Liste d'idiotismes vestimentaires français
Un idiotisme vestimentaire est un idiotisme en rapport avec l'habillement. De telles expressions, gĂ©nĂ©ralement intraduisibles dans d'autres langues, sont frĂ©quentes dans la langue française. La liste ci-dessous en rĂ©pertorie un certain nombre, par ordre alphabĂ©tique du vĂȘtement concernĂ©.
B
- lĂącher les baskets : laisser tranquille
- ĂȘtre bien dans ses baskets : ĂȘtre Ă l'aise, bien dans sa peau
- Coller aux basques : suivre de trĂšs prĂšs
- lĂącher les basques : laisser tranquille
- avoir la tĂȘte prĂšs du bonnet : se fĂącher facilement
- avoir toujours la main au bonnet : avoir un comportement trÚs poli, un peu obséquieux
- casser le bonnet (Ă quelqu'un) : ennuyer, gĂȘner, importuner
- c'est blanc bonnet et bonnet blanc : choses présentées comme différentes mais en fait identiques ou trÚs similaires
- deux tĂȘtes dans le mĂȘme bonnet: deux personnes liĂ©es dâamitiĂ© ou dâintĂ©rĂȘt et qui sont toujours de la mĂȘme opinion, du mĂȘme sentiment
- gros bonnet : personnage important
- jeter son bonnet par-dessus les moulins: braver les biensĂ©ances, lâopinion publique
- mettre la main au bonnet : mettre la main au chapeau, ĂŽter son chapeau par respect
- mettre son bonnet de travers : (familier) devenir de mauvaise humeur
- opiner du bonnet: se dĂ©clarer de lâavis dâun autre, sans y rien ajouter ni en rien retrancher
- parler Ă son bonnet: (familier) se parler Ă soi-mĂȘme
- prendre quelque chose sous son bonnet : (familier) imaginer quelque chose qui nâa aucun fondement, aucune vraisemblance; faire quelque chose sous sa propre responsabilitĂ©, sans lâavis de personne
- se casser le bonnet : réfléchir avec force, intensément
- se tenir (rester) droit dans ses bottes : garder une attitude ferme et dĂ©terminĂ©e, sans plier. Avoir la conscience tranquille (mĂȘme Ă tort)
- mettre (avoir) du foin dans ses bottes : accumuler (avoir) beaucoup d'argent
- lĂ©cher les bottes de quelqu'un: le flatter bassement. Un lĂšche bottes est une personne qui nâa pas beaucoup de fiertĂ© et quâon peut donc utiliser comme un vulgaire chiffon
- en avoir plein les bottes : ĂȘtre trĂšs fatiguĂ© (voire Ă©nervĂ©) aprĂšs une longue marche
- ĂȘtre Ă la botte de quelqu'un : lui obĂ©ir sur-le-champ. S'emploie lorsque justement on s'attendait Ă ce que l'obĂ©issance ne soit pas la rĂšgle ; par exemple : un journal Ă la botte d'un pouvoir politique
- bruit de bottes: menace de coup d'Ătat militaire, menace de guerre
- chausser ses bottes de sept lieues : se préparer à marcher, à voyager rapidement, ou bien connaßtre une ascension (sociale, professionnelle) fulgurante
- proposer la botte (Ă quelqu'un) : proposer de faire l'amour
- botter le cul/les fesses (à quelqu'un) : secouer, remuer, réveiller quelqu'un
- botter en touche : Ă©viter une situation ou une discussion
- se faire remonter les bretelles : se faire réprimander, remettre en place par quelqu'un
- avec ceinture et bretelles : avec un luxe de précautions, sans prendre de risque
C
- rire sous cape : rire intérieurement
- avoir plusieurs casquettes, avoir une double casquette : posséder différents rÎles, différentes fonctions
- avoir casquette en plomb (avec une visiĂšre en fonte), plombĂ©e, en zinc : mal de tĂȘte dĂ» Ă l'alcool, gueule de bois
- en avoir par-dessus de la casquette : en avoir assez, ĂȘtre excĂ©dĂ©
- en avoir ras (ou plein) la casquette : ĂȘtre fatiguĂ©, las, en avoir assez
- en avoir sous la casquette : ĂȘtre capable de rĂ©flĂ©chir, plus qu'il n'y paraĂźt
- ĂȘtre ras (ou bas) de la casquette : ĂȘtre obtus, stupide
- faire ceinture : se passer de quelque chose
- avec ceinture et bretelles : avec un luxe de précautions, sans prendre de risque
- ne pas arriver Ă la ceinture de quelqu'un : ĂȘtre infĂ©rieur en talent, en mĂ©rite Ă un autre
- se serrer la ceinture : faire attention à ses dépenses, réduire son train de vie
- chapeau ! : félicitations !
- coup de chapeau, chapeau bas, tirer son chapeau : salut, rendre hommage Ă quelqu'un.
- en baver des ronds de chapeaux : souffrir
- manger son chapeau : regretter amĂšrement une action ou une promesse.
- porter le chapeau : endosser la culpabilité.
- sortir du chapeau : faire apparaĂźtre comme par magie.
- travailler du chapeau : dĂ©lirer, ĂȘtre fou.
- s'occuper du chapeau de la gamine : se mĂȘler des affaires des autres.
- faire un coup du chapeau : marquer trois buts consĂ©cutivement dans un mĂȘme match de football.
- laisser tomber quelqu'un comme une vieille chaussette : considérer quelqu'un comme un objet de rebut
- retourner quelqu'un comme une vieille chaussette : faire sans effort passer quelqu'un d'une opinion à l'opinion opposée
- jus de chaussette : en argot, désigne du mauvais café
- y aller en chaussette : accomplir une action à risque sans prendre les précautions nécessaires.
- trouver chaussure Ă son pied : trouver justement ce quâil faut, ce qui convient
- une chaussure Ă tous pieds : une opinion, une doctrine banale, accommodĂ©e de maniĂšre quâelle puisse plaire aux esprits les plus opposĂ©s
- ĂȘtre comme cul et chemise : bien s'entendre, se frĂ©quenter souvent
- y laisser sa chemise : tout perdre
- s'en moquer comme sa premiĂšre chemise : ĂȘtre totalement indiffĂ©rent Ă quelque chose
- mouiller sa chemise : participer activement, travailler Ă quelque chose, s'impliquer
- jusquâĂ sa derniĂšre chemise : tout ce quâon a
- changer comme de chemise : changer souvent et facilement
- donner sa chemise : ĂȘtre gĂ©nĂ©reux
- col blanc : employés de bureau, cadres d'entreprise, élites du monde des affaires et de l'entreprise en particulier, parfois aussi de la politique
- col bleu : individus faisant partie du bas de la hiérarchie de l'entreprise, en particulier les ouvriers et les exécutants des tùches manuelles, par opposition aux cols blancs qui en représentent les dirigeants et les cadres.
- se hausser du col : se donner un air important
- s'en jeter un derriĂšre la cravate : boire un verre
- attraper quelqu'un par le fond de la culotte
- faire dans sa culotte : au sens figurĂ©, ĂȘtre saisi par la peur
- porter la culotte : assurer le rĂŽle dominant dans un couple.
- sans-culotte : personnages emblématiques de la Révolution française
- marquer Ă la culotte : surveiller de prĂšs quelqu'un, ne pas le lĂącher
G
- aller comme un gant : sâadapter exactement aux formes, en parlant dâun vĂȘtement
- souple comme un gant : dâune humeur facile et accommodante. Il se dit souvent en mauvaise part, pour signifier ĂȘtre dâune complaisance servile. Rendre quelquâun souple comme un gant : le rendre traitable, de difficile quâil Ă©tait.
- se donner les gants dâune chose : sâen attribuer mal Ă propos lâhonneur, le mĂ©rite.
- jeter le gant : dĂ©fier quelquâun au combat
- jeter les gants : abandonner le combat, accepter la défaite.
- ramasser le gant, relever le gant : accepter ce défi
- prendre des gants : prendre beaucoup de précautions pour faire ou dire une chose sans blesser celui à qui on a affaire
- une main de fer dans un gant de velours : autorité ferme sous une apparence douce
H
- l'habit ne fait pas le moine : il ne faut pas juger les personnes d'aprĂšs les apparences
- l'habit fait lâhomme : le caractĂšre de lâhomme sâannonce par son extĂ©rieur
- mettre habit bas : mourir
- prendre lâhabit : devenir religieux, religieuse
J
- s'accrocher aux (ne pas quitter les) jupons de sa mĂšre : ne pas s'Ă©manciper.
- coureur de jupons : homme multipliant les conquĂȘtes fĂ©minines
L
- laver son linge sale en famille : régler ses différends dans le cercle fermé de la famille.
- ĂȘtre blanc comme un linge : ĂȘtre livide.
M
- une autre paire de manches : quelque chose de radicalement différent.
- effets de manche : agitation des bras pour rajouter de l'importance Ă des paroles via l'effet visuel, principalement dans le domaine judiciaire (avocat).
- se retrousser les manches : se mettre au travail.
- avoir, mettre, tenir quelquâun dans sa manche : avoir, obtenir la protection ou lâaccord de quelquâun ayant dâimportants pouvoirs pour entreprendre une affaire.
- se faire tirer la manche : se faire prier.
- faire la manche : mendier
- s'envelopper de son manteau : se résigner, attendre son sort avec calme au milieu des dangers.
- vendre sous le manteau : vendre clandestinement.
P
- baisser son pantalon : passer aux aveux ou accepter quelque chose qu'on ne souhaitait pas initialement.
- obéir le doigt sur la couture du pantalon : obéir rapidement et avec rigueur, comme un militaire qui se tient au garde-à -vous et doit positionner ses mains le long du corps, le petit doigt de la main aligné sur la couture du pantalon
- cirer les pompes de quelqu'un : flatter quelqu'un.
- ĂȘtre Ă cĂŽtĂ© de ses pompes : ĂȘtre mal Ă l'aise, pas concentrĂ©, faire des choses sans ĂȘtre suffisamment concentrĂ©.
- à brûle-pourpoint : par surprise, brusquement, faire quelque chose directement et sans prévenir
S
- ne pas quitter quelqu'un d'une semelle : suivre (ou surveiller...) pas-Ă -pas.
- cette viande c'est de la semelle : viande trop cuite.
- coûter la peau du slip : coûter horriblement cher.
- lĂącher le slip : dans l'expression lĂąche-moi le slip, laisser quelqu'un tranquille, cesser de l'importuner.
- ĂȘtre dans ses petits souliers : ĂȘtre penaud.
- ĂȘtre tendu comme un string : ĂȘtre stressĂ©, angoissĂ©
T
- Tablier
- rendre son tablier : démissionner.
- Tuque
- retourner la tuque : dans l'expression (d'origine québécoise) il m'a retournée la tuque!, surprendre quelqu'un, évoque la surprise.
V
- retourner sa veste : changer d'opinion, du tout au tout.
- se prendre une veste : subir un Ă©chec, notamment lors d'une Ă©lection ou d'une conquĂȘte amoureuseâŠ
- tomber la veste : se dĂ©vĂȘtir.
Voir aussi
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