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Los Jardines

Los Jardines (en français : Les Jardins) aussi appelé Los Buenos Jardinos, Les Jardins, The Gardens ou île Marshall est un archipel d'îles fantômes du Pacifique Nord. Dans la nombreuse liste des îles fantômes de cette région, les Jardines ont une histoire à part. Découvertes dès le début du XVIe siècle par les premiers explorateurs espagnols du Pacifique autour du 9° degré de latitude nord, elles correspondent alors vraisemblablement à des îles des Carolines ou des Marshall. Elles seront ensuite positionnées sur les cartes vers le 20°N à partir du début du XVIIIe siècle, puis seront « redécouvertes » en 1788 par John Marshall pour rester dans certaines tables marines jusqu'en 1973. Ces îles fantômes à l'histoire complexe ont eu une durée de vie de 446 ans avant d'être définitivement considérées comme inexistantes.

Los Jardines, sur une carte marine britannique de 1886 avec la mention ED : existence douteuse

Historique

Expédition de Saavedra

L'atoll de Bikini, une localisation possible pour Los Buenos Jardines découvertes par Saavedra
L'atoll de Kwajalein, une autre localisation possible Los Jardines découvertes par Villalobos

Le , par ordre d'Hernan Cortès, Álvaro de Saavedra est envoyé depuis le Mexique pour explorer le Pacifique et en particulier les Moluques. Il franchit l'océan, longe la Nouvelle-Guinée et atteint les Moluques le . Tentant de retourner au Mexique, il meurt dans un naufrage en 1529 sur les côtes de la Nouvelle-Guinée. Auparavant, il découvre plusieurs îles, en particulier Los Pintados, puis un petit archipel autour du 10° de latitude nord où il est si bien accueilli par les autochtones qu'il nomme ces îles Los Buenos Jardines[1] - [2] - [3] - [4]. Saavedra ira s'entretenir avec le chef de l'île dans sa hutte. L'équipage restera 8 jours environ sur l'île et embarquera 2000 noix de coco avant de repartir[5].

Dans son analyse de la navigation de Saavedra, Burney estime la latitude des îles entre 10 et 12°, et la longitude à environ 174°O de Greenwich (11° N, 174° O[5], c'est aussi ces coordonnées qu'il assigne aux Jardines sur la carte en tête de son ouvrage[6]. Freycinet identifie Los Buenos Jardines de Saavedra au nord de la chaîne de Ratak, un archipel des îles Marshall[3]. Pour Henry Stommel, l'île serait plutôt situé dans les Îles Carolines et pourrait correspondre à l'atoll de Namonuito[7]. Hezel en 1994 propose plutôt Eniwetok ou Bikini[8].

Expédition de Villalobos

Le , le navigateur espagnol Ruy López de Villalobos est envoyé par vice-roi du Mexique, Antonio de Mendoza, pour reconnaître les terres situées à l'ouest de l'Amérique. Il quitte la côte du Mexique et traverse l'Océan Pacifique jusqu'au Philippines qu'il nommera en l'honneur de l'infant d'Espagne, futur roi Philippe II. Il découvrira et nommera de nombreuses îles durant la traversée. Villalobos est ensuite arrêté par les Portugais et meurt en prison. C'est sur les récits de son pilote Juan Gaetano que les détails de la traversée sont connus[9]. Ils seront rassemblés et édités par Giovanni Battista Ramusio. Le 26 décembre 1542, ils accostent une île autour du 10° de latitude nord qu'ils pensent être celle de Los Reyes (les Rois) décrites par Álvaro de Saavedra 14 ans plus tôt. Continuant à l'ouest mais restant approximativement sur la même latitude, ils croisent 20 lieues plus loin (environ 80 km) d'autres groupes d'îles qu'ils nomment Corales (Corail), puis le lendemain (6 janvier 1543[10]) et 50 lieues plus à l'ouest (environ 200 km) un groupe d'îles verdoyantes qu'ils pensent être les mêmes îles Buenos Jardines décrites par Saavedra. Gaetano les nomment plus simplement Los Jardines (li Giardini en italien dans l'ouvrage de Ramusio). Ils n'accostent pas, et continuent leurs chemins de 30 lieues supplémentaires à l'ouest (environ 200 km), toujours vers 9 à 10° de latitude en croisant une petite île baptisée Los Matelotas puis un groupe d'îles habitées Los Arrecifos (Les Récifs)[11] - [12].

Au milieu du XVIe siècle, António Galvão identifie les Jardines de Villalobos aux îles Mariannes[13]. Pour Sharp qui tente de retrouver le parcours des navires, Los Matelotas est certainement Fais et Los Arrecifos Yap. Les trois groupes d'îles précédents sont probablement les îles de l'archipel des Marshall : Wotje pour Los Reyes, Kwajalein pour Los Corales et Los Jardines doivent correspondre à l'atoll d'Ujelang ou à celui de Kwajalein[14].

Expédition de Legazpi

L'atoll d'Ujelang, une localisation possible pour Los Jardines de Legazpi

Le 12 janvier 1565, l'expédition de Miguel López de Legazpi atteint une île qu'ils identifient aux Corales. Trois jours plus tard, le 15 janvier 1565, l'explorateur atteint une série d'îlots, toujours autour de 10° de latitude nord où il ne distingue aucune habitation. D'après Andrés de Urdaneta qui fait partie de l'expédition, il s'agirait des Jardines de Villalobos[15].

Pour Sharp, les Jardines de Legazpi doit être l'atoll d'Ujelang (et les Corales, l'atoll de Wotho)[16].

Changement de latitude, les Jardines au 20°N

Un phénomène toujours inexpliqué affecte la localisation des Jardines au début du XVIIIe siècle : les îles se retrouvent soudain déplacées d'une dizaine de degrés de latitude vers le nord, passant d'environ 9°N à 20°N[17] - [18]. Ce changement de latitude apparaît sur la carte de l'amiral Anson en 1749, établie par l'aumônier du navire, le révérend Richard Walker à partir d'une carte espagnole trouvée lors de la capture du Galion de Manille, le Nuestra Señora de Covadonga en 1743. La carte espagnole originale étant perdue, il avait été envisagé une erreur de positionnement des Jardines sur une copie fautive[7]. Mais cette hypothèse ne tient pas car les tables de navigation de l'espagnol Cabrera Bueno datant de 1734 positionnent déjà les îles au-delà du 20° de latitude nord[19]. D'autre part, Stommel mentionne une carte dessinée probablement à Manille entre 1716 et 1722 qui aurait été acquise par Carl Gustaf Ekeberg lors de ses voyages en Asie et l'aurait donné à Carl von Linné. Elle est actuellement conservée à la bibliothèque de l'Université de Stockholm. Les Jardines y sont dessinées à environ 23°[7] - [20]. La modification de latitude remonte donc aux premières années du XVIIIe siècle, et semble venir des géographes et navigateurs espagnols, sans que l'on puisse en savoir plus sur les motifs de ce changement, contradictoire avec tous les témoignages des navigateurs et les cartes antérieures[7].

Dans ses commentaires parus en 1797 sur les notes du voyage de La Pérouse, Louis Marie de Milet de Mureau s'étend longuement sur cette différence de latitude. Il envisage, avant le l'éliminer, l'hypothèse d'une volonté par la cour d'Espagne de donner des mauvaises informations. Il retient plutôt l'erreur de chiffres de Gaetano, ce qui lui permet d'identifier les Jardines aux îles Sandwich, c'est-à-dire Hawaii, effectivement situé au 21°N[18].

La « redécouverte » de Marshall

Deux localisation des îles fantômes Los Jardines sur une carte britannique de 1806.

Lors de son expédition, Jean-François de La Pérouse possède une carte anglaise et une autre espagnole qui indiquent les Jardines[7]. Il tente de les apercevoir mais ne les trouve pas. Il affirme qu'il n'y a aucune terre dans ces parages et conclut en une erreur de longitude[21]. Depuis plusieurs décennies et surtout depuis le changement de latitude, aucun navigateur n'a signalé l'archipel, et les îles allaient probablement être rayées des cartes avant l'arrivée de Marshall[7].

En 1787, le capitaine John Marshall commande le Scarborough (en), un navire de la First Fleet qui transporte les premiers condamnés britanniques à être exilés dans la colonie pénitentiaire d'Australie. Le voyage est difficile et l'équipage évite de peu une mutinerie. Le convoi arrive à Port Jackson le . Après le débarquement des condamnés, Marshall s'entend avec Thomas Gilbert qui commande la Charlotte (en) pour aller à Canton et charger une cargaison de thé avant de rentrer en Angleterre[7]. Sur le chemin, les deux capitaines décident de chercher les îles Jardines. Ils en ont peut-être entendus parler par l'équipage de La Pérouse car le hasard fit réunir les deux flottes au même moment à Botany Bay[7]. Après avoir quitté Port Jackson, les deux capitaines mettent le cap vers le nord-est pour éviter les nombreux dangers de la route directe vers Canton. Ils réussissent à naviguer ensemble tout au long du voyage, se rendant souvent visite dans leurs bateaux. En juin, leur route leur fait découvrir les Gilbert, et les Marshall à qui ils donnent leur nom et établissent des contacts avec leurs habitants. À la mi-juillet, les deux navires atteignent le 22° degré de latitude nord. environ 22°N. Ils font alors cap au sud-ouest pour atteindre Canton, et doivent passer près de la position cartographiée des Jardines. Une halte à terre serait bienvenue, d'autant que le frère de Marshall souffre d'une crise aiguë de scorbut. Le 18 juillet 1788, les navires passent au plus prêt des coordonnées des Jardines. Le capitaine Gilbert apport sa pharmacie au Scarborough, mais le frère du capitaine Marshall vient d'expirer. Ils changent alors de route et reprennent leur cap sur Canton.

La question est de savoir si les deux navires ont vu les Jardines. C'est cette version qui est retenue et diffusée dès leur retour, notamment en France dès 1797[22], puis rapportée pendant la plupart du XIXe siècle[23]. Les cartographes positionnent à nouveau avec confiance les îles Jardines tout au long du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, forts des découvertes antérieures des deux capitaines dans cette zone mal connue. La région reste en effet peu visitée ; Louis de Grandpré (qui francise le nom des îles en « Les Jardins ») leur attribue ce commentaire savoureux : « Nous ne connoissons aucuns motifs qui puissent engager les marins à naviguer au milieu de cet Archipel; ceux qui pourroient y être conduits par de nouvelles découvertes feront bien d'y naviguer avec la plus extrême précaution, car tout ce parage n'est pas connu. »[24].

Après relecture des journaux de bord de chacun des deux navires, Stommel affirme qu'en fait, les deux navigateurs n'ont pas signalé avoir atteint les îles et que leur "redécouverte" vient en fait de la mauvaise interprétation par les géographes du changement brutal de cap du convoi après la mort du frère du capitaine Marshall[7].

Longue existence avant leur disparition

Peu de temps après le voyage de Marshall, un baleinier aurait rapporté avoir lui aussi repéré des îles dans une position proche, vers 20° 50′ N, 151° 40′ E[2]. L'information viendrait du chef de port d'Honolulu qui rapporte qu'un capitaine de baleinier aurait affirmé y avoir accosté et n'y avoir trouvé que peu d'intérêt. Cette observation sans nom ni date semble peu fiable mais elle est pourtant relayée dans un guide officiel américain de 1871 recensant les dangers pour la navigation dans le Pacifique[25].

Malgré ces deux signalements, la confiance des géographes en la position puis l'existence des Jardines va lentement s'éroder au cours du XIXe siècle. Très tôt va s'affirmer l'idée que les Jardines de Marshall ne sont sans doute pas les mêmes îles signalées par les marins espagnols du XVIe siècle[26]. Une carte anglaise d'Asie et d'Océanie de 1806 montre deux positions pour les Jardines[27]. Dans sa carte du Pacifique en 1814, Aaron Arrowsmith dessine les îles avec comme mention « Jardines selon le Scarborough 1788 (Jardines according to the Scarborough 1788) »[26] - [28]. Surtout, aucun autre signalement ne vient réactiver l'existence des îles alors que plusieurs navires croisent dans les parages sans apercevoir de terre[2]. Pourtant, leur position aurait été d'un certain intérêt lors des grandes traversées océaniques[29]. Des expéditions infructueuses auraient eu lieu avant 1875 pour retrouver ces îles[29].

Dans les cartes de la fin du XIXe siècle, les îles vont se voir affublées d'un point d'interrogation[30], puis de la mention E.D. (existence douteuse) dans les cartes marines[2]. Dès 1888, le célèbre guide navigation américain Bowditch's American Practical Navigator a supprimé l'archipel[31] alors qu'il était toujours présent dans l'édition de 1880[32]. Lors d'une mission de sondage en 1933 puis en 1939, le navire Ramapo identifia deux petits sommets sous-marins distants d'environ 8 milles, se détachant sur le fond océanique et proche de la position supposée des îles. Mais les reliefs restent immergés à 2 000 m sous la surface, ce qui semble exclure toute disparition des îles par catastrophe naturelle[2]. La position donnée par Marshall est en fait à plus de 350 km de toute terre émergée[2].

En 1973, l'Organisation hydrographique internationale retire définitivement les îles Jardines de ses cartes, 446 ans après leur premier signalement[7] - [33].

Évolution de la localisations des îles

Les diverses localisations proposées de l'île sont visualisables sur la carte OpenStreetMap ci-contre.

Dans les tables nautiques et géographiques

Série de tables nautiques et géographiques contenant une mention des îles Jardines avec leur localisation, présentées par ordre chronologique :

Date Référence Note Correction par méridien utilisé Coordonnées
1734 Cabrera Bueno, Navegacion especulativa, y practica[19] Los Jardines : 20°12'N, 25°54'E méridien du Détroit de San-Bernardino de 20° 12′ N, 150° 06′ E
1762 tables de l'amiral George Anson (1697-1762), citées par Burney, A chronological history of the discoveries in the South Sea[34] Los Jardines : latitude de 20°12'N à 21°48N, longitude de 26° à 28°45'E méridien du Détroit de San-Bernardino de 20° 12′ N, 150° 12′ E à 21° 48′ N, 152° 57′ E
1820 Louis de Grandpré, Dictionnaire universel de géographie maritime[24] Les Jardins : « La pointe du N de ce petit groupe est par 19°30' N , et par 150°52' à l'E de Paris. » Méridien de Paris 19° 30′ N, 153° 12′ E
1820 P. Ducom, Cours d'observations nautiques[35] Les Jardins : 21°35'N, 149°9'45E Méridien de Paris 21° 35′ N, 151° 30′ E
1826 Bowditch's American Practical Navigator[36] Jardines Méridien de Greenwich 21°35'N, 151°30'E
1828 Philippe Jean Coulier, Tables des principales positions géonomiques du globe[37] Ilots les Jardins : 21°35'N, 149°9'45E Méridien de Paris 21°35'N, 151°30'E
1860 John Dower, A New general atlas of modern geography[38] Jardines Méridien de Greenwich 21° 30′ N, 151° 30′ E
1880 Bowditch's American Practical Navigator[32] mais les îles n'apparaissent plus dans l'édition de 1888[31] Jardines Méridien de Greenwich 21° 40′ N, 151° 30′ E

Cartographie

Série de cartes contenant une mention des îles Jardines avec leur localisation, présentées par ordre chronologique :

Date mention des îles Carte Image ou référence et lien Coordonnées approximative des îles
1570 Los Iardinos Typus orbis terrarum : carte en latin d'Abraham Ortelius 9° N, 155° E
1572 Los Iardinos Asia : carte en latin d'Abraham Ortelius 12° N, 143° E
1587 Los iardines Orbis Terrae Compendiosa Descriptio Quam ex Magna Universali : carte en latin de Rumold Mercator 9° N, 156° E
1592 Los Iordines Insullae Moluccae : carte en latin de Petrus Plancius Latitude 6°N
1595 Los Iardinos Maris Pacifici Quad Vulga Mar del Zur : carte en latin d'Abraham Ortelius 11° N, 138° E
1621 Los Iardinos Nova Totius Orbis Terrarum Descriptio : carte en latin 8° N, 149° E
1628 Los Iardinos Typus Orbis Terrarum : carte en latin 6° N, 149° E
1651 Los Iardinos A New and Accurat Map of the World : carte en anglais 8°N, 149°E
1677 Los Iardines Novissima totius terrarum orbis tabula : carte en latin par Nicolaes Jansz Visscher 9° N, 165° E
1686 Los Iardines Carte universelle du commerce : carte en français par Pierre Du Val 11° N, 177° E
1691 Les Iardins Mappe-monde Geo-Hydrographique : carte en français 5° N, 180° E
1699 Les Iardins Mappe-monde Geo-Hydrographique : carte en français par Alexis-Hubert Jaillot 4° N, 175° E
1702 Los Iardines A New and Correct Map of the World : carte en anglais 8° 30′ N, 162° 00′ E
1702 Los Iardines Novus planiglobii terrestris per utrumque polum conspectus : carte en latin 8° N, 165° E
1713 Los Jardines Carte du voyage de M. de Frondat commandant le vaisseau le Saint-Antoine de 1707 à 1711 : carte en français Jean-Baptiste Nolin, Carte du voyage de M. de Frondat commandant le vaisseau le Saint-Antoine de 1707 à 1711, (lire en ligne) - [39] 7° 30′ N, 159° 00′ E
1716-1720 Los Jardines Carte espagnole de l'Océan Pacifique nord, dessiné à Manille vers 1716-1720 Première carte montrant les Jardines vers 23°N[20] voir en ligne : 23° N, 151° E
1719 Los Jardines A new and correct map of the whole world, shewing ye situation of its principal parts according to the newest and most exact observations carte en anglais par Herman Moll 9° N, 161° E
1719 Los Iardines A new and correct map of the world, laid down according to the newest discoveries, and from the most exact observations. carte en anglais 7° 30′ N, 158° 00′ E
1748 Los Jardines Carte Anson, d'après une carte originale espagnole que George Anson obtint après la capture du galion espagnol Nuestra Señora de Covadonga en 1743 de 20° N, 150° E à 22° N, 153° E
1755 les Jardins Asie, carte en français 23° N, 152° E
1756 Los Jardines Carte reduite des mers comprises entre l'Asie et l'Amerique; apelées par les navigateurs Mer du Sud ou Mer pacifique; pour servir aux vaisseaux du Roi / dressée aux dépost des cartes, plans et journaux de la marine, par ordre de M. le Comte de Maurepas, carte marine en français 23° N, 151° E
1784 the Gardens Asia and its Islands According to d'Anville, carte marine en anglais, d'après Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville de 20° 30′ N, 151° 00′ E à 22° 00′ N, 153° 00′ E
1786 Los Jardines Carte « La Pérouse », d'après l'original espagnol montré à Jean-François de La Pérouse en 1786 voir en ligne : [20] 20° 30′ N, 155° 00′ E
1806 Jardines according to capt Marshall 1788 et los Jardines or the 12th in the Spanish Charts A New Map of Asia, From the Latest Authorities, carte en anglais, par John Cary. Carte montrant deux localisations pour les Jardines, une pour les Jardines d'après les Espagnols et une pour le récent signalement de Marshall. Jardines espagnoles : 21° 30′ N, 157° 30′ E, Jardines d'après Marshall : 22° 00′ N, 152° 00′ E
1814 Jardines according to the Scarborough 1788 Chart of the Pacific Ocean, carte maritime en anglais, par Aaron Arrowsmith. Carte de référence, souvent citée voir en ligne : [28] Jardines espagnoles : 21° 30′ N, 157° 30′ E, Jardines d'après Marshall : 22° 00′ N, 152° 00′ E
1852 Is Marshall ou Jardines Carte de l'Océanie dressée et dessinée sous la direction de Mr. J. G. Barbié du Bocage., carte en français, par Jean-Denis Barbié du Bocage 20° 30′ N, 151° 00′ E
1883 Los Jardines Océania, carte en anglais 21° 30′ N, 151° 30′ E
1891 Los Jardines (Marshall) In. ? Polynesien und der grosse Ocean (westliches blatt), carte en allemand tiré de l'Atlas de Stielers 21°30'N, 151°30'E
1899 Los Jardins Oceania, carte en anglais 21°30'N, 151°30'E
1932 Los Jardines Oceania, carte en allemand tiré du Meyers Blitz-Lexikon 21°30'N, 151°30'E
1943 Los Jardines Océan Pacifique et ses principaux archipels - Océanie : carte en français Girard et Barrère (Paris), Océan Pacifique et ses principaux archipels - Océanie, (lire en ligne) 21° 35′ N, 151° 24′ E
1950 Los Jardines Carte physique - Hémisphère Nord : carte en français Jean Chardonnet, Atlas international Larousse, politique et économique, Larousse, 21° N, 153° E

Articles connexes

Références

  1. Stommel 1984, p. 10.
  2. (en) G.S. Bryan, « Los Jardines, (E.D.) », U.S. Naval Proceedings, , p. 520-523
  3. Louis Claude de Saulces de Freycinet, Voyage autour du monde, entrepris par ordre du Roi, sous le Ministère et conformément aux instructions de S. Exc. M. le vicomte du Bouchage, secrétaire d'État au Départment de la Marine, exécuté sur les corvettes de S. M. l'Uranie et la Physicienne, pendant les années 1817, 1818, 1819 et 1820 : Historique. Tome deuxième, première partie, Pillet aîné, , 622 p. (lire en ligne), p. 76
  4. Dahlgren 1916, p. 25.
  5. Burney V.1 1803, p. 155-157.
  6. Burney V.1 1803, p. 1.
  7. Stommel 1984, p. 14.
  8. Hezel 1994, p. 16.
  9. B. Dupiney de Vorepierre, Dictionnaire des noms propres, ou Encyclopédie illustrée de biographie, de géographie, d'histoire et de mythologie, Paris, Michel Lévy, (lire en ligne)
  10. Burney V.1 1803, p. 230.
  11. (it) Giovanni Battista Ramusio, Navigationi et Viaggi, (lire en ligne), p. 895
  12. Krusenstern 1827, p. 318.
  13. Krusenstern 1827, p. 300.
  14. Sharp 1960, p. 28.
  15. Burney V.1 1803, p. 254.
  16. Sharp 1960, p. 38.
  17. Dahlgren 1916, p. 194.
  18. La Pérouse 1797, p. 116-117.
  19. (es) José González Cabrera Bueno (de), Navegacion especulativa, y practica, : con la explicacion de algunos instrumentos, que estan mas en vso en los navegantes, con las reglas necesarias para su verdadero vso; tabla de las declinaciones del sol, computadas al meridiano de San Bernardino; el modo de navegar por la geometria; por las tablas de rumbos; por la arithmetica; por la trigonometria; por el quadrante de reduccion; por los senos logarithmos; y comunes; con las estampas, y figuras pertenecientes à lo dicho, y otros tratados curiosos, (lire en ligne), p. 274
  20. Dahlgren 1916, p. 232.
  21. La Pérouse 1797, p. 306.
  22. La Pérouse 1797, p. 307.
  23. Krusenstern 1827, p. 16-17.
  24. Louis-Marie-Joseph Ohier, comte de Grandpré, Dictionnaire universel de géographie maritime, ou Description exacte de tous les ports , havres, rades, baies, golfes et côtes du monde, t. 3, (lire en ligne), p. 419
  25. (en) United States Hydrographic Office Washington, Reported Dangers to navigation in the Pacific Ocean, inclusive of the China and Japan Seas and the East India Archipelago, (lire en ligne), p. 59
  26. Krusenstern 1827, p. 17.
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  28. (en) Aaron Arrowsmith, carte du Pacifique, (lire en ligne)
  29. (es) Felipe de la Corte y Ruano Calderón, Memoria descriptiva e histórica de las islas Marianas y otras que las rodean en relacion con ellas y de su organización actual con estudio analítico de todos sus elementos físicos, morales y políticos, (lire en ligne), p. 102
  30. (de) Hand-Atlas über alle Theile der Erde und über das Weltgebäude, (lire en ligne)
  31. (en) The American practical navigator : being an epitome of navigation and nautical astronomy, (lire en ligne)
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  36. (en) Bowditch's American Practical Navigator, (lire en ligne), p. 288
  37. Philippe Jean Coulier, Tables des principales positions géonomiques du globe, (lire en ligne), p. 223
  38. (en) John Dower, A new general atlas of modern geography, (lire en ligne)
  39. Dahlgren 1916, p. 230.

Bibliographie

  • Jean-François de La Pérouse et Louis Marie de Milet de Mureau, Voyage de La Pérouse autour du monde, vol. 2, (lire en ligne)
  • (en) James Burney, A chronological history of the discoveries in the South Sea or Pacific Ocean, vol. 1, (lire en ligne)
  • Johann Adam von Krusenstern, Recueil de mémoires hydrographiques pour servir d'analyse et d'explication à l'atlas de l'océan Pacifique, Saint-Pétersbourg, departement de l'instruction publique, (lire en ligne)
  • (en) Erik Wilhelm Dahlgren (sv), « Were the Hawaiian Islands visited by the Spaniards before their discovery by Captain Cook in 1778? », Kungliga Svenska Vetenskapsakademiens handlingar, no 57(4), (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) G.S. Bryan, « Los Jardines, (E.D.) », U.S. Naval Proceedings, , p. 520-523
  • (en) Sharp, Andrew, The discovery of the Pacific Islands, (lire en ligne)
  • (en) Henry Stommel, Lost Islands, Vancouver, University of British Columbia Press, (lire en ligne)
  • (en) Francis X. Hezel, The First Taint of Civilization: A History of the Caroline and Marshall Islands in Pre-Colonial Days, 1521-1885, , 384 p. (ISBN 9780824816438, lire en ligne)
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