèbres tels que « Curioso parlante », « El Solitario (es) » et « Abenámar (es) » (comme artificier de la revue du même nom). Vicente Llorens Castillo observe que « le genre costumbriste culmine avec Los españoles pintados por sí mismos. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'augmentation de la diffusion de l'article de coutumes tout au long de la période romantique est d'autant plus visible de par sa variété en se présentant ici sous forme de livre collectif — mais sans que ce changement ne signifie l'apogée ou le dépassement de sa qualité littéraire. Si on compare la plupart de ces tableaux avec ceux qu'ont tracé Estébanez, Mesonero sans parler de Larra, ces derniers peuvent bel et bien être considérés comme inférieurs[n 1]. »

Un livre illustré

Los españoles pintados por sí mismos a été illustré d'une collection de xylographies[3], une technique qui évoluera en Espagne avec les graveurs de la période romantique ; chaque article dispose de son illustration, signée par Francisco Lameyer y Berenguer ou Calixto Ortega, avec la collaboration du peintre Leonardo Alenza. À mi-chemin entre l'étude ethnographique (qui reflète les modes vestimentaires de l'époque) et la caricature, certains dessins suggèrent l'influence des caprichos de Goya[4].

Archétypes représentatifs

El clérigo de misa y olla, dans l'édition 1843, dessiné par Fernando Miranda (es) et gravé par Calixto Ortega.

Dans la plupart des portraits de personnages madrilènes, est également incluse une collection d'archétypes sévillans[5] et une poignée d'articles généraux sur de écrivains, lettrés et autres spécimens du monde littéraire[n 2] - [6]. Bien que peu nombreux en combaraison avec les masculins, les types féminins sont notables[7].

Parmi les personnages les plus cités ou les plus curieux, il faut mentionner El hortera (es) (« le ringard », œuvre de Antonio Flores (es) ; El Cesante ; El Ama de Llaves (« le maître des clés », de Juan Eugenio Hartzenbusch ; El seise (es) de la Catedral de Sevilla (de Juan José Bueno y Leroux (es)) ; ou les portraits de métiers que Bretón de los Herreros a consacré à La Castañera (es) ou La Lavandera[8].

Modèles et séquelles

L'ouvrage s'inspire d'un précédent français, Les français peint par eux-mêmes, publié entre 1840 et 1842[9].

La publication de Los españoles pintados por sí mismos et son succès commercial entraînent des séquelles comme El álbum del bello sexo o las mujeres pintadas por sí mismas (1843)[10], qui n'a été publié qu'en deux éditions, l'une d'elles ayant été composée par Gertrudis Gómez de Avellaneda et l'autre par Antonio Flores (es) ; Los cubanos pintados por sí mismos (1852), Los mexicanos pintados por sí mismos (1854) ; Los valencianos pintados por sí mismos (1859), Las españolas pintadas por los españoles (es) (1871-1872), pour lequel ont collaboré Ramón de Campoamor et Benito Pérez Galdós ; Las mujeres españolas, portuguesas y americanas (en trois tomes : 1872, 1873, 1876), et d'autres. Les dernières créations de ce genre dignes d'être mentionnées sont Los españoles de ogaño (es) (1872), avec une nouvelle collection de types madrilènes, et El álbum de Galicia. Tipos, costumbres y leyendas (1897)[11].

Notes et références

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en espagnol intitulée « Los españoles pintados por sí mismos » (voir la liste des auteurs).

Notes

  1. Texte original : « con Los españoles pintados por sí mismos culmina el género costumbrista. Lo más que puede decirse es que la creciente difusión del artículo de costumbres a lo largo del período romántico se hace más visible en su variedad al presentarse ahora en forma de libro colectivo; pero sin que este cambio signifique culminación o superación de su calidad literaria. Si comparamos la mayoría de estos cuadros con los que trazaron Estébanez, Mesonero y no digamos Larra, bien puede verse que son inferiores[2]. »
  2. « El escritor público », signé par José María de Andueza (es) ; « El poeta », par José Zorrilla ; « El escribiente memorialista », par Antonio García Gutiérrez ; « El escribano », par Bonifacio Gómez ; et « El aprendiz de literato », par Luis Loma y Corradi

Références

  1. Ucelay da Cal 1951.
  2. Llorens Castillo 1979, p. 342, cité par Justo Fernández.
  3. Bozal 1980, p. 58-81.
  4. (es) Enrique Lafuente Ferrari, Breve historia de la pintura española, vol. II, Madrid, AKAL, , 701 p. (ISBN 978-84-7600-182-0, lire en ligne), p. 446-.
  5. (es) Alberto Romero Ferrer, « Lo andaluz en los españoles pintados por sí mismos », dans Costumbrismo andaluz, Universidad de Sevilla, (ISBN 9788447203864, lire en ligne), p. 27.
  6. (es) Joaquín Álvarez Barrientos, « Costumbrismo y ambiente literario en "Los Españoles Pintados por Sí Mismos », sur CSIC - Madrid, .
  7. Jiménez Morales 1996, p. 285-300.
  8. (es) VV. AA., Los españoles pintados por sí mismos, Madrid, Biblioteca Gaspar y Roig, (ISBN 978-1-271-14972-8, lire en ligne).
  9. (es) Max Aub, Manual de historia de la literatura española, Madrid, Akal, , 574 p. (ISBN 84-7339-030-X, BNF 35383356), p. 411-412.
  10. Cette collection a été étudiée par María Isabel Jiménez Morales dans « Álbum del bello sexo o Las mujeres pintadas por sí mismas, entre el casticismo y la sátira », dans Actas del III Congreso Internacional de Hispanistas, Málaga-Ceuta, Algazara-U. N. E. D. de Ceuta, 1998, p. 481-503.
  11. (es) Justo Fernández López, « Costumbrismo en el siglo XIX », sur hispanoteca.eu : « Se escribieron grandes compilaciones colectivas de artículos costumbristas que describían tipos y profesiones populares, como "Los españoles pintados por sí mismos (1843-1844)". ».

Annexes

Éditions des españoles pintados por sí mismos

  • (es) VV. AA., Los Españoles Pintados por Sí Mismos, Madrid, Ignacio Boix, (lire en ligne).
  • (es) VV. AA., Los españoles pintados por sí mismos, Madrid, Biblioteca Gaspar y Roig, (ISBN 978-1-271-14972-8, lire en ligne).

Sources secondaires

  • (es) Margarita Ucelay da Cal, Los españoles pintados por sí mismos (1843- 1844) : Estudio de un género costumbrista, Mexico, El Colegio de México, .
  • (es) Valeriano Bozal, « Los españoles pintados por sí mismos y la ilustración romántica. Cuatro notas », Boletín del Museo Camón Aznar, Saragosse, .
  • (es) María Isabel Jiménez Morales, « Los españoles pintados por sí mismos (1843-1844): una mirada masculina al universo femenino », Actas del I Congreso Internacional de Hispanistas, Melilla, UNED, , p. 285-300.

Articles connexes

Liens externes

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