Accueil🇫🇷Chercher

Loi pénitentiaire du 24 novembre 2009

La loi du , dite « loi pĂ©nitentiaire Â», est une loi française qui prĂ©voit de nouvelles dispositions lĂ©gales concernant l'exĂ©cution et l'application des peines en France, prĂ©parĂ©e par le cabinet de Rachida Dati, alors ministre de la Justice, et soutenue au Parlement par Michèle Alliot-Marie.

Loi pénitentiaire
Présentation
Titre Loi n° 2009-1436 du 24 novembre 2009 pénitentiaire
Référence NOR : JUSX0814219L
Pays Drapeau de la France France
Langue(s) officielle(s) Français
Type Loi ordinaire
Branche Droit de l'exécution des peines
Adoption et entrée en vigueur
Gouvernement Fillon (3)
Adoption
Modifications Ordonnance n° 2010-177 du 23 février 2010 ; loi n° 2010-242 du 10 mars 2010 ; loi n° 2011-334 du 29 mars 2011 ; loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 ; ordonnance n° 2012-351 du 12 mars 2012 ; loi n° 2012-409 du 27 mars 2012

Lire en ligne

Texte de la loi sur LĂ©gifrance

En 2022, le contenu de la loi est transposé dans le code pénitentiaire.

Nouvelles dispositions légales

Ce texte législatif, qui comporte 100 articles, prévoit notamment l'obligation pour le juge de l'application des peines d'aménager les peines dont la partie ferme à exécuter est inférieure ou égale à deux ans.

La loi ordonne la généralisation du placement sous bracelet électronique pour les condamnés devant exécuter une peine égale ou inférieure à 4 mois d'emprisonnement, ou dont le reliquat est de 4 mois d'emprisonnement.

Elle prévoit la généralisation de l'intervention du service pénitentiaire d'insertion et de probation en matière de placement sous bracelet électronique.

Elle permet la conversion des peines d'emprisonnement en peines d'emprisonnement avec sursis et obligation d'effectuer un travail d'intérêt général.

Historique

Ce texte, plutôt favorable aux condamnés, va en ce sens à l'opposé des tendances répressives remarquées dans des lois proposées précédemment par des gouvernements de Droite :

Le contexte est marquĂ© par une augmentation significative du nombre de personnes dĂ©tenues dans la dĂ©cennie (le nombre de dĂ©tenus est ainsi passĂ© de 49 000 Ă  64 000, entre 2001 et 2009). Les conditions de rĂ©tention se dĂ©gradent de plus en plus. Dès 2000, cette dĂ©gradation avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mĂ©diatisĂ©e par un ouvrage de l'ancien mĂ©decin-chef de la santĂ©, VĂ©ronique Vasseur, suivi de deux enquĂŞtes parlementaires qui qualifient la situation des prisons françaises d'«humiliation» pour la RĂ©publique. Le surpeuplement progressif des Ă©tablissements n'amĂ©liore pas la situation, et rajoute des tensions. Sous le gouvernement de Lionel Jospin, un projet de loi est prĂ©parĂ©, mais la proximitĂ© de l'Ă©chĂ©ance prĂ©sidentielle de 2002, avec une campagne Ă©lectorale dominĂ©e par le thème de l'insĂ©curitĂ©, conduit ce gouvernement Ă  abandonner ce sujet. Lors de la campagne Ă©lectorale prĂ©sidentielle suivante (Ă©lection de 2007), Nicolas Sarkozy, conseillĂ© d'ailleurs entre autres par VĂ©ronique Vasseur, inclut dans ses promesses Ă©lectorales l'amĂ©lioration des conditions des dĂ©tenues. C'est l'origine du projet de loi, tout d'abord travaillĂ© sous la houlette de Rachida Dati, puis sous celle de Michèle Alliot-Marie, qui lui succède comme ministre de la Justice[1] - [2] - [3].

La loi est adoptée par le Parlement le [4], puis validé le par le Conseil constitutionnel, qui avait été saisi par une soixantaine de députés, sous la forme d'une saisine blanche, sans mise en exergue de griefs particuliers[5].

Un ensemble de mesures, renforçant les possibilités de la police et de la gendarmerie, est adoptée ensuite en 2011. C'est la loi du 14 mars 2011 d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, appelée encore LOPSI2.

Notes et références

  1. Alain Salles, « Les limites du projet de loi pénitentiaire », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. Jean-René Lecerf, « Les avancées de la loi pénitentiaire en débat », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Marion Van Renterghem, « Véronique Vasseur, cavale en politique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. « Le Parlement adopte la loi pénitentiaire », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. « Le Conseil constitutionnel valide la loi pénitentiaire », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.