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Lisa Reihana

Lisa Reihana née en 1964 à Auckland est une artiste plasticienne néo-zélandaise, membre des Pacific Sisters.

Lisa Reihana
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Unitec Institute of Technology (en) (Master of Design (en)) (jusqu'en )
Elam School of Fine Arts (en)
Activités
Autres informations
Distinctions

Biographie

Lisa Reihana est maorie par son pÚre et britannique par sa mÚre. Lisa Reihana étudie les beaux-arts à l'Université d'Auckland. En 1987, elle obtient un Bachelor of Fine Arts[1]. En 2014, elle obtient un master de design et d'arts contemporains à l'Unitec Institute of Technology (en)[2].

Elle fait partie des Pacific Sisters qui jouent un rÎle majeur dans le développement et la reconnaissance de l'art contemporain maori et du Pacifique[3].

Elle explore les thÚmes de la colonisation, du genre et de la représentation des communautés autochtones dans les médias et au cinéma. Elle analyse la maniÚre dont les histoires passées sont racontées ou absentes. Pour cela, elle s'appuie sur le mātauranga māori, c'est-à-dire la vision du monde maori[4].

Dans les années 1990, elle réalise des courts métrages et des animations, politiquement engagés[5].

En 1997, elle rĂ©alise Native Portraits, pour l'ouverture du musĂ©e Te Papa Tongarewa Ă  Wellington. En 2007, elle expose Digital Marae, au Govett-Brewster en 2007. Ses deux sĂ©ries sont une proposition sur les reprĂ©sentations visuelles des dieux et ancĂȘtres maoris. Elle transforme l'espace de la galerie en reproduisant les caractĂ©ristiques de l'architecture maorie. Pour cela, elle utilise des images photographiques et des images animĂ©es[5].

En 1988, Touched by your presence est prĂ©sentĂ© lors de l'exposition Nga Toi o te Iwi - Nga Hua o te Iwi, Ă  la BibliothĂšque nationale de Wellington. Il s'agit d'un court-mĂ©trage qui juxtapose des images de sculpture et d'architecture classiques maories avec des images d'un jeune homme sĂ©duisant Ă  moitiĂ© nu. Dans cette Ɠuvre, elle se dĂ©tache de l'art traditionnel maori et revendique un travail d'artiste d'origine maorie[5].

En 2008, Lisa Reihana rĂ©alise Mai i te aroha, ko te aroha (De l'amour vient l'amour). Il s'agit d'une commande du Te Papa Tongarewa pour cĂ©lĂ©brer le Matariki (le nouvel an maori). Cette Ɠuvre est composĂ©e de sept Ă©lĂ©ments, dont une vidĂ©o, la photographie numĂ©rique et design textile. Cette installation rend hommage au travail de Jacqueline Fraser (en) qui fait rĂ©fĂ©rence aux Ɠuvres d'art maori conservĂ©es au musĂ©e[6].

En mai 2015, Lisa Reihana dĂ©voile au public In pursuit of Venus [infected], Ă  Auckland Art Gallery. Il s'agit d'une vidĂ©o immersive de 32 minutes, projetĂ©e sur grand Ă©cran (25 mĂštres). Au cƓur d’un paysage idyllique, le film tĂ©moigne de la vie quotidienne des peuples autochtones du Pacifique Sud, de Tahiti aux Samoa, en passant par les Ăźles Tonga et la Nouvelle-ZĂ©lande, avant l’arrivĂ©e des navigateurs europĂ©ens. Pour cette vidĂ©o, elle s'inspire d’un papier-peint panoramique intitulĂ© Les sauvages de la mer du Pacifique, Ă©ditĂ© en 1804, Ă  partir d'un modĂšle rĂ©alisĂ© par Jean-Gabriel Charvet. Celui-ci propose une image bucolique des pays dĂ©couverts et des rĂ©cits des navigateurs Thomas Cook, Louis-Antoine de Bougainville ou Jean-François de La PĂ©rouse[7]. Lisa Reihana reprend chaque tableau de Jean-Gabriel Charvet, pour montrer le point de vue de la population autochtone. La bande-son dĂ©marre par des gĂ©missements et se terminent par des hurlements. Elle utilise le papier peint comme toile de fond, elle ajoute de violences, de nĂ©gociations de biens ou faveurs sexuelles entre la population autochtone et les EuropĂ©ens[8].

En 2017, elle représente la Nouvelle-Zélande à la biennale de Venise. Elle reprend In pursuit of Venus [infected] et présente une version plus longue avec deux vidéo de 32 minutes. La vidéo est présentée au musée du Quai Branly, à Paris, en 2019[9].

En 2017, elle rĂ©alise une Ɠuvre en bronze pour cĂ©lĂ©brer Ellen Melville (en), fĂ©ministe nĂ©o-zĂ©landaise[10].

ƒuvres (sĂ©lection)

  • Wog Features, 1990
  • A Māori Dragon Story, 1995
  • Justice, Ellen Melville Centre, Auckland, sculpture en bronze, 2017[10]
  • in Pursuit of Venus [infected] (iPOVi), 2x32 min, video, 2015–2017

Expositions

  • Native Portraits N.19897, Museo Laboratorio di Arte Contemporanea, Rome, 1997
  • Lisa Reihana: Digital Marae, Govett-Brewster Art Gallery, New Plymouth, 2007
  • Mai i te aroha, ko te aroha, Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa, Wellington, 2008

Bibliographie

  • (en) Taiāwhio II. Contemporary Māori artists. 18 new conversations, Wellington, Te Papa Press, , 301 p. (ISBN 9780909010096)
  • (en) Lisa Reihana in Pursuit of Venus (infected), Auckland, Auckland Art Gallery Toi o Tamaki, , 117 p. (ISBN 9780864633019)
  • (en) Lisa Reihana : emissaries, Auckland, Auckland Art Gallery, (ISBN 9780864633125)

Prix

  • Arts Award, Arts Foundation of New Zealand, 2014
  • Te Tohu Toi Ke Te Waka Toi (prix maori de l’innovation artistique), Creative New Zealand, 2015
  • Member, New Zealand Order of Merit, 2018

Notes et références

  1. Lisa Reihana, Digital Marae/Lisa Reihana, New Plymouth, Govett Brewster Art Gallery,
  2. « Lisa Reihana », The Arts Foundation (consulté le )
  3. Charles-Rault, « More than simply traditional - Pacific Sisters », Pacific Arts: The Journal of the Pacific Arts Association, vol. 10, no 2,‎
  4. Zoé Hoeberigs, « Lisa Reihana », sur AWARE Women artists / Femmes artistes, (consulté le )
  5. Chloe Gull, « Lisa Reihana: A continuum of Māori practice », GLAMS: Libraries, Archives & Museums in Aotearoa,‎ , p. 200 (lire en ligne [PDF])
  6. (en) « Mai i te aroha, ko te aroha », sur Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa, Wellington, NZ, (consulté le )
  7. (en) « Lisa Reihana: in Pursuit of Venus [infected] », sur de Young, (consulté le )
  8. (en) « Immersive exhibition at Brown’s Bell Gallery reimagines Indigenous response to James Cook’s voyages », sur Brown University (consultĂ© le )
  9. « “In pursuit of Venus (infected)”, de Lisa Reihana, Ă  l’expo “OcĂ©anie”: une fresque renversante », sur TĂ©lĂ©rama, (consultĂ© le )
  10. Lisa Reihana, « Justice », sur Auckland Public Art (consulté le ).

Liens externes

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