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Loi Krathong

Loi Krathong (ou Loy Krathong, thaĂŻ àž„àž­àžąàžàžŁàž°àž—àž‡ - RTGS loi krathong) est une fĂȘte cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e dans toute la ThaĂŻlande. Elle a lieu lors de la pleine lune du 12e mois du calendrier thaĂŻ lunaire traditionnel ; dans le calendrier occidental, ceci se produit gĂ©nĂ©ralement en novembre[1]. Cette tradition a dĂ©butĂ© Ă  Sukhothai[2] mais est Ă  prĂ©sent fĂȘtĂ©e dans toute la ThaĂŻlande, les festivitĂ©s de Chiang Mai et d’Ayutthaya Ă©tant particuliĂšrement cĂ©lĂšbres. Dans le Nord du royaume, Ă  Chiang Mai notamment, Loi Kratong est l’occasion d’un spectaculaire lĂącher de lanternes emportĂ©es par des ballons cylindriques Ă  air chaud (lanternes cĂ©lestes). Loi Kratong est l’une des fĂȘtes amusantes et joyeuses de la tradition thaĂŻe.

Lñchers de Kratongs à Udon Thani, Isan, vue d’ensemble, 24 novembre 2007.
Une mĂšre et sa fille lachent un Kratong Ă  Udon Thani.
LĂącher de Kratong Ă  Nan, 24 novembre 2007
Lancer de ballon-lanterne Ă  Nan, 24 novembre 2007
Loy Kratong
LĂąchers de Kratongs sur la riviĂšre Ping, un des principaux affluents de la Chao Phraya, ThaĂŻlande
LĂąchers de Kratongs sur la riviĂšre Ping, un des principaux affluents de la Chao Phraya, ThaĂŻlande

Nom officiel Loi Kratong ou Loy Krathong (àž„àž­àžąàžàžŁàž°àž—àž‡)
Observé par Thaï, Laotiens et Birmans (Shan)
Type asiatique
Date Pleine lune du 12e mois ThaĂŻ
Date 2022 9 novembre
Lié à Festival Tazaungdaing

La fĂȘte des LumiĂšres

Loi signifie "flotter". Un krathong est un petit radeau d’une vingtaine de centimĂštres de diamĂštre, taillĂ© dans la section d’un tronc de bananier (bien que les versions contemporaines utilisent souvent du polystyrĂšne mĂȘme si cette pratique tend Ă  ĂȘtre abandonnĂ©e pour d’évidentes raisons Ă©cologiques), dĂ©corĂ© de façon Ă©laborĂ©e avec des feuilles de bananier, des fleurs, des bougies, et trois bĂątons d’encens, etc. Certains y ajoutent Ă©galement une piĂšce[3] en espĂ©rant en retour bonne fortune, ce qui fait surtout le bonheur des enfants qui iront Ă  la pĂȘche au krathong une fois la fĂȘte terminĂ©e. Le krathong a souvent la forme d’un lotus en fleur mais il peut aussi avoir l’apparence d’un cygne, d’une stupa, ou encore tout simplement du mont MĂ©ru. La fĂȘte est Ă©galement l'occasion de concours de la plus belle embarcation.

Durant la nuit de la pleine lune, de nombreux krathong ainsi rĂ©alisĂ©s sont lĂąchĂ©s des bords d’une riviĂšre, d’un canal, d’un lac ou d’un bassin. Les administrations, les entreprises et autres organisations en fabriquent de plus grands et de plus Ă©laborĂ©s et ceux-ci sont souvent Ă©valuĂ©s lors de concours. À cela s’ajoutent des feux d’artifice et des concours de beautĂ©.

Significations et symboles

Cette cĂ©lĂ©bration a ses origines en Inde, dĂ©rivant de la fĂȘte hindoue de DivālÄ«, durant laquelle la dĂ©esse du Gange est remerciĂ©e par des lanternes flottantes pour avoir dispensĂ© la vie tout au long de l’annĂ©e. Selon les Ă©crits du roi Rama IV en 1863, la festivitĂ© originellement brahmanique fut adaptĂ©e par les bouddhistes de ThaĂŻlande comme une cĂ©rĂ©monie en l’honneur du Bouddha. Outre manifester la vĂ©nĂ©ration des ThaĂŻlandais pour le Bouddha par de la lumiĂšre (la bougie sur le radeau), le lĂącher de kratong symbolise Ă©galement l'abandon des rancunes, colĂšres et souillures afin de pouvoir repartir d’un bon pied. De la mĂȘme façon, les participants se coupent ongles et cheveux, qui symbolisent les mauvais aspects de soi, et les placent sur les radeaux. Nombreux sont les ThaĂŻlandais qui pensent que faire flotter un krathong leur portera bonheur et ils le font pour honorer et remercier Phra Mae Khongkha, l’équivalent thaĂŻ de la dĂ©esse Hindoue des eaux.

Origines

Défilé de Loy Kratong à Chiang Mai, 2005

Selon la lĂ©gende la plus communĂ©ment admise, il avait dans le Royaume de SukhothaĂŻ (v.1220-1350), Ă  la cour du roi Phra-Ruang (aussi connu sous le nom de Lithai), un prĂȘtre Brahmane qui avait une fille extrĂȘmement belle du nom de Nang Nopphamat (thai àž™àžžàžĄàžČàžš - RTGS nopphamat). Elle Ă©tait trĂšs intelligente et douĂ©e de talents artistiques la rendant capable de confectionner de magnifiques guirlandes de fleurs. Sa beautĂ© et ses talents attirĂšrent l’attention du roi et Ă  l’ñge de 17 ans, elle fut admise au rang de concubine royale. À cette Ă©poque, les Hindous cĂ©lĂ©braient au cours du 12e mois lunaire une fĂȘte oĂč ils vĂ©nĂ©raient leurs trois principaux dieux (BrahmĂą, Shiva et Vishnou) avec des lanternes montĂ©es sur de longues perches et par le lĂącher de lanternes dans le fleuve sacrĂ© du Gange afin de rendre hommage Ă  la dĂ©esse GangĂą, « MĂšre des Eaux ».

Accompagnant l’expansion de l'hindouisme en Asie du Sud-Est, ces traditions atteignirent l'Empire khmer, puis la ThaĂŻlande, d’abord le royaume mĂŽn d'Haripunchai puis ceux de Lanna et de Sukhothai[4]. Le roi Phra-Ruang voulut crĂ©er une version thaĂŻ de cette fĂȘte hindoue et organisa un concours de « lanternes flottantes » lors de la nuit de la 12e pleine lune. Nang Nopphamat se servit de ses talents pour fabriquer une magnifique embarcation, utilisant un tronc de bananier comme flotteur et des feuilles de bananier pour la dĂ©corer en forme de feuilles de lotus. Sa crĂ©ation remporta le concours et le roi dĂ©crĂ©ta que dorĂ©navant, ce kratong dĂ©nommĂ© Ă  l’origine khamot, servirait de modĂšle pour cette nouvelle cĂ©rĂ©monie thaĂŻ des LumiĂšres ou Loi Krathong.

Nang Nopphamat devint la favorite du roi et mena une vie heureuse. À son actif, on compte le Tumrub Thao Srichulaluck, un compte-rendu autobiographique sur l’histoire et le dĂ©roulement de la cĂ©rĂ©monie du 12e mois lunaire, ou Loi Krathong. LĂ©gende ou rĂ©alitĂ© ? Qui sait ? Cependant, l’histoire de Nang ajoute une touche de charme aux festivitĂ©s de Loi Krathong et jusqu’à ce jour celle qui remporte le concours de beautĂ© de Loi Kratong reçoit le titre de « Reine Nang Nopphamat ».

Notes et références

  1. « TERRES D'HIVER GUIDE FĂȘtes siamoises », sur lemonde.fr, Le Monde,
  2. « Et voguent les krathongs... », Gavroche ThaĂŻlande, no 68,‎ , p. 40 (lire en ligne [PDF])
  3. « SpĂ©cial Loy Khratong », Gavroche ThaĂŻlande,‎ , p. 29 (lire en ligne [PDF])
  4. (th + fr) Wanee Pooput et MichĂšle Conjeaud (prĂ©f. Gilles Delouche), Pratique du thaĂŻ - Volume 2, L'AsiathĂšque - maison des langues du monde, , 352 p. (ISBN 978-2-36057-012-6), Leçon 17 - Sur l'origine de la tradition de LoĂŻ Krathong pages 129 Ă  134
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