Lola Flores
MarĂa de los Dolores Flores Ruiz, dite Lola Flores, nĂ©e Ă Jerez de la Frontera (Cadix) et morte le Ă Alcobendas (Madrid), est une chanteuse, danseuse et actrice espagnole.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 72 ans) Alcobendas |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
MarĂa Dolores Flores y Ruiz |
Surnom |
La Faraona, Lola de España, La Flores |
Pseudonymes |
Lola Flores, La Faraona |
Nationalité | |
Domiciles | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Fratrie |
Carmen Flores (d) |
Conjoint |
El PescaĂlla (de Ă ) |
Enfants |
Membre de | |
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Labels |
EMI, RCA Victor, Seeco Records, Belter (d), Sony Music Entertainment |
Genres artistiques | |
Distinction |
MĂ©daille d'or du mĂ©rite au Travail (es) (1994) Hija Predilecta de AndalucĂa (2023) Hijo predilecto de la provincia de Cádiz (es) |
Considérée comme l'une des représentantes de la culture espagnole, elle est connue pour son interprétation de l'archétype de la gitane présentant un tempérament fort[1]. Sa filmographie inclus des comédies ou des films musicaux comme Reportaje (1953), ¡Ay, pena, penita, pena! (1953), La Faraona (1956), ou encore Los Tres Amores de Lola (1956).
Biographie
MarĂa Dolores Flores Ruiz naĂ®t le Ă Jerez de la Frontera (Cadix) dans le quartier de la grande tradition flamenco de San Miguel, et Ă quelques mètres de l'endroit oĂą est nĂ© le chanteur Antonio ChacĂłn. Elle est l'aĂ®nĂ©e de trois enfants qu'on eu Pedro Flores Pinto (1897-1973), originaire de La Palma del Condado (Huelva), et MarĂa del Rosario Ruiz RodrĂguez (1901-1989), originaire de SanlĂşcar de Barrameda (Cadix)[2]. Son père est tenancier de taverne et sa mère travaille comme couturière. La famille dĂ©mĂ©nage pour s'installer Ă SĂ©ville, oĂą son père travaille alors dans divers bars et restaurants[3] - [4].
Sa sœur Carmen Flores (1936) s'est consacrée au show-business et son frère Manuel (1933) est décédé à l'âge de quinze ans d'une péritonite. Bien qu'elle ait professionnellement cultivé l'image d'un flamenco gitan, Lola a reconnu qu'elle n'avait que l'ascendance calé (gitane) de son grand-père maternel, Manuel, qui était un vendeur de rue[2].
Elle commence sa carrière en se produisant avec le chanteur de flamenco Manolo Caracol avec qui elle travaille jusqu'en 1951[4].
Lola Flores propose un style de danse désordonné, en dehors de tout académisme, avec une authenticité flamenco qui se retrouve dans les chansons utilisées et que les arrangements lorgnent vers le cinéma hollywoodien et la variété internationale[5]. Elle bâtit son succès sur la copla, un genre musical issu du folklore de la chanson populaire andalouse dont les niveaux de langue peuvent évoquer des tournures familières et qui abordent les thèmes de l'amour et de la condition humaine.
Lola entre dans le monde du cinéma, avec La Martingala[6], un film du réalisateur Fernando Mignoni (es), où est aussi présent le chanteur de flamenco Niño de Marchena (en). Elle signe un contrat pour travailler à Gijón et alterne tournées et participation à des films. Elle trouve le succès à Madrid au milieu des années 1940 avec un spectacle intitulé Zambra à côté de Manolo Caracol qui devient son partenaire et avec lequel elle tourne Embrujo (1946) de Carlos Serrano de Osma. Elle part ensuite en tournée en Amérique latine.
Ă€ partir des annĂ©es 1950, elle reprend le cinĂ©ma et chante dans Trafiquants d'opium de Julien Duvivier. En 1953, Lola Flores fonde sa propre compagnie. Parmi ses musiciens, se trouve le guitariste Antonio González dit El PescaĂlla qui devient son Ă©poux. En 1962, elle rejoint Paquita Rico et Carmen Sevilla dans le film El balcĂłn de la luna de Luis Saslavsky. En parallèle du cinĂ©ma, Lola Flores fait plusieurs apparition en tant qu'invitĂ©e dans de nombreux tĂ©lĂ©films[6].
Dans les années 1960, elle se fait moins présente au cinéma, mais participe toutefois au film Taxi de los conflictos de José Luis Sáenz de Heredia et de Mariano Ozores avec Juanjo Menéndez, Alfredo Mayo, Jaime de Mora et Carmen Sevilla.
En 1960, elle joue à l'Olympia de Paris. À cette époque, elle est assidue des fêtes données par les époux Franco[5]. Elle sera d'ailleurs critiquée pour cette proximité pour avoir fait « la bande-son du franquisme » et est qualifiée à différentes reprises de « réactionnaire », de « surannée », de « frivole » et de « décadente »[7].
Elle a deux filles : Rosario Flores et Lolita Flores et un fils Antonio Flores.
Elle décède suite à un cancer dans sa résidence de Lerele le à l'âge de 72 ans. Quatorze jours après son décès, son fils Antonio est retrouvé mort dans la résidence familiale, probablement, d'une overdose de narcotiques. Il a été enterré avec sa mère[4].
Chansons connues
- La Zarzamora
- Torbellino de Colores[8]
- Maria de la O
- A tu vera
- Ay pena penita
- Limosna de amores (in El disco de oro - Seeco records, INC)
Notes et références
- « Hommage a Lola Florès "La Pharaonne" », sur rcf.fr (consulté le ).
- « BiografĂa de Lola Flores », sur Lolaflores.net (consultĂ© le ).
- (es) Manuel RĂos Vargas, AntologĂa del baile flamenco, Signatura Ediciones, (ISBN 978-84-95122-49-0, lire en ligne).
- (es) « Lola Flores - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le )
- François-Xavier Gomez, « Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Lola Flores - Universal Music France », sur www.universalmusic.fr (consulté le ).
- « La copla : une passion espagnole », sur www.guidesulysse.com (consulté le ).
- « Torbellino de Colores · Lola Flores », sur Last Night in Orient (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Billboard
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Rate Your Music
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Elle fait l'objet d'un doodle sur Google le — « Lola Flores’ 93rd Birthday », sur www.google.com (consulté le ).
- Lola Flores Web3D